Actions

Usine à gaz de Cherbourg

De Wikimanche

L'usine à gaz de Cherbourg est une ancienne unité de production de la Manche, située à Cherbourg.

Histoire

Elle est construite en 1834-1835, rue Hélain [1].

Désaffectée en 1921, elle est remplacée par celle d’Équeurdreville ; les ruines du premier gazomètre sont encore en place en 1954 [1].

Description de l'usine

L'établissement est décrit dans une vente annoncée, dans Le Journal de Cherbourg et du département de la Manche, pour le 27 août 1850 [2].

L'usine est un grand établissement fermé tout autour par des murs en pierres de trois mètres environ d'élévation. On y accède par la rue Hélain, par une avenue plantée d'arbres, fermée par deux grandes barrières en bois, suspendues à deux pilastres en pierres, sur chacune desquelles se trouve une lanterne.

Dans cet établissement, au bout de l'avenue, deux pavillons ayant chacun un étage, construits en pierres, briques et couverts en zinc ; en face de chaque pavillon un petit parterre fermé par un grillage en bois, sur le derrière également deux parterres plantés de quelques arbres à fruit.

Au milieu un grand bâtiment, construit en pierres et briques et couvert en zinc, servant d'atelier de distillation, deux autres bâtiments contigus, bâtis et couverts comme le précédent, l'un à usage de magasin à charbon, et l'autre de bâtiment d'épuration. Au bâtiment du milieu se trouve une grande, cheminée en briques, ayant environ trente-trois mètres d'élévation.

Derrière ces bâtiments deux grandes cuves en maçonnerie pour le gazomètre, recouvertes de deux grandes cloches en tôle, garnies à l'intérieur d'une charpente en fer et contre-poids à l'extérieur. Un grand morceau de terrain tout autour à usage de cour, dans lequel se trouvent adossés contre les murs deux hangars construits en pierres, couverts en châteaulin, un à usage de magasin, et l'autre de forge; au bout d'un de ces magasins un petit bâtiment construit en briques et couvert en châteaulin.

Un jardin planté d'arbres à fruit, fermé par des murs et s'accédant par la rue des Ormes, et par ?? dans la cour de l'établissement.

De chaque côté de l'avenue et en dehors de l'établissement, deux parcelles de terrain, nature de jardin légumier.

Tous ces objets ne forment qu'un seul tènement; leur contenance superficielle est d'environ 40 ares, et ils sont bornés par la rue Hélain, la rue des Ormes et le sieur Lenormand.

Un petit morceau de terrain, non clos, contenant environ 1 are, borné par la rue Hélain, la ruelle Deschamps et la rue des Ormes.

Ces immeubles sont situés, rue Hélain, et portés sur la matrice cadastrale sous le numéro 128 de la section H et appartiennent, avant la vente, à la société exploitant les usines à gaz de Cherbourg et de Lorient.

Ils ont été saisis à la requête de M. Ferragus fils, entrepreneur de serrurerie, demeurant et domicilié à Paris, rue Breda, 27, par procès-verbal du ministère d'Auvray jeune, huissier à Cherbourg, en daté du 16 mars 1850, visé, enregistré, et dénoncé le 20 du même mois au sieur Sautter, demeurant à Paris, rue Hautteville, n° 3, liquidateur de ladite société, par exploit de Tainne, huissier à Paris [3].

Le 7 mai 1850, un jugement du tribunal civil de Cherbourg, rendu à la suite d'une requête présentée par les avoués des parties, a ordonné la vente, en un seul lot, suivant les formalités prescrites pour les ventes de biens de mineur, fixé les mises à prix, le jour de la vente au mardi 2 juillet, et nommé M. Couppey, juge, pour recevoir les enchères ; mais par autre jugement contradictoire du 18 juin, elle a été renvoyée au 27 août suivant.

A noter que les biens à vendre sont loués à un sieur Leroy, et que l'adjudicataire devra supporter ce bail et se conformer aux conventions intervenues entre la ville de Cherbourg et la société ou ceux qui la représentaient. On pourra prendre connaissance de ces conventions au secrétariat de la mairie de ladite ville.

Situation

D'après un plan général du port et de la ville de Cherbourg de 1894 [4].

Chargement de la carte...

Bibliographie

  • Jacques Quehen. « L’industrie du gaz de ville en Normandie » . In: Études Normandes, livraison 14, n°48, 1er trimestre 1955. L’industrie du gaz de ville en Normandie. pp. 197-224 (lire en ligne)

Notes et références

  1. 1,0 et 1,1 Jacques Quehen, opus cité en bibliographie, p. 208.
  2. Le Journal de Cherbourg et du département de la Manche, supplément au numéro du 28 juillet 1850.
  3. Le procès-verbal de saisie et l'exploit de dénonciation ont été transcrits au bureau des hypothèques de Cherbourg, le 11 avril 1850, volume 14, n° 37.
  4. Plan général du port et de la ville de Cherbourg, dressé d'après les travaux les plus récents, éd. Le Maout (Cherbourg), 1894.(voir en ligne)