Actions

SNLE 3G

De Wikimanche

Le sous-marin nucléaire lanceur d’engins de troisième génération (SNLE 3G) est une classe de sous-marins à propulsion nucléaire en cours de développement pour la dissuasion nucléaire française, lié à la Manche.

Il est conçu pour un remplacement de l’actuelle classe Le Triomphant à partir de 2035 et pourrait rester en service jusqu’en 2090 [1].

Contexte

Les SNLE-NG actuels entrés en service entre 1997 et 2010 seront retirés du service actif vers 2035. Les études initiales pour une classe de remplacement ont commencé en 2017. Le début de la phase de conception détaillée générale des navires a été annoncé le 18 février 2021 par Florence Parly, alors ministre des Armées [1].

Le projet est mené par la Direction générale de l’armement (DGA), maître d'ouvrage, avec le soutien de la Commission française des énergies alternatives et de l’énergie atomique (CEA). Les bâtiments devraient être construits par Naval Group, maître d'œuvre, à Cherbourg-en-Cotentin et TechnicAtome, responsable de la conception, la réalisation et la mise en service des chaufferies. De 2006 à 2010, TechnicAtome a réalisé la phase d’études prospectives et les premières esquisses, et de 2011 à 2020 les phases d’avant-projet en trois étapes (très sommaire (APTS), sommaire (APS) et détaillé (APD)) [2]. La chaîne d’approvisionnement devrait impliquer deux cents entreprises et trois mille personnes.

La phase de conception devrait nécessiter quinze millions d’heures de travail et la construction de chaque sous-marin vingt millions d’heures de travail. Un protocole d’accord a été signé avec le groupe Thales pour fournir une suite sonar complète pour la nouvelle classe. La suite nécessitera l’utilisation de l’intelligence artificielle pour gérer l’augmentation des sorties de données.

Le coût du projet serait estimé à environ quarante milliards d’euros et la phase de conception devrait durer environ cinq ans.

Conception

Le plan est de construire quatre sous-marins, le même nombre que la classe Le Triomphant, de sorte qu’un bâtiment soit maintenu en mer en permanence et qu’un second soit en alerte opérationnelle. Les deux autres bâtiments étant en entretien périodique. En déploiement, chaque bâtiment est prévu passer environ trois mois en mer. Comme leurs prédécesseurs, ils seront basés à l’île Longue (Finistère).

Il devraient rejoindre la flotte à partir de 2035 et rester en service jusqu’en 2080-2090. La première tôle de tronçon du premier sous-marin de la classe devrait être découpée fin 2023 [3], les sous-marins complets devraient être livrés au rythme d’un tous les cinq ans à partir de 2035, et le programme devrait être achevé en 2050.​

Les sous-marins devraient avoir un déplacement légèrement supérieur à la classe Le Triomphant. Ils devraient avoir un blindage acoustique et magnétique amélioré afin de réduire leur visibilité sur les systèmes de détection radar. Ils devraient également avoir une conception similaire à celle de leurs prédécesseurs, accueillir environ cent membres d’équipage et être armés de seize missiles nucléaires M51 (3e génération). Le M51 actuel, utilisé dans la classe Le Triomphant, sera mis à jour et développé à l’avenir. Le SNLE 3G sera doté d’une poupe en forme de X telle qu’introduite sur le sous-marin d’attaque de classe Barracuda. Le SNLE 3G sera alimenté par le même réacteur nucléaire type K15 utilisé dans la classe Barracuda.

Notes et références

  1. 1,0 et 1,1 « Dossier de presse du ministère des Armées - Lancement en réalisation du programme SNLE3G », Ministère des armées, archives presse, 19 février 2021 (lire en ligne).
  2. « Le programme SNLE de 3e génération entre en phase de réalisation », TechnicAtome, site internet, 19 février 2021 (voir en ligne).
  3. « La première tôle des futurs sous-marins nucléaires lanceurs d'engins sera découpée fin 2023 », La Presse de la Manche, site internet, 18 février 2023.