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Chapelle de l’Institut d'Agneaux

De Wikimanche

Après les bombardements de 1944.

La chapelle de l’Institut Saint-Lô est un édifice religieux de la Manche, situé à Agneaux.

Histoire

Sa construction est initiée en 1909 par le père Gustave Savary, professeur, ancien supérieur du collège de Saint-Lô puis supérieur de l’Institut. Elle débute le 8 décembre 1912, lors de la pose de la première pierre par Mgr Joseph Guérard, évêque du diocèse de Coutances et d'Avranches. L'édifice est inauguré en 1915 et béni le 5 octobre par l’archiprêtre de Saint-Lô, Alfred Quesnel, ce dernier y célèbre la messe du Saint-Esprit.

Architecture

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Elle possède un plan en croix latine et un niveau d’élévation. Elle est composée de sept travées et orientée [1]. Deux entrées, une à l’ouest en passant par les locaux scolaires et l'autre du côté du mur gouttereau sud.

Elle est composée d’une nef unique qui permet d’accéder au chœur qui reçoit deux chapelles : une au nord et une au sud. Chacune d’elles est flanquée de deux bâtiments annexes de rangement. Le chœur se termine par une abside polygonale.

Les murs gouttereaux de la nef, sont rythmés par cinq baies en lancette alternant avec cinq contreforts. Une porte d’entrée est présente sur le mur gouttereau nord, au niveau de la quatrième travée, elle est surmontée d’un arc surhaussé. Les chapelles latérales sont de forme polygonale et reçoivent chacune trois lancettes. De plus, chaque chapelle est précédée d’un mur pignon (dont le matériaux utilisé est différent de celui du reste de l’édifice). Le chœur alterne des contreforts et lancettes. Enfin, la chapelle est coiffée d’un mur en bâtière terminé en croupe.

L’édifice est vouté d’ogives quadripartites qui retombent sur des pilastres. Celles-ci ne sont pas engagés dans le mur et reposent sur un socle de pierre. La nef et le chœur sont séparés par un arc triomphal.

Mobilier

La chapelle abrite des objets inscrits monument historique au titre d'objet :

  • l'autel consacré par Mgr Abel-Anastase Germain en 1893 dans l'ancienne chapelle [2]
  • un grand coffre très orné [3]
  • les lambris du chœur et vingt-quatre peintures [4], œuvre, en 1898, de M. Ravaut, professeur de dessin, et de Gaëtan Guillot, ancien élève et membre de la Société d'archéologie [2]
  • une Pièta, groupe sculpté sur l'autel du souvenir, de Charles Desvergnes, réalisé en 1918 [2] : la mère des douleurs, au lieu d'être assise, son fils dans les bras, est à genoux, en prière, devant la cadavre de Jésus (chef-d'oeuvre d'anatomie). Elle fut offerte par Émile Ferré en souvenir de son fils unique mort pour la France et des anciens élèves tués à l'ennemi.
  • la statue de l'Immaculée conception debout sur un globe et sur un serpent, œuvre de J. Lefèvre, réalisée en 1895 [2][5]

Restauration

La chapelle est fermée en 2000 car la voûte menace de tomber. Des travaux de restauration sont entrepris et prennent fin en 2004, avec la pose de nouveaux vitraux, la réfection de la voûte et la stabilisation des parois qui s’écartaient. La chapelle est rouverte officiellement en 2007.

En 2009, les toiles peintes du chœur sont restaurées pour fêter le centenaire de l’institut.

La chapelle accueille en majorité les élèves et professeurs lors des célébrations annuelles (rentrée, Noël et Pâques). Elle sert aussi pour la célébration d'évènements religieux propres à l’établissement : professions de foi, première communions des élèves, fête patronale du 8 décembre et lors du rassemblement des anciens élèves en octobre [6].

Notes et références

  1. Façade vers l’est
  2. 2,0 2,1 2,2 et 2,3 Conservation des antiquités et objets d’art de la Manche, site internet
  3. « Notice n°PM50014973 », base Palissy (mobilier), plateforme ouverte du patrimoine (POP), ministère de la Culture.
  4. « Notice n°PM50014973 », base Palissy (mobilier), plateforme ouverte du patrimoine (POP), ministère de la Culture.
  5. « Notice n°PM50014938 », base Palissy (mobilier), plateforme ouverte du patrimoine (POP), ministère de la Culture.
  6. « L'Institut célèbre les 100 ans de sa chapelle », Ouest-France, site internet, 8 juin 2012 (lire en ligne).