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Chapelle Saint-Wilmer et Saint-Wandrille (Millières)

De Wikimanche

La chapelle Saint-Wilmer et saint-Wandrille.

La chapelle Saint-Wilmer et Saint-Wandrille de Millières est un édifice catholique de la Manche.

Histoire

La construction de cette chapelle remonterait au XIVe siècle.

La chapelle était dans un état de délabrement en 1800 et fut vendue comme bien d’Église à la Révolution. Elle fut revendue à un catholique qui l'a restaurée en 1830. Elle fut de nouveau négligée et rendue au culte en 1923.

Elle est l'objet de pèlerinages puisque les deux saints sont invoqués pour la guérison des maladies d'entrailles des petits enfants : saint Wilmer est représenté tenant ses intestins dans ses mains.

Une chronique locale sur la chapelle Saint-Willemer par l'abbé E. Osmond

Saint Wilmer

Extrait d'une chronique de l'abbé Ernest Osmond, ami des beaux-arts desservant la chapelle, parue dans le bulletin paroissial :

« Nos paroisses bas-normandes sont émaillées de chapelles au long passé, souvent isolées, quelquefois ignorées. Il est une pittoresque chapelle au manoir de l'Epinerie à Millières placée à 250 m de la route nationale 800 (départementale 900), Périers-Lessay.
Au cours des ans, la chapelle Saint-Willemer (abbé de Samer mort vers 700) connut de bons et mauvais jours. On signale qu'elle "était en état de délabrement complet" aux environs de 1800. Elle fut restaurée en 1923, mais depuis, les rigueurs du temps, la période de guerre 1939-1945 et surtout, l'incurie du propriétaire du champ sur lequel elle est située, fut fatale pour la santé de cet édifice !
Plus d'un passant a dû songer : "Rien de plus triste que de rencontrer une chapelle abandonnée! Que sont devenues la piété populaire et la foi d'antan!".
Le 29 novembre dernier (1971 ou 1972) l'abbé Lechat archéologue et l'abbé Osmond curé de la paroisse encouragèrent Jean Fautrad - nouveau propriétaire du champ - à restaurer la chapelle. Une décision courageuse fut bientôt prise.
C'est alors qu'il fallut déplacer délicatement le mobilier souffreteux, consolider les murs qui s'écartaient dangereusement, refaire la toiture effondrée ainsi que la voûte.
Le mardi 16 décembre lors d'une visite de l'abbé Lelégard, conservateur des beaux-arts on peut constater que les ouvriers sont déjà au travail pour la mise "hors d'eau". L'abbé Lelégard est visiblement satisfait de la restauration commencée et prodigue conseils et encouragements. Dès lors, des ouvriers bénévoles se succèdent pour la restauration de l'édifice : M. Victor Labitte pour la toiture, les frères Jean et André Lerouge pour la menuiserie, les frères Jean et Henri Fautrad pour divers travaux intérieurs. Cette modeste chapelle digne " d'être conservée " (selon l'expression de l'abbé Lechat) contient dans le mur extérieur au levant une statuette en pierre, du XIVe siècle au buste très fin. A l'intérieur porte et fenêtres sont du XVIIIe siècle ; un joli carrelage couleur entoure le petit retable du XVIII{{e]] siècle, cependant que la piscine trilobée est du XVe siècle. Enfin signalons un original lutrin tournant en bois.
Désormais, le pèlerin de la fin du XXe siècle trouvera une chapelle à laquelle aura été rendue ces éléments nobles que sont la pierre, le bois et l'ardoise. Il sera accueilli par saint Willemer qui est représenté tenant ses intestins dans ses mains.
Je conclurai mon propos en rapportant la parole de M. Philippe Siguret, responsable des monuments de Basse-Normandie (émission télévisée du 15 avril 1971) : "Il y a, disait-il de bons propriétaires qui traitent bien le patrimoine qui leur a été confié : cela est un honneur, mais implique des charges". M. Jean Fautrad a été conscient de cet honneur ; aussi, a-t-il accepté les charges de restauration de la chapelle Saint-Willemer. Qu'il en soit vivement félicité. »

Situation

La chapelle est située près du manoir de l'Épinerie, lui-même situé à proximité d'une ancienne voie romaine et du chemin Perré.

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