Alfred Richard
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Alfred Édouard Richard, né à Marseille (Bouches-du-Rhône) le 4 juillet 1882 et mort à Paris le 29 septembre 1959, est une personnalité militaire liée à la Manche.
- Il ne doit pas être confondu avec l'autre amiral Alfred Richard (1881-1942).
Biographie
Ayant subi les épreuves orales du concours de l'École navale en 1899, il y fait son entrée en octobre [1]. Aspirant de 1re classe (octobre 1902), il embarque sur le croiseur Châteaurenault pour une campagne dans l'Extrême-Orient puis passe, dans les mêmes eaux, sur la canonnière Argus. De 1905 à 1907, il sert sur les croiseurs cuirassés Kléber et Desaix. Après avoir fait campagne au Maroc de 1907 à 1909, il devient lieutenant de vaisseau en 1912 [2]. Il remplit les fonctions d'officier d'ordonnance du ministre de la Marine de 1913 à 1914. Pendant la guerre, il commande un torpilleur à Dunkerque de 1914 à 1916 et la canonnière Malicieuse en Méditerranée de 1916 à 1918 [2]. Officier d'ordonnance du contre-amiral Chomine, commandant de l'École de guerre navale, de 1919 à 1921, il est promu capitaine de corvette en 1920. Il remplit les fonctions de sous-chef du cabinet militaire du ministre de la Marine de 1922 à 1924 [2]. Cette année-là, il prend le commandement du torpilleur Matelot-Leblanc. L'année suivante, il devient professeur adjoint de tactique appliquée à l'École de guerre navale [2]. En novembre 1926, il est nommé chef d'état-major du vice-amiral inspecteur général des forces maritimes de la Méditerranée. Chef du 3e bureau de l'état-major général de 1926 à 1929, il est nommé capitaine de vaisseau le 19 août 1928 [2]. Après avoir commandé la 7e division légère de 1929 à 1931, il devient chef d'état-major du vice-amiral commandant la première escadre et reste en poste jusqu'en 1932. Il est ensuite chef d'état-major du vice-amiral inspecteur général des forces maritimes en Méditerranée et est nommé contre-amiral en janvier 1934 [2]. Secrétaire du Conseil supérieur de la défense nationale de 1934 à 1936, il commande de 1937 à 1939 la 3e escadre légère sur les contre-torpilleurs Tartu et Maillé-Brézé et est promu vice-amiral en juin 1939.
Par décret en date du 18 mai 1939, rendu sur la proposition du ministre de la Marine, il est nommé préfet du 1er arrondissement maritime à titre provisoire [3], succédant ainsi à Eugène Rivet. Élevé au grade de vice-amiral [4], il prend possession de ses fonctions le 30 mai, se recueillant d'abord devant le monument à la mémoire des soldats et marins morts aux colonies avant de recevoir les personnalités civiles et militaires de la ville à l'hôtel de la préfecture maritime [5]. Le 8 août, il accueille l'amiral Darlan à la base aéronavale de Chantereyne. Remplacé en septembre par l'amiral Le Bigot à la préfecture maritime, il est placé par anticipation dans la 2e section du cadre des officiers généraux de l'armée de mer en octobre [6] et ce n'est que le 23 juin 1940 qu'un arrêté ministériel entérine la décision prise huit mois plus tôt [7].
Il meurt le 29 septembre 1959 en son domicile, dans le 18e arrondissement de Paris.
Il est membre suppléant du comité de direction de la Revue des questions de défense nationale [8].
Distinction
- Légion d'honneur (commandeur)
Notes et références
- ↑ Journal officiel de la République française, 21 juin 1899
- ↑ 2,0 2,1 2,2 2,3 2,4 et 2,5 Le Petit Marseillais, 30 décembre 1933.
- ↑ Journal officiel de la République française, 19 mai 1939.
- ↑ Journal officiel de la République française, 26 mai 1939.
- ↑ L'Action française, 31 mai 1939.
- ↑ Journal officiel de la République française, 6 octobre 1939.
- ↑ Journal officiel de la République française, 25 juin 1940.
- ↑ Revue des questions de défense nationale, 1er mai 1940.