« Temples protestants du Chefresne » : différence entre les versions
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Avec le cimetière, ils sont inscrits [[monuments historiques]] depuis [[2006]]<ref>{{Mérimée|PA50000047}}</ref>. | |||
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Plusieurs nobles locaux | Plusieurs nobles locaux adoptent la [[Protestantisme dans la Manche|religion réformée]] au milieu du XVI{{e}} siècle et dès [[1553]], une première église protestante est bâtie. Après la publication de l'édit de Nantes en [[1598]], ces seigneurs font bâtir un temple en [[1613]] <ref>« Chronologie de la répression du protestantisme en Normandie et dans la Manche », ''Le Didac'doc'', n° 3, novembre 2009, Service éducatif des Archives départementales de la Manche. </ref>, au lieu-dit « le chêne Guérin », à la limite des paroisses du [[Le Chefresne| Chefresne]], de [[Margueray]], de [[Montabot]] et de [[Gouvets]]. Un cimetière est créé à proximité. | ||
Détruit sur l'ordre de Louis XIV en [[1678]], il sert de carrière pour le clocher-porche de l'église paroissiale en [[1746]], et ses revenus sont affectés aux hôpitaux de [[Torigni-sur-Vire]] et de [[Villedieu-les-Poêles]]. | Détruit sur l'ordre de Louis XIV en [[1678]], il sert de carrière pour le clocher-porche de l'église paroissiale en [[1746]], et ses revenus sont affectés aux hôpitaux de [[Torigni-sur-Vire]] et de [[Villedieu-les-Poêles]]. | ||
Après la signature du Concordat en [[1801]], les protestants réorganisent leur culte, et deux pasteurs sont nommés le 23 juin 1819 pour desservir la Manche, l’un à [[Cherbourg]] pour son arrondissement, l’autre au Chefresne pour les arrondissements d’Avranches, Coutances, Mortain et Saint Lô. | Après la signature du Concordat en [[1801]], les protestants réorganisent leur culte, et deux pasteurs sont nommés le [[23 juin]] [[1819]] pour desservir la Manche, l’un à [[Cherbourg]] pour son arrondissement, l’autre au Chefresne pour les arrondissements d’Avranches, Coutances, Mortain et Saint-Lô. | ||
Un nouveau temple est érigé sur un plan rectangulaire au lieu-dit « le Neufbourg », entre [[1817]] et [[1824]]. Construit en moellons de grès et recouvert d'un toit d'ardoises en bâtière, il est éclairé par six grandes baies. | Un nouveau temple est érigé sur un plan rectangulaire au lieu-dit « le Neufbourg », entre [[1817]] et [[1824]]. Construit en moellons de grès et recouvert d'un toit d'ardoises en bâtière, il est éclairé par six grandes baies. | ||
Reconnue officiellement le 31 mars [[1842]], l'église du Chefresne engage, sous l'impulsion de son nouveau pasteur, Eugène Sabattier, la construction d'un grand temple de quatre cent places au Neufbourg, d'un presbytère à La Maheudière et d'une école pour les enfants protestants. Le presbytère est érigé en [[1845]] sur les terres de [[Félix Samson-La Valesquerie]] qui finance également sa construction. La première pierre du temple, dont la réalisation sur un plan rectangulaire dans le style néoclassique, est confiée à l'architecte saint-lois Lemercier, est posée le 25 mars [[1847]]. Les travaux sont dirigés par un nouvel architecte à partir du 8 septembre [[1850]] selon de nouveaux plans moins ambitieux. Mais ils sont abandonnés en [[1856]] après la mort du pasteur, du fait des coûts trop élevés. | Reconnue officiellement le [[31 mars]] [[1842]], l'église du Chefresne engage, sous l'impulsion de son nouveau pasteur, Eugène Sabattier, la construction d'un grand temple de quatre cent places au Neufbourg, d'un presbytère à La Maheudière et d'une école pour les enfants protestants. Le presbytère est érigé en [[1845]] sur les terres de [[Félix Samson-La Valesquerie]] qui finance également sa construction. La première pierre du temple, dont la réalisation sur un plan rectangulaire dans le style néoclassique, est confiée à l'architecte saint-lois Lemercier, est posée le [[25 mars]] [[1847]]. Les travaux sont dirigés par un nouvel architecte à partir du [[8 septembre]] [[1850]] selon de nouveaux plans moins ambitieux. Mais ils sont abandonnés en [[1856]] après la mort du pasteur, du fait des coûts trop élevés. | ||
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Le premier temple, dit « petit temple », est alors restauré en [[1857]], puis en [[1878]] et [[1883]]. | Le premier temple, dit « petit temple », est alors restauré en [[1857]], puis en [[1878]] et [[1883]]. | ||
Près des deux temples, un cimetière est aménagé. | Près des deux temples, un cimetière est aménagé. | ||
Les deux temples et le cimetière | Les deux temples et le cimetière sont protégés au titre des monuments historiques par arrêté du [[18 août]] [[2006]]. Le prêche, la chaire, la table de célébration et les bancs du petit temple sont classés au titre des monuments historiques. | ||
* Source : ''[http://www.lechefresne.fr/spip.php?article1 Historique de l'église réformée du Chefresne]'', site de la commune du Chesfresne | |||
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Les temples du Chesfresne sont des monuments protestants de la Manche.
Avec le cimetière, ils sont inscrits monuments historiques depuis 2006[1].
Historique
Plusieurs nobles locaux adoptent la religion réformée au milieu du XVIe siècle et dès 1553, une première église protestante est bâtie. Après la publication de l'édit de Nantes en 1598, ces seigneurs font bâtir un temple en 1613 [2], au lieu-dit « le chêne Guérin », à la limite des paroisses du Chefresne, de Margueray, de Montabot et de Gouvets. Un cimetière est créé à proximité.
Détruit sur l'ordre de Louis XIV en 1678, il sert de carrière pour le clocher-porche de l'église paroissiale en 1746, et ses revenus sont affectés aux hôpitaux de Torigni-sur-Vire et de Villedieu-les-Poêles.
Après la signature du Concordat en 1801, les protestants réorganisent leur culte, et deux pasteurs sont nommés le 23 juin 1819 pour desservir la Manche, l’un à Cherbourg pour son arrondissement, l’autre au Chefresne pour les arrondissements d’Avranches, Coutances, Mortain et Saint-Lô.
Un nouveau temple est érigé sur un plan rectangulaire au lieu-dit « le Neufbourg », entre 1817 et 1824. Construit en moellons de grès et recouvert d'un toit d'ardoises en bâtière, il est éclairé par six grandes baies.
Reconnue officiellement le 31 mars 1842, l'église du Chefresne engage, sous l'impulsion de son nouveau pasteur, Eugène Sabattier, la construction d'un grand temple de quatre cent places au Neufbourg, d'un presbytère à La Maheudière et d'une école pour les enfants protestants. Le presbytère est érigé en 1845 sur les terres de Félix Samson-La Valesquerie qui finance également sa construction. La première pierre du temple, dont la réalisation sur un plan rectangulaire dans le style néoclassique, est confiée à l'architecte saint-lois Lemercier, est posée le 25 mars 1847. Les travaux sont dirigés par un nouvel architecte à partir du 8 septembre 1850 selon de nouveaux plans moins ambitieux. Mais ils sont abandonnés en 1856 après la mort du pasteur, du fait des coûts trop élevés.
Le premier temple, dit « petit temple », est alors restauré en 1857, puis en 1878 et 1883.
Près des deux temples, un cimetière est aménagé.
Les deux temples et le cimetière sont protégés au titre des monuments historiques par arrêté du 18 août 2006. Le prêche, la chaire, la table de célébration et les bancs du petit temple sont classés au titre des monuments historiques.
- Source : Historique de l'église réformée du Chefresne, site de la commune du Chesfresne
Pasteurs
- [1841] : Sabatier
Situation
Ils sont situés au lieu-dit Le Neufbourg.
Bibliographie
- Daniel Levalet et David Nicolas, « Visites mensuelles de la Société. Les temples du Chefresne », Revue de l'Avranchin, t.88, n° 427, 2011, p.265-268
Notes et références
- ↑ « Notice n°PA50000047 », base Mérimée (architecture), médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine, ministère de la Culture.
- ↑ « Chronologie de la répression du protestantisme en Normandie et dans la Manche », Le Didac'doc, n° 3, novembre 2009, Service éducatif des Archives départementales de la Manche.