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* ''Économie de trois millions pour la République et précis des motifs de sagesse et justice qui s'opposent à la translation de l'administration centrale de la Manche à Saint-Lô, distribué à l'appui des adresses en réclamation de la conservation du chef-lieu à Coutances (4 brumaire an IV)'', Paris, Impr. de Fantelin, In-8 ° de 19 pages.  
* ''Économie de trois millions pour la République et précis des motifs de sagesse et justice qui s'opposent à la translation de l'administration centrale de la Manche à Saint-Lô, distribué à l'appui des adresses en réclamation de la conservation du chef-lieu à Coutances (4 brumaire an IV)'', Paris, Impr. de Fantelin, In-8 ° de 19 pages.  


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== Notes et références==
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[[Catégorie:Personnalité intellectuelle de la Manche]]
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[[Catégorie:Naissance à Coutances]]

Version du 31 juillet 2011 à 09:25

Jérôme Jean Costin, dit Jérôme Dom Costin, né à Coutances[1] le 20 avril 1759 et décédé au Dézert le 31 mars 1825, est une personnalité religieuse de la Manche.

Le premier archiviste départemental

Fils de Jérôme Costin, marchand confiseur et de Marie-Anne Gontier, Jérôme-Jean Costin entre chez les bénédictins de Saint-Maur à 15 ans[2], à l’abbaye du Bec où, après des études de droit, il acquiert une vaste érudition[3].

Après la suppression des ordres religieux en 1790, il revient dans sa ville natale et s’y distingue aussi par ses ardeurs révolutionnaires[3]. Il prête le serment civique et est vicaire épiscopal en 1791. Docteur ès loi, il enseigne les belles lettres, la philosophie, le droit canon, la théologie et l'éloquence sacrée[2].

Les autorités lui confient aussitôt la charge de bibliothécaire départemental de la Manche avec, pour mission, de rassembler, inventorier et cataloguer tous les biens nationaux ayant une valeur artistique et historique[3].

La tâche est rude et vaste, mais l’ancien moine profite de sa position pour se servir le premier. Il acquiert pour deux millions de francs de bien nationaux (presbytères, moulins, fermes etc.) ! C’est probablement ce qui lui vaut d’être qualifié d’intrigant dangereux. Mais Jérôme Costin n'est point inquiété. Il jouit de hautes protections révolutionnaires auxquelles il a donné de sérieux gages en se mariant avec une de ses belles-sœurs[3], Jeanne Agathe Élisabeth Legoubin, le 22 avril 1794, qui lui donne trois enfants[2].

Son zèle et son attitude sont vite récompensés : il est nommé secrétaire général de l’administration centrale (la préfecture) et, peu après, archiviste départemental. On dit qu’il exerça alors une grande influence sur la politique départementale[3].

À la fin de la révolution, il est nommé professeur de législation à la nouvelle école centrale (lycée) d’Avranches. Il est également professeur à l'Université de Caen. Il cesse toute fonction publique en 1803 et se retire à l'une de ses propriétés, la maison abbatiale de l'abbaye Sainte-Catherine-de-la-Perrine du Dézert[3]. Là, il se consacre entièrement à l’éducation de ses fils : Victor, l'aîné né le 17 janvier 1795, conseiller municipal et membre de la garde nationale de Saint-Lô après la révolution de Juillet, et Paul, le cadet, médecin à Montmartre, « l'un des docteurs qui se sont le plus dévoués au salut des cholériques », et dont la participation aux Trois Glorieuses lui vaut la Croix de Juillet[4].

En 1811, occupant la fonction de percepteur au Dézert, il a un revenu évalué à 7000 francs[2].

On a de lui[4] :

  • Discours prononcé, le jeudi 30 juin 1791, devant la Société patriotique du Mans par JJ Costin, docteur-ès-loi, ci-devant bénédictin de St-Maur, et professeur de droit canonique en l'abbaye de St-Étienne et université de Caen, venant renouveler dans son sein, le serment prononcé le dimanche 26 juin, dans l'église cathédrale et paroissiale du département, comme vicaire supérieur du séminaire constitutionnel de la Sarthe, Le Mans, imprimerie de Monnoyer, in-8° de 18 pages ;
  • Le catholicisme de l'assemblée constituante, démontré par la discipline des premiers siècles, et les procès-verbaux du clergé ; ou instruction pastorale, dogmatique, de M. l'évêque du département de la Sarthe au clergé et aux fidèles de son diocèse, sur les contestations qui divisent l'église de France, Le Mans, Monnoyer, 1792, in-8° de 397 pages ;
  • Discours prononcé le 30 thermidor an II, par J. J. Costin , président du conseil d'administration de l'école centrale d'Avranches, pour la clôture de cette école , etc., In-4° de 3 pages, sans nom d'imprimeur.
  • Économie de trois millions pour la République et précis des motifs de sagesse et justice qui s'opposent à la translation de l'administration centrale de la Manche à Saint-Lô, distribué à l'appui des adresses en réclamation de la conservation du chef-lieu à Coutances (4 brumaire an IV), Paris, Impr. de Fantelin, In-8 ° de 19 pages.

Notes et références

  1. Plus précisément Saint-Nicolas-de-Coutances selon l'Annuaire de la Manche de 1833
  2. 2,0 2,1 2,2 et 2,3 Louis Bergeron et Guy Chaussinand-Nogaret, Grands notables du Premier Empire : notices de biographie sociale, Volumes 13-16, Centre national de la recherche scientifique, 1978
  3. 3,0 3,1 3,2 3,3 3,4 et 3,5 Jean-François Hamel, sous la direction de René Gautier, Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 1, Éditions Eurocibles, Marigny, ISBN : 2-914 541 9 0.
  4. 4,0 et 4,1 Annuaire du Département de la Manche, J. Elie, 1833