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==Histoire==
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La Compagnie Mosselmann, devenue la Compagnie des polders de l'ouest, entreprend en [[1857]] la construction de la digue « afin d'éviter les divagations de la [[Sée]] et de la [[Sélune]] vers le sud et de préparer ainsi la poldérisation des 1 500 ha [à elle] concédés » <ref name=Verger>Fernand Verger, « Colmatage et génie civil aux environs du Mont-Saint-Michel », ''Mappemonde'', n° 63, mars 2001 [http://www.mgm.fr/PUB/Mappemonde/M301/Verger2.pdf ''(Lire en ligne)'']. </ref>.
La [[Alfred Mosselman|Compagnie Mosselman]], devenue la Compagnie des polders de l'ouest, entreprend en [[1857]] la construction de la digue « afin d'éviter les divagations de la [[Sée]] et de la [[Sélune]] vers le sud et de préparer ainsi la poldérisation des 1 500 ha [à elle] concédés » <ref name=Verger>Fernand Verger, « Colmatage et génie civil aux environs du Mont-Saint-Michel », ''Mappemonde'', n° 63, mars 2001 [http://www.mgm.fr/PUB/Mappemonde/M301/Verger2.pdf ''(Lire en ligne)'']. </ref>.
   
   
La construction est abandonnée la même année par la Compagnie Mosselmann, qui renonce ainsi à sa concession <ref name=Verger/>. En [[1859]], l'État en reprend la construction, sans la mener à terme <ref name=Verger/>. Les travaux sont arrêtés, en effet, en [[1860]], alors que la digue n'est plus qu'à 1 550 m du Mont <ref name=Verger/>.
La construction est abandonnée la même année par la Compagnie Mosselman, qui renonce ainsi à sa concession <ref name=Verger/>. En [[1859]], l'État en reprend la construction, sans la mener à terme <ref name=Verger/>. Les travaux sont arrêtés, en effet, en [[1860]], alors que la digue n'est plus qu'à 1 550 m du Mont <ref name=Verger/>.


Bloquant les sédiments, la digue favorise l'extension et la fixation des herbus. De nombreuses études sont menées qui confirment les conséquences désastreuses de l'ouvrage sur le caractère maritime du Mont.
Bloquant les sédiments, la digue favorise l'extension et la fixation des [[Pré salé|herbus]]. De nombreuses études sont menées qui confirment les conséquences désastreuses de l'ouvrage sur le caractère maritime du Mont.


Finalement, la digue de La Roche-Torin est détruite en 1983 et 1984. [[François Mitterrand et la Manche|François Mitterrand]] vient en personne le 24 juin 1983 ôter la première pierre. Malheureusement, l'opération ne provoque pas les effets attendus. Si une partie des herbus disparaît, les nouveaux contraints ainsi créés viennent engraisser le banc du Grand Blanc.
Finalement, la digue de La Roche-Torin est détruite en 1983 et 1984. [[François Mitterrand et la Manche|François Mitterrand]] vient en personne le [[24 juin]] [[1983]] ôter la première pierre. Malheureusement, l'opération ne provoque pas les effets attendus. Si une partie des herbus disparaît, les nouveaux contraints ainsi créés viennent engraisser le banc du Grand Blanc.


==Bibliographie==
==Bibliographie==

Version du 24 juin 2017 à 08:59

La digue de La Roche-Torin est une ancienne infrastructure de la Manche, située dans la baie du Mont-Saint-Michel.

Il s'agit d'une digue submersible construite à l'est du Mont-Saint-Michel, à partir de la pointe de Roche-Torin. Elle est détruite en 1983-1984 pour tenter de ralentir l'ensablement de la baie.

Histoire

La Compagnie Mosselman, devenue la Compagnie des polders de l'ouest, entreprend en 1857 la construction de la digue « afin d'éviter les divagations de la Sée et de la Sélune vers le sud et de préparer ainsi la poldérisation des 1 500 ha [à elle] concédés » [1].

La construction est abandonnée la même année par la Compagnie Mosselman, qui renonce ainsi à sa concession [1]. En 1859, l'État en reprend la construction, sans la mener à terme [1]. Les travaux sont arrêtés, en effet, en 1860, alors que la digue n'est plus qu'à 1 550 m du Mont [1].

Bloquant les sédiments, la digue favorise l'extension et la fixation des herbus. De nombreuses études sont menées qui confirment les conséquences désastreuses de l'ouvrage sur le caractère maritime du Mont.

Finalement, la digue de La Roche-Torin est détruite en 1983 et 1984. François Mitterrand vient en personne le 24 juin 1983 ôter la première pierre. Malheureusement, l'opération ne provoque pas les effets attendus. Si une partie des herbus disparaît, les nouveaux contraints ainsi créés viennent engraisser le banc du Grand Blanc.

Bibliographie

  • J.-M. Géhu, Conséquences de la destruction de la digue submersible de Roche Torin sur l'environnement et le biotope, Ministère de l'Environnement-DRAE Basse-Normandie, 1985

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 et 1,3 Fernand Verger, « Colmatage et génie civil aux environs du Mont-Saint-Michel », Mappemonde, n° 63, mars 2001 (Lire en ligne).