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'''Brécey''' est une commune u département de la [[Manche]], située dans l'[[arrondissement d'Avranches]], chef-lieu du [[canton de Brécey|canton]] qui porte son nom.
'''Brécey''' est une commune du département de la [[Manche]], située dans l'[[arrondissement d'Avranches]], chef-lieu du [[canton de Brécey|canton]] qui porte son nom.


Population : 2 113 habitants (1999)
Population : 2 113 habitants (1999)
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== Limites et relief ==
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La commune a une superficie de 21 km2. Son périmètre a la forme d’un quadrille s’appuyant au Nord sur [[Saint-Nicolas-des-Bois]] et au Sud sur le [[Petit-Celland]] et le [[Grand-Celland]].<br>  
La commune a une superficie de 21 km². Son périmètre a la forme d’un quadrille s’appuyant au Nord sur [[Saint-Nicolas-des-Bois]] et au Sud sur le [[Petit-Celland]] et le [[Grand-Celland]].<br>  
Ses limites géographiques correspondent à des frontières naturelles : en rive droite de la Sée, le ruisseau Le Bieu à l’Ouest et celui de St Laurent (et ses affluents) à l’Est ; en rive gauche de la Sée, la même symétrie est retrouvée. Les ruisseaux de la Tuilerie et du Moulin Richard.<br>  
Ses limites géographiques correspondent à des frontières naturelles : en rive droite de la [[Sée]], le ruisseau Le Bieu à l’Ouest et celui de St Laurent (et ses affluents) à l’Est ; en rive gauche de la Sée, la même symétrie est retrouvée. Les ruisseaux de la Tuilerie et du Moulin Richard.<br>  
Au Sud, le territoire communal suit le pied d’un talus topographique marqué. Cet abrupt est le plus souvent boisé. Le dénivelé est importante : près de 130 m.<br>  
Au Sud, le territoire communal suit le pied d’un talus topographique marqué. Cet abrupt est le plus souvent boisé. Le dénivelé est importante : près de 130 m.<br>  
Au Nord de la Sée, l’interfluve est massif et s’organise en une succession de dômes topographiques de formes allongées. La direction générale du relief est Nord Est / Sud Ouest, les altitudes décroissant régulièrement de 100 m au Nord (au lieu-dit les Parfondes) jusqu’à 30/40 m en bordure du cours d’eau.<br>
Au Nord de la Sée, l’interfluve est massif et s’organise en une succession de dômes topographiques de formes allongées. La direction générale du relief est Nord Est / Sud Ouest, les altitudes décroissant régulièrement de 100 m au Nord (au lieu-dit les Parfondes) jusqu’à 30/40 m en bordure du cours d’eau.<br>
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La population de la commune était de 2 113 habitants en 1999. Les précédents recensements de la population étaient les suivants : 2 029 hab. en 1990, 1 980 hab. en 1982, 1 958 hab. en 1975 et 2 046 hab. en 1968.
La population de la commune était de 2 113 habitants en 1999. Les précédents recensements de la population étaient les suivants : 2 029 hab. en 1990, 1 980 hab. en 1982, 1 958 hab. en 1975 et 2 046 hab. en 1968.


[[Catégorie:Commune de la Manche]]
[[Catégorie:Commune de la Manche|Brecey]]

Version du 8 janvier 2008 à 20:02

Brécey est une commune du département de la Manche, située dans l'arrondissement d'Avranches, chef-lieu du canton qui porte son nom.

Population : 2 113 habitants (1999)

Superficie : 20,96 km2

Maire : Bernard Tréhet

Généralités

Brécey est le chef-lieu d´un canton de 15 communes situées sur les deux flancs de la basse vallée de la Sée.Cette vallée suit les méandres de la rivière jusqu´à la baie du Mont-Saint-Michel ; elle offre un paysage de petites parcelles de haies bocagères.

Cette station verte est située à 30 km du Mont-Saint-Michel et aux limites du Mortainais et de l'Avranchin.

Le canton est traversé par le GR 22 et d´autres GR de pays qui permettent aux promeneurs et randonneurs d´apprécier une architecture rurale caractéristique. Aux maisons d'habitation construites principalement en granite, en grès et en schiste, s´ajoutent des bâtiments annexes tels que des fours à pain, des étables, etc. Ces petites constructions agricoles ou à usage domestique, la plupart, en torchis et pans de bois, spécifiques au Sud-Manche, sont encore présentes et visibles dans tout le canton.
Quelques beaux édifices se distinguent de ces bâtiments ruraux, comme le château du Logis, La Brisolière et La Semondière, toutes trois anciennes demeures seigneuriales.

La construction du château de Vassy, au lieu-dit Le Logis, sur la rive gauche de la Sée, remonte au début du XVIIe siècle. Son architecture est caractéristique du style tricolore de l´époque Louis XIII, associant la brique, l'ardoise et la pierre, ici la pierre de pays : le granite et le schiste.
Bien qu´ayant conservé de beaux volumes, le logis a perdu ses deux ailes; l´élément le plus remarquable est l'escalier monumental à trois volées qu'abrite le corps central. Classé monument historique dans son intégralité depuis 1999, il est ouvert au public pendant l’été et accueille différentes expositions.

La Brisolière, demeure du XIXe siècle, a été construite par le comte de Brécey et occupée par ses descendants jusqu'à la fin du XXe siècle. Cette famille a été liée au monde artistique par un mariage avec les Durand-Ruel à la fin du XIXe siècle. Renoir a campé des membres de la famille.

La Semondière est quelque peu antérieure au Logis, probablement édifiée au XVIe siècle. Cette maison-forte, entourée de douves, possède une tourelle d´angle et fut la résidence, pendant près de deux siècles, de la famille de Marie-Louise de Brécey, épouse de Jean de Julienne, grand collectionneur, mécène et ami du célèbre peintre Watteau qui fit son portait, exposé aujourd’hui au musée de Valenciennes.

Le patrimoine ne se limite pas à ces trois édifices, d’autres témoignages du passé riche en évènements subsistent.

Limites et relief

La commune a une superficie de 21 km². Son périmètre a la forme d’un quadrille s’appuyant au Nord sur Saint-Nicolas-des-Bois et au Sud sur le Petit-Celland et le Grand-Celland.
Ses limites géographiques correspondent à des frontières naturelles : en rive droite de la Sée, le ruisseau Le Bieu à l’Ouest et celui de St Laurent (et ses affluents) à l’Est ; en rive gauche de la Sée, la même symétrie est retrouvée. Les ruisseaux de la Tuilerie et du Moulin Richard.
Au Sud, le territoire communal suit le pied d’un talus topographique marqué. Cet abrupt est le plus souvent boisé. Le dénivelé est importante : près de 130 m.
Au Nord de la Sée, l’interfluve est massif et s’organise en une succession de dômes topographiques de formes allongées. La direction générale du relief est Nord Est / Sud Ouest, les altitudes décroissant régulièrement de 100 m au Nord (au lieu-dit les Parfondes) jusqu’à 30/40 m en bordure du cours d’eau.
Le bourg est construit sur une butte culminant à 65 m. Sa disposition suit les axes routiers.
Au Sud de la Sée, les formes sont plus vigoureuses. Un glacis relativement étroit se développe entre le lit majeur de la rivière et le pied d’un talus topographique abrupt. Ce dernier correspond au contact entre le granite et les schistes métamorphiques. Les altitudes s’abaissent alors de 80 m à 40 m. La Sée dessine de nombreux méandres dans son lit majeur correspondant à son champ d’inondation. Les altitudes avoisinent 30 m.

Histoire

L’origine du toponyme est inconnue, le nom de Brécey n’apparaît pour la première fois qu’au cours du XVe siècle sur différents actes.
Le premier bourg se situe sans doute à l’endroit actuellement nommé le Vieux Bourg, au croisement des voies romaines d’Avranches à Vire et du Cotentin à Rennes. Le passage à gué sur la Sée aurait été remplacé plus tard par un pont de Pierre.
Le vieux bourg devait être antérieur aux invasions normandes et possédait une église dédiée à Saint Martin. Cette église aurait été renversée par les envahisseurs puis rebâtie après leur conversion. Il est admis que le premier château de Brécey fut implanté au village de la Tourelle proche.
Le premier seigneur de Brécey connu suivit Guillaume le Conquérant en Angleterre. Raoul 1er seigneur de Fougères a cédé à la fin du XIème siècle ses terres de Brécey à son vassal Ranulphe de Virey qui fut à l’origine de la création du nouveau bourg à l’emplacement où il fit construire une église dédiée à Saint Martin. C’est autour de cette église que se développa la nouvelle agglomération alors que le vieux bourg devait disparaître.
L’église romane fut dédiée à l’abbaye de Savigny, elle fut restaurée en 1435.
Brécey dépendait jusqu'à la révolution du comté de Mortain. En 1613, Jean de Vassy, seigneur de Brécey, obtint l’érection en baronnie de sa terre.
Jacques de Vassy fit ériger le château de Brécey sur la rive gauche de la Sée près du village du Logis. Le château aujourd’hui mutilé était plus important et ses avenues rejoignaient le pont de Pierre.
Le nouveau bourg s’est développé grâce à sa situation sur la vallée de la Sée au centre du triangle formé par les villes de Villedieu-les-Poëles, Avranches et Saint Hilaire-du-Harcouët.
Le commerce était attiré naturellement à Brécey. Les foires remontent à 1401 (foire Sainte Croix le 14 septembre et Saint Michel le 16 octobre). En 1628, le roi Louis XIII confirma l’octroi d’un marché le vendredi et des foires Sainte Geneviève et Saint Martin le 3 janvier et le 4 juillet. La commune voisine de Cuves plus ancienne et rivale (chef lieu juridique) finit par s’incliner devant Brécey.
La cure était importante, elle entretenait 1 curé et 4 vicaires mais aussi un maître et une maîtresse d’école.
Si la paroisse n’a pas pris de part active à la révolution de 1789 en prenant une position neutre, elle dut subir entre 1793 à 1799 les dommages des luttes entre chouans et républicains et les exactions des deux parties.

  • XIXème siècle

En 1800, Brécey prend sa figure définitive de gros bourg chef-lieu de canton et de la justice de Paix. Ses marchés et foires vont accroître sa prospérité. A partir de cette époque plusieurs bâtiments publics sont construits.
Déplacement du cimetière en 1790, élévation d’un calvaire en granite en 1851, construction du nouveau presbytère en 1857, agrandissement en 1862 de l’église déjà restaurée en 1836,… ces derniers travaux s’achevèrent en 1878 par la flèche de l’église.
En 1807, le maire partagea la commune en 4 sections, sections reprises par le cadastre de 1825. Les travaux importants décidés par la commune au XIXème siècle donnèrent au bourg sa configuration actuelle : création des grandes routes modernes et des chemins vicinaux : la route départementale de Villedieu-les-Poêles à Saint Hilaire-du-Harcouët, dont la création fut envisagée dés 1818, est à l’origine du dégagement du terre plein autour de l’église et du presbytère moderne alors que les bâtiments situés à l’est de la route de Villedieu devaient disparaître.
Dégagement de la place de l’hôtel de ville, démolition des maisons gênantes, déplacement des halles qui gênent le dessin de la place. La place fut pavée en 1826. En 1843, le conseil municipal fait dresser un plan d’alignement.
Construction entre 1850 et 1870 d’une nouvelle mairie, d’une école de garçons et d’une nouvelle halle au menu grain.
On peut signaler l’interdiction des toitures en chaume en 1824 et 1828.
En 1879, la commune fait réaliser des travaux d’adduction d’eau depuis les fontaines de la Tessonière et édifier, en 1881, une fontaine monumentale au centre de la grande place.

  • Début du XXème siècle

Le début du XXème siècle voit apparaître la voie ferrée (chemin de fer à voie métrique dont la ligne a été fermée dans les années 30) et la construction d’une usine électrique au pont Roulland.
Deux écoles libres de filles et de garçons créées par le clergé et les fidèles de la paroisse.
L’implantation d’une distillerie industrielle et d’une distillerie coopérative devait donner un regain de prospérité à Brécey et marquer le début d’un nouvel essor économique.
La commune fut libérée le 31 juillet 1944 par le colonel Dean, du 7e corps d’armée américain, sans dommage important pour la commune.

Démographie

La population de la commune était de 2 113 habitants en 1999. Les précédents recensements de la population étaient les suivants : 2 029 hab. en 1990, 1 980 hab. en 1982, 1 958 hab. en 1975 et 2 046 hab. en 1968.