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Naufrage de l'Antilope

De Wikimanche

Le naufrage.

L'Antilope est un navire de type Aviso de la marine nationale stationné à Granville et comptant un équipage de soixante-six hommes.

Description

Ce paquebot à vapeur, initialement nommé Biche, se situe dans la classe des « Avisos à roues de première classe ex-postal » et fait partie d'un lot de trois paquebots-poste construits sous la loi du 4 août 1844. Il était conçu pour le trafic transmanche Calais-Douvres. Ce bâtiment construit pour le ministère des Finances, sera rétrocédé à la Marine en 1855.

Issu des chantiers navals Chaigneau de Bordeaux et construit sur des plans Moissard, il est mis en service en septembre 1844. Ses caractéristiques le gratifient d'une longueur de 41,80 mètres, d'un déplacement de 290 tonnes, d'une vitesse de 8 nœuds, de deux roues de 6,1 mètres mues par douze aubes et de deux mâts goélette [1].

Historique

  • 4 août 1844 : commande du paquebot à vapeur Biche en fer destiné au service des postes entre Calais (Pas-de-Calais ) et Douvres (Angleterre). Il appartient au ministère des Finances.
  • septembre 1844 : prêté à la marine nationale par le ministère des Finances.
  • 1er février 1845 : armé à Toulon (Var).
  • 1850 : stationnaire en Corse.
  • 1er mai 1851 : désarmé à Cherbourg.
  • 1853 : la machine est changée pour transformer le navire en aviso à hélice et remontée sur la corvette Zélée.
  • 16 mai 1855 : cédé définitivement à la Marine sous le nom d'Antilope.
  • 10 février 1856 : armé à Cherbourg.
  • 14 décembre 1858 : coule dans la brume, lors d'une tentative de sauvetage d'un navire de commerce échoué, devant Carteret sur les côtes du Cotentin. L'équipage sera sauvé par l'Ariel.
  • 15 décembre 1858 : perdu.
  • 24 décembre 1858 : rayé des listes

Le naufrage

Le 14  décembre 1858, alors en position aux îles Chausey, l'Antilope reçoit l'ordre de partir au nord secourir un navire de commerce, Le Souvenir, en perdition au large de Carteret [2].

Avec le marin blainvillais, M. Devé, à la barre, l'Antilope traverse une brume persistante et touche un haut-fond au large de Blainville-sur-Mer, juste avant de passer la tour du Sénequet.

L'équipage du bateau naufragé est recueilli par celui de L'Ariel qui le ramène à terre à Agon-Coutainville, au village du Vieux Coutainville chez MM. Jehenne et Tanquerey-Lavalette.

Suite à ce naufrage, il est décidé de surélever la tour du Sénequet pour l'ériger en phare en l'armant d'un feu.

L'épave de l'Antilope, c'est-à-dire l'arbre à cames, est visible à marée basse et facile d'accès pour tout plongeur. Le site est devenu un lieu de pêche très prisé par les pêcheurs locaux.

Bibliographie

  • Maxime Vauvert, « Naufrage de l'aviso Antilope », Le Monde illustré, 1er janvier 1859, p. 4 et 6 (lire en ligne)

Notes et références

  1. La Flotte de Napoléon III, site internet, consulté le 18 janvier 2019 (lire en ligne).
  2. Maxime Vauvert, « Naufrage de l'aviso l'Antilope », Le Monde illustré, 1er janvier 1859.