Jean de Sainte-Marie
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Jean Jacques de Sainte-Marie, mort à Agneaux entre 1593 et 1598 [1] est une personnalité militaire et protestante de la Manche.
Biographie
Il est le deuxième fils de Jean III de Sainte-Marie, seigneur d'Agneaux et de Caenchy, lieutenant général du capitaine de Saint-Lô et de Charlotte de Pellevé [1].
Très jeune, il embrasse la religion réformée, ouvre un prêche protestant dans la chapelle du manoir d'Agneaux et devient l'ami dévoué du pasteur Joachim Soler [1].
En 1561, alors qu'il est lieutenant sous le gouverneur Dubois, ses intrigues permettent à Gabriel II de Montgommery, à la tête des Huguenots, de se rendre maître de Saint-Lô [1].
En mai 1562, les protestants de Caen, conduits par Jean de Sainte-Marie, ne parviennent pas à en prendre le château et font un terrible ravage dans les églises et monastères de la ville, détruisant les tombeaux du roi Guillaume et de la reine Mathilde [1]. Honteux des saccages qu'il ne peut empêcher, Jean de Sainte-Marie quitte la ville et part à Sainte-Marie-du-Mont pour préparer l'attaque du château de Valognes avec Henri-Robert Aux-Épaules[1]. Opération qu'ils mènent à son terme en juin.
En septembre de la même année, Montgommery le nomme gouverneur de Saint-Lô [1].
Après le massacre des protestants à Paris, lors de la Saint-Barthélémy (24 août 1572), il s'exile comme d'autres nobles normands protestants dans les Îles Anglo-Normandes [1].
De retour en Normandie, on le voit en 1574 sous les remparts de Saint-Lô conjurer son ancien ami Colombières de capituler devant les troupes catholiques de Matignon [1].
Retiré de la vie publique, il meurt entre 1593 et 1598 muni par le curé des sacrements de l'église catholique [1].