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Église Saint-Jean-Baptiste (Agneaux)

De Wikimanche

Église d'Agneaux (vue nord).
Église Saint-Jean-Baptiste (vue sud).
Intérieur de la nef.

L'église Saint-Jean-Baptiste d'Agneaux est un édifice catholique de la Manche.

Sous le vocable de saint Jean-Baptiste, elle relève pour le culte de la paroisse Saint-Jean-Baptiste centrée à Agneaux.

Elle est labellisée Patrimoine du XXe siècle.

Histoire

Le patronage de l’église est donné en 1206 par Gautier d'Agneaux à l'abbaye Sainte-Croix de Saint-Lô, patronage vainement contesté par Raoul de Sainte-Marie en 1479 [1].

Lors des combats de la Libération, le clocher est détruit, et la dernière travée de la nef à moitié démolie [1].

Le 4 avril 2024, une porte latérale est incendiée sans doute volontairement [2].

Architecture

L'église d'Agneaux est réhabilitée de 1951 à 1954 [1].

L'architecte Jacques Prioleau propose en juin 1951 les plans de reconstruction de l'église paroissiale [3], conservant les éléments intacts de l'édifice initial. Il remplace la voûte effondrée par un plafond, l'enduit à la chaux est préféré au plâtras originel, un nouveau clocher au toit pyramidal à quatre pans est élevé [1]. Avant le concile Vatican II, Jacques Prioleau, en accord avec l’évêque de Coutances et le chanoine Pinel, directeur de la coopérative de la Manche, place l'autel pour une célébration face au peuple [4].

La maçonnerie est réalisée par Quelin, la menuiserie par Turrou, la menuiserie et ferronnerie par Henri Ebel. La charpente est confiée à Eugène Guibert, la couverture à Piolino [3].

Le 13 octobre 1954, l'église est consacrée [3].

Elle présente actuellement un plan avec transept (plan en croix latine) avec un clocher porche. Il semble qu'il en était ainsi même avant la réhabilitation.

Mobilier

Léon Zack a dessiné les portes du tabernacle, le chemin de croix symbolisé par quatorze croix sur des dalles de pierre, et du conopée, le deux premiers étant réalisés par Maxime Adam-Tessier, le troisième par Plasse-le Caisne. Jean Lambert-Rucky conçoit le coq, Philippe Kaëppelin les statues en bois et le couvercle des fonts, Étienne Rebuffet et Giraudet les structures du tabernacle. Le 20 mars 2003, le chemin de croix, les statues, les tabernacles, le couvercle des fonts baptismaux et le coq sont classés objets au titre des monuments historiques [3].

Simone Flandrin-Latron conçoit les vitraux, réalisés par l'atelier Tournel [3].

Une chape de 132 cm de haut sur 71 cm de largeur, constituée de dix-neuf morceaux de tissu, en taffetas de soie chinoise rose peint de grêles rinceaux fleuris occupant toute la hauteur et la largeur du tissu a été découverte en juin 2006 dans le grenier de la sacristie de l'église. Réalisée au XVIIIe siècle, elle est l'unique ornement liturgique en soie peinte connu à ce jour dans la Manche, et a été à ce titre classée au titre objet le 26 février 2009 [5].

Fiche technique

  • Contenance cadastrale : 533 m2

Situation

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Bibliographie

  • Mélanges de la Société d’archéologie de la Manche, 16e série, 1987.
  • Une Renaissance au 20e siècle. La Reconstruction de la Manche (1944-64), (catalogue d’exposition), Orep – Conseil général de la Manche, 2011.

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 et 1,3 Site internet des paroisses catholiques de Saint-Lô.
  2. « Une porte et des chaises brûlées à l'église », Ouest-France, 5 avril 2024.
  3. 3,0 3,1 3,2 3,3 et 3,4 Inventaire du patrimoine de la Reconstruction dans la Manche, Conseil général de la Manche, Conservation des antiquités et objets d’art, 2011.
  4. Alain Nafilyan, « La reconstruction des édifices religieux en Basse-Normandie après la Seconde Guerre mondiale », In Situ, n° 11, 2009 (lire en ligne).
  5. « Notice n°PM50001555 », base Palissy (mobilier), plateforme ouverte du patrimoine (POP), ministère de la Culture. .

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