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[[Fichier:Nicolas Viel.JPG|thumb|180px|Statue du père Nicolas Viel, devant l'église de la Visitation à Montréal.]]
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'''Nicolas Viel''', né près de [[Coutances]], mort au Québec (Canada) {{année de décès|en|1625}}, est un missionnaire catholique de la Manche.
'''Nicolas Viel''', né près de [[Coutances]], mort au Québec (Canada) {{date décès|25|6|1625}}, est un missionnaire catholique de la Manche.


== Biographie ==
== Biographie ==
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Originaire du diocèse et territoire de Coutances, il entre chez les Récollets de la province de Paris en [[1598]] et devient prêtre vers [[1603]] <ref name=recollets>Odoric Jouve, ''Dictionnaire biographique des récollets missionnaires en Nouvelle-France'', Les Editions Fides, 1996.</ref>.  
Originaire du diocèse et territoire de Coutances, il entre chez les Récollets de la province de Paris en [[1598]] et devient prêtre vers [[1603]] <ref name=recollets>Odoric Jouve, ''Dictionnaire biographique des récollets missionnaires en Nouvelle-France'', Les Editions Fides, 1996.</ref>.  


Il quitte Paris comme missionnaire au Canada le [[18 mars]] [[1623]] avec le frère Gabriel Sagard et arrive à Québec le [[28 juin]], après trois mois et six jours de navigation. Dès le [[16 juillet]], les deux religieux et le père Joseph Le Caron rejoignent le Cap de la Victoire (aujourd'hui Sorel), lieu de rencontre pour la traite entre Hurons, Algonquins et Français. Le [[2 août]], ils partent en Huronnie dans trois canots différents et s'installent à Caragouha <ref name=recollets/>.
Il quitte Paris comme missionnaire au [[Le Canada et la Manche|Canada]] le [[18 mars]] [[1623]] avec le frère Gabriel Sagard et arrive à Québec le [[28 juin]], après trois mois et six jours de navigation. Dès le [[16 juillet]], les deux religieux et le père Joseph Le Caron rejoignent le Cap de la Victoire (aujourd'hui Sorel), lieu de rencontre pour la traite entre Hurons, Algonquins et Français. Le [[2 août]], ils partent en Huronnie dans trois canots différents et s'installent à Caragouha <ref name=recollets/>.


Le Caron et Sagard reviennent à Québec à l'été [[1624]], tandis que Viel reste avec neuf Français, et apprend la langue huronne ce qui lui permet de compléter le dictionnaire du père Le Caron<ref name=dicocanada>G.-M. Dumas, « [http://www.biographi.ca/009004-119.01-f.php?id_nbr=573 Viel, Nicolas] », ''Dictionnaire biographique du Canada en ligne'' (vol I, 1000-1700).</ref>.  
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Le Caron et Sagard reviennent à Québec à l'été [[1624]], tandis que Viel reste avec neuf Français, et apprend la langue huronne ce qui lui permet de compléter le dictionnaire du père Le Caron<ref name=dicocanada>G.-M. Dumas, « ''Dictionnaire biographique du Canada en ligne'' (vol I, 1000-1700) » [http://www.biographi.ca/009004-119.01-f.php?id_nbr=573 ''(lire en ligne)''].</ref>.  


Selon les récits de Sagard, [[Jean de Brébeuf]], Le Clerc, et Paul Le Jeune, le [[25 juin]] [[1625]], alors qu'il rejoint Québec, les trois Indiens qui l'accompagnent à bord du canot le jettent à l'eau au dernier saut de la rivière des Prairies. Il meurt noyé, comme son compagnon français surnommé Ahuntsic, qui le suivait dans une autre embarcation. Son corps, repêché quelques jours plus tard, est inhumé à Québec <ref name=dicocanada/>. Cependant l'assassinat est contesté <ref name=recollets/>.
Selon les récits de Sagard, [[Jean de Brébeuf]], Le Clerc, et Paul Le Jeune, le [[25 juin]] [[1625]], alors qu'il rejoint Québec, les trois Indiens qui l'accompagnent à bord du canot le jettent à l'eau au dernier saut de la rivière des Prairies. Il meurt noyé, comme son compagnon français surnommé Ahuntsic, qui le suivait dans une autre embarcation. Son corps, repêché quelques jours plus tard, est inhumé à Québec <ref name=dicocanada/>. Cependant l'assassinat est contesté <ref name=recollets/>.


== Hommages et postérité ==
== Hommages et postérité ==
[[Fichier:Croix au parc-nature de l'Île-de-la-Visitation en septembre 2009.jpg|thumb|200px|Croix en l'honneur de Nicolas Viel et Ahuntsic dans le parc-nature de l'Île-de-la-Visitation à Montréal.]]
Ahuntsic dans le parc-nature de l'Île-de-la-Visitation à Montréal.
Quoique non reconnu par l’Église catholique, le père Viel est souvent considéré comme le premier martyr catholique au Canada.  
Quoique non reconnu par l’Église catholique, le père Viel est souvent considéré comme le premier martyr catholique au Canada.  


Le lieu de sa mort est désigné par la suite son le nom de Sault-au-Récollet, qui devient une paroisse rattachée à Montréal en [[1916]].  
Le lieu de sa mort est désigné par la suite sous le nom de Sault-au-Récollet, qui devient une paroisse rattachée à Montréal en [[1916]].  


À proximité, le parc de l'île-de-la-Visitation au nord de Montréal conserve une croix en sa mémoire, et sa statue, ainsi que celle d'Ahuntsic, sont érigées par les paroissiens le [[24 mai]] [[1903]] face à l'église de la Visitation <ref>[http://inventairenf.cieq.ulaval.ca:8080/inventaire/oneLieu.do?refLieu=1105 « Monument au père Nicolas Viel »], ''Inventaire des lieux de mémoire de la Nouvelle-France''.</ref>. Une plaque est également posée par la société Saint-Jean-Baptiste sur la facade de cette église le 11 juillet [[1926]] et remplacé par une nouvelle inscription le [[24 juin]] [[1981]] <ref>[http://inventairenf.cieq.ulaval.ca:8080/inventaire/oneLieu.do?refLieu=1346 « Plaque commémorative de la mort du père Nicolas Viel et de l'Huron Ahuntsic  »], ''Inventaire des lieux de mémoire de la Nouvelle-France''.</ref>.
À proximité, le parc de l'île-de-la-Visitation au nord de Montréal conserve une croix en sa mémoire, et sa statue, ainsi que celle d'Ahuntsic, sont érigées par les paroissiens le [[24 mai]] [[1903]] face à l'église de la Visitation <ref>« Plaque commémorative de la mort du père Nicolas Viel et de l'Huron Ahuntsic  », ''Inventaire des lieux de mémoire de la Nouvelle-France'' [http://inventairenf.cieq.ulaval.ca:8080/inventaire/oneLieu.do?refLieu=1105 ''(lire en ligne)''].</ref>. Une plaque est également posée par la société Saint-Jean-Baptiste sur la facade de cette église le 11 juillet [[1926]] et remplacé par une nouvelle inscription le [[24 juin]] [[1981]] <ref>« Plaque commémorative de la mort du père Nicolas Viel et de l'Huron Ahuntsic  », ''Inventaire des lieux de mémoire de la Nouvelle-France'' [http://inventairenf.cieq.ulaval.ca:8080/inventaire/oneLieu.do?refLieu=1346 ''(lire en ligne)''].</ref>.


== Notes et références ==
À Montréal, un parc porte son nom.
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Dernière version du 9 août 2022 à 13:05

Sa statue devant l'église de la Visitation à Montréal.

Nicolas Viel, né près de Coutances, mort au Québec (Canada) le 25 juin 1625, est un missionnaire catholique de la Manche.

Biographie

Originaire du diocèse et territoire de Coutances, il entre chez les Récollets de la province de Paris en 1598 et devient prêtre vers 1603 [1].

Il quitte Paris comme missionnaire au Canada le 18 mars 1623 avec le frère Gabriel Sagard et arrive à Québec le 28 juin, après trois mois et six jours de navigation. Dès le 16 juillet, les deux religieux et le père Joseph Le Caron rejoignent le Cap de la Victoire (aujourd'hui Sorel), lieu de rencontre pour la traite entre Hurons, Algonquins et Français. Le 2 août, ils partent en Huronnie dans trois canots différents et s'installent à Caragouha [1].

Illustration de l'assassinat supposé du père Viel.

Le Caron et Sagard reviennent à Québec à l'été 1624, tandis que Viel reste avec neuf Français, et apprend la langue huronne ce qui lui permet de compléter le dictionnaire du père Le Caron[2].

Selon les récits de Sagard, Jean de Brébeuf, Le Clerc, et Paul Le Jeune, le 25 juin 1625, alors qu'il rejoint Québec, les trois Indiens qui l'accompagnent à bord du canot le jettent à l'eau au dernier saut de la rivière des Prairies. Il meurt noyé, comme son compagnon français surnommé Ahuntsic, qui le suivait dans une autre embarcation. Son corps, repêché quelques jours plus tard, est inhumé à Québec [2]. Cependant l'assassinat est contesté [1].

Hommages et postérité

Ahuntsic dans le parc-nature de l'Île-de-la-Visitation à Montréal. Quoique non reconnu par l’Église catholique, le père Viel est souvent considéré comme le premier martyr catholique au Canada.

Le lieu de sa mort est désigné par la suite sous le nom de Sault-au-Récollet, qui devient une paroisse rattachée à Montréal en 1916.

À proximité, le parc de l'île-de-la-Visitation au nord de Montréal conserve une croix en sa mémoire, et sa statue, ainsi que celle d'Ahuntsic, sont érigées par les paroissiens le 24 mai 1903 face à l'église de la Visitation [3]. Une plaque est également posée par la société Saint-Jean-Baptiste sur la facade de cette église le 11 juillet 1926 et remplacé par une nouvelle inscription le 24 juin 1981 [4].

À Montréal, un parc porte son nom.

Notes et références

  1. 1,0 1,1 et 1,2 Odoric Jouve, Dictionnaire biographique des récollets missionnaires en Nouvelle-France, Les Editions Fides, 1996.
  2. 2,0 et 2,1 G.-M. Dumas, « Dictionnaire biographique du Canada en ligne (vol I, 1000-1700) » (lire en ligne).
  3. « Plaque commémorative de la mort du père Nicolas Viel et de l'Huron Ahuntsic  », Inventaire des lieux de mémoire de la Nouvelle-France (lire en ligne).
  4. « Plaque commémorative de la mort du père Nicolas Viel et de l'Huron Ahuntsic  », Inventaire des lieux de mémoire de la Nouvelle-France (lire en ligne).

Liens internes