Marie Bucaille
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Marie Bucaille, de son vrai nom Marie Benoît, née à Cherbourg en 1657 [1], morte à l'Hôtel-Dieu de Caen le 10 septembre 1704, est une personnalité de la Manche, accusée de sorcellerie au XVIIe siècle.
Une rivale, Catherine Bodel, dite « La Rigollette », qui convoitait l'amour du père Le Saulnier, la dénonce comme ayant un don d'ubiquité. Ne niant pas les faits et l'imputant à son bon ange, Marie Bucaille est inculpée et convaincue de sorcellerie par le tribunal de Valognes le 28 janvier 1699, qui la condamne. Elle devait « faire amende honorable, être soumise à la question ordinaire et extraordinaire et enfin pendue et étranglée » [2].
Elle fait alors appel auprès du Parlement de Rouen qui atténue sa peine. Le 30 octobre 1699, elle est condamnée « à avoir la langue percée au fer rouge » et à « être flagellée jusqu'à effusion de sang ». Elle devait également « faire amende honorable devant la cathédrale de Rouen et devant la Chambre du Parlement » [2]. Elle fut battue de verges devant l'église Sainte-Trinité à Cherbourg, puis conduite à Valognes, « où elle subit le même sort, et enfin dans a cour de la prison du bailliage, elle eut la langue percée d'un fer rouge » [2]. Bannie à vie, Marie Bucaille s'exile à Jersey, puis revient à Caen où elle meurt en 1704.
Bibliographie
- A. Drouet, Une sorcière cherbourgeoise au 17e siècle : notice historique sur Marie Bucaille, Mémoires de la Société nationale académique de Cherbourg, 1904-1905
- Jacqueline Vastel, Sorcellerie au XVIIe siècle : l'affaire Marie Bucaille de Cherbourg, Cherbourg, Ville de Cherbourg, 1993.