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'''Marie Bucaille''', de son vrai nom '''Marie Benoit''', née à Cherbourg en [[1657]], morte à l'Hôtel-Dieu de Caen le 10 septembre [[1704]], fut accusée de sorcellerie au XVIIe siècle.
'''Marie Bucaille''', de son vrai nom '''Marie Benoît''', née à [[Cherbourg]] en [[1657]] <ref>En [[1658]], selon le chanoine Mahieu (voir ci-dessus) </ref>, morte à l'Hôtel-Dieu de Caen le 10 septembre [[1704]], est une personnalité de la [[Manche]], accusée de sorcellerie au XVII{{e}} siècle.


Une rivale qui convoitait l'amour du père Saulnier la dénonce comme ayant un don d'ubiquité. Ne niant pas les faits et l'imputant à son bon ange, Marie Bucaille est inculpée et convaincue de sorcellerie par le tribunal de [[Valognes]] qui la condamne à la question suivie de la pendaison.
Une rivale, Catherine Bodel, dite « La Rigollette », qui convoitait l'amour du père Le Saulnier, la dénonce comme ayant un don d'ubiquité. Ne niant pas les faits et l'imputant à son bon ange, Marie Bucaille est inculpée et convaincue de sorcellerie par le tribunal de [[Valognes]] le 28 janvier [[1699]], qui la condamne. Elle devait « faire amende honorable, être soumise à la question ordinaire et extraordinaire et enfin pendue et étranglée » <ref name = Mahieu>Chanoine Mahieu, « Marie Benoît de la Bucaille dite "La Sorcière de Cherbourg" », ''Mémoires de la Société nationale académique de Cherbourg'', vol. 27, 1969 </ref>.  


Elle fait alors appel auprès du Parlement de Rouen qui commue sa peine en trois jours de verges, au percement de la langue au fer rouge, supplices qu'elle subit à Valognes en [[1698]], et au bannissement. Marie Bucaille s'exile à Jersey, puis revient à Caen où elle meurt en [[1704]].
Elle fait alors appel auprès du Parlement de Rouen qui atténue sa peine. Le 30 octobre 1699, elle est condamnée « à avoir la langue percée au fer rouge » et à « être flagellée jusqu'à effusion de sang ». Elle devait également « faire amende honorable devant la cathédrale de Rouen et devant la Chambre du Parlement » <ref name = Mahieu/>. Elle fut battue de verges devant l'[[Basilique Sainte-Trinité|église Sainte-Trinité]] à [[Cherbourg]], puis conduite à [[Valognes]], « où elle subit le même sort, et enfin dans a cour de la prison du bailliage, elle eut la langue percée d'un fer rouge » <ref name = Mahieu/>. Bannie à vie, Marie Bucaille s'exile à [[Jersey]], puis revient à Caen où elle meurt en [[1704]].


==Bibliographie==
==Bibliographie==
* A. Drouet, ''Une sorcière cherbourgeoise au 17e siècle : notice historique sur Marie Bucaille'', Cherbourg : Mémoires de la Société académique de Cherbourg, 1904-1905
* A. Drouet, ''Une sorcière cherbourgeoise au 17{{e}} siècle : notice historique sur Marie Bucaille'', Mémoires de la Société nationale académique de Cherbourg, 1904-1905
* Jacqueline Vastel, ''Sorcellerie au XVIIe siècle : l'affaire Marie Bucaille de Cherbourg'', Cherbourg, Ville de Cherbourg, 1993.
* Jacqueline Vastel, ''Sorcellerie au XVII{{e}} siècle : l'affaire Marie Bucaille de Cherbourg'', Cherbourg, Ville de Cherbourg, 1993.
 
==Notes==
<references />


[[Catégorie:Personnalité de la Manche|Bucaille]]
[[Catégorie:Personnalité de la Manche|Bucaille]]
[[catégorie:Manche au XVIIe siècle|Bucaille]]
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Version du 19 novembre 2009 à 12:25

Marie Bucaille, de son vrai nom Marie Benoît, née à Cherbourg en 1657 [1], morte à l'Hôtel-Dieu de Caen le 10 septembre 1704, est une personnalité de la Manche, accusée de sorcellerie au XVIIe siècle.

Une rivale, Catherine Bodel, dite « La Rigollette », qui convoitait l'amour du père Le Saulnier, la dénonce comme ayant un don d'ubiquité. Ne niant pas les faits et l'imputant à son bon ange, Marie Bucaille est inculpée et convaincue de sorcellerie par le tribunal de Valognes le 28 janvier 1699, qui la condamne. Elle devait « faire amende honorable, être soumise à la question ordinaire et extraordinaire et enfin pendue et étranglée » [2].

Elle fait alors appel auprès du Parlement de Rouen qui atténue sa peine. Le 30 octobre 1699, elle est condamnée « à avoir la langue percée au fer rouge » et à « être flagellée jusqu'à effusion de sang ». Elle devait également « faire amende honorable devant la cathédrale de Rouen et devant la Chambre du Parlement » [2]. Elle fut battue de verges devant l'église Sainte-Trinité à Cherbourg, puis conduite à Valognes, « où elle subit le même sort, et enfin dans a cour de la prison du bailliage, elle eut la langue percée d'un fer rouge » [2]. Bannie à vie, Marie Bucaille s'exile à Jersey, puis revient à Caen où elle meurt en 1704.

Bibliographie

  • A. Drouet, Une sorcière cherbourgeoise au 17e siècle : notice historique sur Marie Bucaille, Mémoires de la Société nationale académique de Cherbourg, 1904-1905
  • Jacqueline Vastel, Sorcellerie au XVIIe siècle : l'affaire Marie Bucaille de Cherbourg, Cherbourg, Ville de Cherbourg, 1993.

Notes

  1. En 1658, selon le chanoine Mahieu (voir ci-dessus)
  2. 2,0 2,1 et 2,2 Chanoine Mahieu, « Marie Benoît de la Bucaille dite "La Sorcière de Cherbourg" », Mémoires de la Société nationale académique de Cherbourg, vol. 27, 1969