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Marie-Catherine de Saint-Augustin

De Wikimanche

Marie Catherine de Saint-Augustin, religieuse, est née à Saint-Sauveur-le-Vicomte le 3 mai 1632 et morte à Québec le 8 mai 1668.

Parmi les maisons religieuses du Canada, au XVIIe siècle, une des plus utiles est la communauté des Hospitalières de Dieppe, établie à l'Hôtel-Dieu de Québec. Les lettres-patentes, permettant l'établissement de ces religieuses sont données par Louis XIII à Saint-Germain-en-Laye, au mois d'avril 1639 sur la requête de Marie Magdeleine de Wignerol, duchesse d'Aiguillon, fille de René de Wignerol et de Françoise Duplessis, sœur du cardinal de Richelieu.

Trois religieuses sont choisies par leur compagnie pour aller se fixer en la Nouvelle-France. Ces pieuses filles acceptent les lettres-patentes par une résolution généreuse.

Neuf ans se sont écoulés depuis la fondation du monastère à Québec lorsque les religieuses reçoivent, pour compagne de leurs durs travaux, une pieuse jeune fille, pleine de dévouement et douée d'une charité exemplaire. Elle se nomme Catherine Simon selon le monde, et Catherine de Saint-Augustin en religion.

Elle est née du mariage de Jacques Simon, écuyer, sieur du Longprey, avocat à Cherbourg et de Françoise Jourdan, fille Delauney-Jourdan, lieutenant civil et criminel de Saint-Sauveur-le-Vicomte. Catherine est élevée dès l'enfance par sa grand-mère.

Delauney-Jourdan, son aïeul maternel, aumônier, voyant un jour cette jeune enfant, dit à ses serviteurs : "Cette petite fille sera un jour une grande servante de Dieu et d'un grand courage". En 1640, elle fait sa première communion sous les auspices du père François de Malherbe de la compagnie de Jésus. Le 8 septembre 1842, elle se voue à la sainte Vierge pour un acte qu'elle signe de son sang. Le même jour, elle se met de la confrérie du Rosaire et de celle de la Rédemption des Captifs. En 1643, le jour de Saint-Joseph, elle entre dans l'association de la sainte famille de Jésus, pour obtenir de bien mourir. Dans son journal, elle écrit : " En 1664, après avoir communié, je me suis décidée à entrer en religion puisque la volonté de Dieu le demande de moi. Le 7 octobre de la même année je suis entrée au monastère des religieuses de Bayeux avec une de mes sœurs mon aînée."

Catherine Simon et sa sœur sont venues dans les commencements de cette maison. Elles sont employées à servir les pauvres malades le jour et la nuit. Catherine, principalement, s'en acquitte avec un soin et une ferveur qui surpassent son âge et ses forces. Elle est d'un naturel adroit et chacune des sœurs désire l'avoir pour compagne dans les emplois de la maison. Son cœur est grand et généreux ; elle ne trouve rien au-dessus de ses forces.