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== Biographie ==
== Biographie ==
Julia Euvrie naît au sein d'une famille protestante de Cherbourg <ref name=dico>''Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche'', tome 4, sous la direction de René Gautier. </ref>. Son père Ange y est horloger <ref>Il est déclaré en faillite, par jugement du tribunal de commerce de l'arrondissement de Cherbourg rendu le 15 décembre 1848, ''Le journal de Cherbourg et du département de la Manche '', 17 décembre 1848.</ref>, au 2 [[Rue de l'Union (Cherbourg-Octeville)|rue de l’Union]], au domicile duquel Julia voit le jour <ref name=Mt1>« Excoffon, Bétrix », ''Le Maitron'', site internet [https://maitron.fr/spip.php?article58747 ''(lire en ligne)'']. </ref>. Sa famille est plutôt rebelle à l’autorité, puisque son père Ange Euvrie sera brièvement incarcéré en [[1851]] pour avoir dénoncé le coup d'État de Louis-Napoléon <ref name=Mt1/>.  
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Béatrix monte à Paris à une date indéterminée. Elle y rencontre un imprimeur typographe nommé François Excoffon. Ils auront deux enfants avant de se marier le [[5 septembre]] [[1874]]<ref> ''Archives de Paris'', IXe arrondissement, acte 913, vue 6/31 . [https://www.wikimanche.fr/Fichier:Euvrie-julia-actmariag.jpg ''(voir en ligne)''].</ref> <ref name=Mt1/>. C'est effectivement sous le nom de Béatrix Excoffon que les récits de la Commune nous la font connaître.
Béatrix monte à Paris vers [[1864]]. Elle y rencontre un imprimeur typographe nommé François Excoffon. Ils auront deux enfants avant de se marier le [[5 septembre]] [[1874]]<ref> ''Archives de Paris'', IXe arrondissement, acte 913, vue 6/31 . [https://www.wikimanche.fr/Fichier:Euvrie-julia-actmariag.jpg ''(voir en ligne)''].</ref> <ref name=Mt1/>. C'est effectivement sous le nom de Béatrix Excoffon que les récits de la Commune nous la font connaître.


Elle est l’une des femmes les plus énergiques de cette époque troublée. Responsable d’une ambulance mobile, elle n’hésite pas à traverser les lignes versaillaises pour porter secours aux combattants du fort d’Issy <ref name=dico/>. Lors de la semaine sanglante, elle est sur les barricades pour soigner les blessés. Finalement capturée, elle est incarcérée à Satory avec d’autres femmes, dont Louise Michel, qui va la prendre sous sa protection et restera son amie, malgré des relations orageuses <ref name=dico/>.
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Version du 27 août 2023 à 10:26

Béatrix Excoffon.

Julia Béatrix Euvrie [1], plus connue sous le nom de Béatrix Excoffon, née à Cherbourg le 10 juillet 1849 [2] et morte à Paris le 30 décembre 1916, est une personnalité politique de la Manche. C'est une militante républicaine qui fut ambulancière pendant la Commune de Paris en 1871.

Biographie

Julia Euvrie naît au sein d'une famille protestante de Cherbourg [3]. Son père Ange y est horloger [4], au 2 rue de l’Union, au domicile duquel Julia voit le jour [5]. Sa famille est plutôt rebelle à l’autorité, puisque son père Ange Euvrie sera brièvement incarcéré en 1851 pour avoir dénoncé le coup d'État de Louis-Napoléon [5].

Béatrix monte à Paris vers 1864. Elle y rencontre un imprimeur typographe nommé François Excoffon. Ils auront deux enfants avant de se marier le 5 septembre 1874[6] [5]. C'est effectivement sous le nom de Béatrix Excoffon que les récits de la Commune nous la font connaître.

Elle est l’une des femmes les plus énergiques de cette époque troublée. Responsable d’une ambulance mobile, elle n’hésite pas à traverser les lignes versaillaises pour porter secours aux combattants du fort d’Issy [3]. Lors de la semaine sanglante, elle est sur les barricades pour soigner les blessés. Finalement capturée, elle est incarcérée à Satory avec d’autres femmes, dont Louise Michel, qui va la prendre sous sa protection et restera son amie, malgré des relations orageuses [3].

Condamnée à la déportation le 13 octobre 1871, elle voit finalement sa peine commuée à dix ans de détention le 28 mars 1872, après avoir connu une réduction d'un an le 15 août 1876. Signalée « comme des plus respectueuses à l'égard des religieuses », elle est libérée en 1878 et continue à militer pour ses idées, aux côtés notamment de la Vierge rouge [7], qu’elle accompagnera à sa dernière demeure en janvier 1905.

Elle meurt le 30 décembre 1916, 41, rue Boileau à Paris XVIe alors qu'elle est domiciliée à cette époque 9, rue Bachelet, à Paris XVIIIe et veuve [8].

Hommages

Une plaque est apposée à Paris, 9 rue Bachelet (XVIIIe arrondissement), à l'endroit où se trouvait une maison où vécut Julia Euvrie.

Le 30 mai 2021, les Amis de L'Humanité organisent un rassemblement devant sa maison natale, à Cherbourg, à l'angle des rues de l'Union et Henri-Dunant [9].

Bibliographie

  • Xavière Gauthier, La Vierge Rouge, Biographie de Louise Michel, Éditions de Paris 1999, réédition 2005 et 2013.
  • Yves Murie, L’Enfant de la Vierge Rouge, éditions L'Harmattan, 2002.
  • Yves Murie, Victorine, le grand secret de Louise Michel, éditions SAEP, 2000.
  • Guy de Gand, « Julia Béatrix Euvrie-Excoffon, itinéraire d'une Communarde manchoise », Viridovix, n° 40, 2022.

Notes et références

  1. Le deuxième prénom ne figure pas à l'état civil.
  2. - Acte de naissance n° 459, page 119/235.
  3. 3,0 3,1 et 3,2 Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 4, sous la direction de René Gautier.
  4. Il est déclaré en faillite, par jugement du tribunal de commerce de l'arrondissement de Cherbourg rendu le 15 décembre 1848, Le journal de Cherbourg et du département de la Manche , 17 décembre 1848.
  5. 5,0 5,1 et 5,2 « Excoffon, Bétrix », Le Maitron, site internet (lire en ligne).
  6. Archives de Paris, IXe arrondissement, acte 913, vue 6/31 . (voir en ligne).
  7. Référence souhaitée.
  8. Archives de Paris, XVIe arrondissement, acte 2820.
  9. Olivier Clerc, « Julia Euvrie, une mémoire communarde exhumée », Ouest-France, site internet, 30 mai 2021.