« Julia Béatrix Euvrie » : différence entre les versions
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Version du 25 août 2023 à 17:15
Julia Béatrix Euvrie [1], épouse Excoffon, née à Cherbourg le 10 juillet 1849 [2] et morte à Paris le 30 décembre 1916, est une personnalité politique de la Manche.
Une héroïne de la Commune
Julia Béatrix Euvrie naît au sein d'une famille protestante de Cherbourg [3]. Son père Ange y est horloger [4], au 2 rue de l’Union, au domicile duquel Julia voit le jour [5]. Sa famille est plutôt rebelle à l’autorité, puisque son père Ange Euvrie sera brièvement incarcéré en 1851 pour avoir dénoncé le coup d'État de Louis-Napoléon [5].
La blonde Béatrix a de qui tenir quand elle monte à Paris pour y épouser un imprimeur nommé Excoffon [5]. C'est sous ce nom de Béatrix Excoffon que les récits de la Commune nous la font connaître.
Elle se marie le 5 septembre 1874 à Paris avec François Excoffon, typographe [6], avec lequel elle a déjà deux enfants [5].
Elle est l’une des femmes les plus énergiques de cette époque troublée. Responsable d’une ambulance mobile, elle n’hésite pas à traverser les lignes versaillaises pour porter secours aux combattants du fort d’Issy [3]. Lors de la semaine sanglante, elle est sur les barricades pour soigner les blessés. Finalement capturée, elle est incarcérée à Satory avec d’autres femmes, dont Louise Michel, qui va la prendre sous sa protection et restera son amie, malgré des relations orageuses [3].
Condamnée à la déportation le 13 octobre 1871, elle voit finalement sa peine commuée à dix ans de détention le 28 mars 1872, après avoir connu une réduction d'un an le 15 août 1876. Signalée « comme des plus respectueuses à l'égard des religieuses », elle est libérée en 1878 et continue à militer pour ses idées, aux côtés notamment de la Vierge rouge [7], qu’elle accompagnera à sa dernière demeure en janvier 1905.
Elle meurt le 30 décembre 1916, 41, rue Boileau à Paris XVIe alors qu'elle est domiciliée à cette époque 9, rue Bachelet, à Paris XVIIIe et veuve [8].
Hommages
Une plaque est apposée à Paris, 9 rue Bachelet (XVIIIe arrondissement), à l'endroit où se trouvait une maison où vécut Julia Euvrie.
Le 30 mai 2021, les Amis de L'Humanité organisent un rassemblement devant sa maison natale, à Cherbourg, à l'angle des rues de l'Union et Henri-Dunant [9].
Bibliographie
- Xavière Gauthier, La Vierge Rouge, Biographie de Louise Michel, Éditions de Paris 1999, réédition 2005 et 2013.
- Yves Murie, L’Enfant de la Vierge Rouge, éditions L'Harmattan, 2002.
- Yves Murie, Victorine, le grand secret de Louise Michel, éditions SAEP, 2000.
- Guy de Gand, « Julia Béatrix Euvrie-Excoffon, itinéraire d'une Communarde manchoise », Viridovix, n° 40, 2022.
Notes et références
- ↑ Le deuxième prénom ne figure pas à l'état civil.
- ↑ - Acte de naissance n° 459, page 119/235.
- ↑ 3,0 3,1 et 3,2 Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 4, sous la direction de René Gautier.
- ↑ Il est déclaré en faillite, par jugement du tribunal de commerce de l'arrondissement de Cherbourg rendu le 15 décembre 1848, Le journal de Cherbourg et du département de la Manche , 17 décembre 1848.
- ↑ 5,0 5,1 5,2 et 5,3 « Excoffon, Bétrix », Le Maitron, site internet (lire en ligne).
- ↑ Archives de Paris, IXe arrondissement, acte 913, vue 6/31.
- ↑ Référence souhaitée.
- ↑ Archives de Paris, XVIe arrondissement, acte 2820.
- ↑ Olivier Clerc, « Julia Euvrie, une mémoire communarde exhumée », Ouest-France, site internet, 30 mai 2021.