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Fils d'un avocat du Parlement de Paris, venu à Cherbourg comme régisseur du [[château de Tourlaville]], et de Charlotte Luce, parente de la famille Cabart née à Tourlaville, Jean Baptiste Beauvais naquit à Cherbourg, à l'angle de la rue du Cimetière (aujourd'hui rue Noël) et de la rue de la Trinité (désormais rue Tour Carrée). Son prénom est celui de Jean-Baptiste de Crosville, seigneur du château, probablement un proche parent de son père.  
Fils d'un avocat du Parlement de Paris, venu à Cherbourg comme régisseur du [[château de Tourlaville]], et de Charlotte Luce, parente de la famille Cabart née à Tourlaville, Jean Baptiste Beauvais naquit à Cherbourg, à l'angle de la rue du Cimetière (aujourd'hui rue Noël) et de la rue de la Trinité (désormais rue Tour Carrée). Son prénom est celui de Jean-Baptiste de Crosville, seigneur du château, probablement un proche parent de son père.  


Sa famille s'installa à Paris pour qu'il puissa faire ses humanités au collège d'Harcourt puis y suivre les cours de rhétorique de Monsieur Le Beau. La mort de son père affecta fortement sa mère, qui préfèra rentrer à Cherbourg, le confiant à son oncle, chef du bureau de l'Agence générale et garde des archives du clergé. Sur les conseils de son directeur spirituel, l'abbé Léger, prêtre de Saint-André-des-Arts, et contre les projets de son oncle, il opta pour la prêtrise après des études de philosophie à l'Université de Paris. Admis au collège Sainte-Barbe, il quitta l'institution trop austère pour lui, au profit du séminaire de Saint-Nicolas-du-Chardonay etdu collège de Navarre, pour étudier droit civil et droit canon.
Sa famille s'installa à Paris pour qu'il puissa faire ses humanités au collège d'Harcourt puis y suivre les cours de rhétorique de Monsieur Le Beau. La mort de son père affecta fortement sa mère, qui préféra rentrer à Cherbourg, le confiant à son oncle, chef du bureau de l'Agence générale et garde des archives du clergé. Sur les conseils de son directeur spirituel, l'abbé Léger, prêtre de Saint-André-des-Arts, et contre les projets de son oncle, il opta pour la prêtrise après des études de philosophie à l'Université de Paris. Admis au collège Sainte-Barbe, il quitta l'institution trop austère pour lui, au profit du séminaire de Saint-Nicolas-du-Chardonay etdu collège de Navarre, pour étudier droit civil et droit canon.


Il revint à [[Coutances]] pour son ordination de prêtrise en [[1756]] mais alla officier à la paroisse parisienne de Saint-André des Arts. Doué d'une grande qualité oratoire, il ne tarda pas à se rendre célèbre par ses homélies à Paris. En 1759, il fit le panégérique de Saint Vincent de Paul en Notre-Dame de Versailles, paroisse de la Cour. L'année suivante, Louis XV lui demande de faire le sermon de la Cène. En [[1765]], il prononça devant l'Académie française le panégyrique de Saint Louis, et celui de Saint Augustin devant l'Assemblée générale du clergé.  
Il revint à [[Coutances]] pour son ordination de prêtrise en [[1756]] mais alla officier à la paroisse parisienne de Saint-André des Arts. Doué d'une grande qualité oratoire, il ne tarda pas à se rendre célèbre par ses homélies à Paris. En 1759, il fit le panégyrique de Saint Vincent de Paul en Notre-Dame de Versailles, paroisse de la Cour. L'année suivante, Louis XV lui demande de faire le sermon de la Cène. En [[1765]], il prononça devant l'Académie française le panégyrique de Saint Louis, et celui de Saint Augustin devant l'Assemblée générale du clergé.  


Grand vicaire de l'évêque de Noyon, l'abbé de Beauvais fut freiné pour l'accession à l'épiscopat par son humble naissance. Le Roi le nomma enfin évêque de Senez, l'un des plus petit évêché de France, le 31 décembre [[1773]]. Préconnisé en 14 février suivant, sacré le 20 mars à Saint-André-des-Arts, il prit la possession de son évéché le 11 décembre 1774, et fit son entrée solennelle le 13.  
Grand vicaire de l'évêque de Noyon, l'abbé de Beauvais fut freiné pour l'accession à l'épiscopat par son humble naissance. Le Roi le nomma enfin évêque de Senez, l'un des plus petit évêché de France, le 31 décembre [[1773]]. Préconisé en 14 février suivant, sacré le 20 mars à Saint-André-des-Arts, il prit la possession de son évêché le 11 décembre 1774, et fit son entrée solennelle le 13.  


Fraîchement évêque, il interpela Louis XV lors du Sermon de la Cène le jeudi saint de [[1774]], en lui adresser ces mots : "Sire, mon devoir d'un ministre d'un Dieu de vérité m'ordonne de vous dire que vos peuples sont malheureux, que vous en êtes la cause, et qu'on vous le laisse ignorer." On lui prête d'avoir pris ce jour-là pour texte de ce sermon, les paroles de Jonas : "Dans 40 jours Ninive sera détruite." Or Louis XV mourut 40 jours plus tard. Pourtant, cette prédiction du décès royal est démenti par Monseigneur de Sanbucy. Malgré cette apostrophe qui avait ému vivement le Roi, Louis XVI lui demanda de prononcer l'oraison funèbre du monarque défunt en la basilique de Saint-Denis, le 27 juillet 1774. Son discours jugé irrespectueux le contraint à se retirer à Senez. Il fut cependant désigné en [[1775]] pour siéger à l’assemblée générale du clergé à Paris comme représentant de la province d'Embrun, et prononça le discours d'ouverture.
Fraîchement évêque, il interpela Louis XV lors du Sermon de la Cène le jeudi saint de [[1774]], en lui adresser ces mots : "Sire, mon devoir d'un ministre d'un Dieu de vérité m'ordonne de vous dire que vos peuples sont malheureux, que vous en êtes la cause, et qu'on vous le laisse ignorer." On lui prête d'avoir pris ce jour-là pour texte de ce sermon, les paroles de Jonas : "Dans 40 jours Ninive sera détruite." Or Louis XV mourut 40 jours plus tard. Pourtant, cette prédiction du décès royal est démenti par Monseigneur de Sanbucy. Malgré cette apostrophe qui avait ému vivement le Roi, Louis XVI lui demanda de prononcer l'oraison funèbre du monarque défunt en la basilique de Saint-Denis, le 27 juillet 1774. Son discours jugé irrespectueux le contraint à se retirer à Senez. Il fut cependant désigné en [[1775]] pour siéger à l’assemblée générale du clergé à Paris comme représentant de la province d'Embrun, et prononça le discours d'ouverture.
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En 1776, à l'occasion de l'oraison funèbre du maréchal de Muy, il fit un détour par la Normandie. Le 25 septembre, il assista à la séance publique de la [[Société royale académique de Cherbourg]], dont il était membre, et fit un office pour ses parents en l'église Sainte-Trinité. Il ordonna également Jacques Dancel, futur évêque de Bayeux.
En 1776, à l'occasion de l'oraison funèbre du maréchal de Muy, il fit un détour par la Normandie. Le 25 septembre, il assista à la séance publique de la [[Société royale académique de Cherbourg]], dont il était membre, et fit un office pour ses parents en l'église Sainte-Trinité. Il ordonna également Jacques Dancel, futur évêque de Bayeux.


Se jugeant trop faible pour son ministère, il se démit de son siège d'évêque en [[1783]], et revint auprès de l'archevêque de Paris, Juigné. Il conçut à cette époque, l'idée de fonder un séminaire destiné à former de jeunes prédicateurs. Lors des États généraux de [[1789]], il fut élu député du clergé par le baillage ''extr-muros'' de Paris, mandat qu'il accepte, après hésitations. Opposé à l'esprit des Lumières, même s'il souhaitait une réforme du régime, il rejeta le climat de l'assemblée et ses aspirations d'audace et d'anarchie. Aussi, malade, s'effaça-t-il rapidement des débats sans y jouer aucun rôle. Son état se dégrada alors rapidement, et meurt en avril 1790, seul à l'archevéché après que Juigné ait préféré quitter la capitale pour sa sûreté. Selon son souhait, il fut inhumé en l'église des missionnaires du Mont-Valérien, puis transféré dans le nouveau cimetierre lors de la destruction de celle-ci, en 1823.
Se jugeant trop faible pour son ministère, il se démit de son siège d'évêque en [[1783]], et revint auprès de l'archevêque de Paris, Juigné. Il conçut à cette époque, l'idée de fonder un séminaire destiné à former de jeunes prédicateurs. Lors des États généraux de [[1789]], il fut élu député du clergé par le baillage ''extr-muros'' de Paris, mandat qu'il accepte, après hésitations. Opposé à l'esprit des Lumières, même s'il souhaitait une réforme du régime, il rejeta le climat de l'assemblée et ses aspirations d'audace et d'anarchie. Aussi, malade, s'effaça-t-il rapidement des débats sans y jouer aucun rôle. Son état se dégrada alors rapidement, et meurt en avril 1790, seul à l'archevêché après que Juigné ait préféré quitter la capitale pour sa sûreté. Selon son souhait, il fut inhumé en l'église des missionnaires du Mont-Valérien, puis transféré dans le nouveau cimetière lors de la destruction de celle-ci, en 1823.


On a de lui des sermons, ainsi que des oraisons funèbres, dont celles de Louis XV, du duc de Parme ([[1766]]), du maréchal de Muy ([[1776]]) et de Charles de Broglie, évêque de Noyon ([[1777]]). Ses sermons ont été imprimés à Paris, en [[1806]], 4 volumes in-12, par l'abbé Germain Galard. Par son éloquence engagée, il dénonçait dans ses discours les excès de la monarchie absolue, l'incompréhension du peuple par la Cour opulente et craignait la fin de l'Ancien régime face à la montée des idées des Lumières. Décrit sur son épitaphe comme un "défenseur acharné de la Religion contre les impies, de la vérité en présence des Rois", l'évêque de Sénez possédait une éloquence douce, persuasive, et simple, qui le fit comparer à Fénelon avec lequel il avait quelque ressemblance physique. Ses meilleurs panégyriques sont celui de Saint Augustin prononcé devant l'assemblée du clergé et un autre sur Saint Louis devant l'Académie Française.  
On a de lui des sermons, ainsi que des oraisons funèbres, dont celles de Louis XV, du duc de Parme ([[1766]]), du maréchal de Muy ([[1776]]) et de Charles de Broglie, évêque de Noyon ([[1777]]). Ses sermons ont été imprimés à Paris, en [[1806]], 4 volumes in-12, par l'abbé Germain Galard. Par son éloquence engagée, il dénonçait dans ses discours les excès de la monarchie absolue, l'incompréhension du peuple par la Cour opulente et craignait la fin de l'Ancien régime face à la montée des idées des Lumières. Décrit sur son épitaphe comme un "défenseur acharné de la Religion contre les impies, de la vérité en présence des Rois", l'évêque de Sénez possédait une éloquence douce, persuasive, et simple, qui le fit comparer à Fénelon avec lequel il avait quelque ressemblance physique. Ses meilleurs panégyriques sont celui de Saint Augustin prononcé devant l'assemblée du clergé et un autre sur Saint Louis devant l'Académie Française.  

Version du 15 juin 2008 à 21:12

Jean Baptiste Charles Marie de Beauvais, ou Abbé de Beauvais, né le 10 décembre 1731 à Cherbourg, mort le 4 avril 1790, est un prélat, prédicateur à la Cour, évêque de Senez et député des États Généraux de 1789.

Biographie

Fils d'un avocat du Parlement de Paris, venu à Cherbourg comme régisseur du château de Tourlaville, et de Charlotte Luce, parente de la famille Cabart née à Tourlaville, Jean Baptiste Beauvais naquit à Cherbourg, à l'angle de la rue du Cimetière (aujourd'hui rue Noël) et de la rue de la Trinité (désormais rue Tour Carrée). Son prénom est celui de Jean-Baptiste de Crosville, seigneur du château, probablement un proche parent de son père.

Sa famille s'installa à Paris pour qu'il puissa faire ses humanités au collège d'Harcourt puis y suivre les cours de rhétorique de Monsieur Le Beau. La mort de son père affecta fortement sa mère, qui préféra rentrer à Cherbourg, le confiant à son oncle, chef du bureau de l'Agence générale et garde des archives du clergé. Sur les conseils de son directeur spirituel, l'abbé Léger, prêtre de Saint-André-des-Arts, et contre les projets de son oncle, il opta pour la prêtrise après des études de philosophie à l'Université de Paris. Admis au collège Sainte-Barbe, il quitta l'institution trop austère pour lui, au profit du séminaire de Saint-Nicolas-du-Chardonay etdu collège de Navarre, pour étudier droit civil et droit canon.

Il revint à Coutances pour son ordination de prêtrise en 1756 mais alla officier à la paroisse parisienne de Saint-André des Arts. Doué d'une grande qualité oratoire, il ne tarda pas à se rendre célèbre par ses homélies à Paris. En 1759, il fit le panégyrique de Saint Vincent de Paul en Notre-Dame de Versailles, paroisse de la Cour. L'année suivante, Louis XV lui demande de faire le sermon de la Cène. En 1765, il prononça devant l'Académie française le panégyrique de Saint Louis, et celui de Saint Augustin devant l'Assemblée générale du clergé.

Grand vicaire de l'évêque de Noyon, l'abbé de Beauvais fut freiné pour l'accession à l'épiscopat par son humble naissance. Le Roi le nomma enfin évêque de Senez, l'un des plus petit évêché de France, le 31 décembre 1773. Préconisé en 14 février suivant, sacré le 20 mars à Saint-André-des-Arts, il prit la possession de son évêché le 11 décembre 1774, et fit son entrée solennelle le 13.

Fraîchement évêque, il interpela Louis XV lors du Sermon de la Cène le jeudi saint de 1774, en lui adresser ces mots : "Sire, mon devoir d'un ministre d'un Dieu de vérité m'ordonne de vous dire que vos peuples sont malheureux, que vous en êtes la cause, et qu'on vous le laisse ignorer." On lui prête d'avoir pris ce jour-là pour texte de ce sermon, les paroles de Jonas : "Dans 40 jours Ninive sera détruite." Or Louis XV mourut 40 jours plus tard. Pourtant, cette prédiction du décès royal est démenti par Monseigneur de Sanbucy. Malgré cette apostrophe qui avait ému vivement le Roi, Louis XVI lui demanda de prononcer l'oraison funèbre du monarque défunt en la basilique de Saint-Denis, le 27 juillet 1774. Son discours jugé irrespectueux le contraint à se retirer à Senez. Il fut cependant désigné en 1775 pour siéger à l’assemblée générale du clergé à Paris comme représentant de la province d'Embrun, et prononça le discours d'ouverture.

En 1776, à l'occasion de l'oraison funèbre du maréchal de Muy, il fit un détour par la Normandie. Le 25 septembre, il assista à la séance publique de la Société royale académique de Cherbourg, dont il était membre, et fit un office pour ses parents en l'église Sainte-Trinité. Il ordonna également Jacques Dancel, futur évêque de Bayeux.

Se jugeant trop faible pour son ministère, il se démit de son siège d'évêque en 1783, et revint auprès de l'archevêque de Paris, Juigné. Il conçut à cette époque, l'idée de fonder un séminaire destiné à former de jeunes prédicateurs. Lors des États généraux de 1789, il fut élu député du clergé par le baillage extr-muros de Paris, mandat qu'il accepte, après hésitations. Opposé à l'esprit des Lumières, même s'il souhaitait une réforme du régime, il rejeta le climat de l'assemblée et ses aspirations d'audace et d'anarchie. Aussi, malade, s'effaça-t-il rapidement des débats sans y jouer aucun rôle. Son état se dégrada alors rapidement, et meurt en avril 1790, seul à l'archevêché après que Juigné ait préféré quitter la capitale pour sa sûreté. Selon son souhait, il fut inhumé en l'église des missionnaires du Mont-Valérien, puis transféré dans le nouveau cimetière lors de la destruction de celle-ci, en 1823.

On a de lui des sermons, ainsi que des oraisons funèbres, dont celles de Louis XV, du duc de Parme (1766), du maréchal de Muy (1776) et de Charles de Broglie, évêque de Noyon (1777). Ses sermons ont été imprimés à Paris, en 1806, 4 volumes in-12, par l'abbé Germain Galard. Par son éloquence engagée, il dénonçait dans ses discours les excès de la monarchie absolue, l'incompréhension du peuple par la Cour opulente et craignait la fin de l'Ancien régime face à la montée des idées des Lumières. Décrit sur son épitaphe comme un "défenseur acharné de la Religion contre les impies, de la vérité en présence des Rois", l'évêque de Sénez possédait une éloquence douce, persuasive, et simple, qui le fit comparer à Fénelon avec lequel il avait quelque ressemblance physique. Ses meilleurs panégyriques sont celui de Saint Augustin prononcé devant l'assemblée du clergé et un autre sur Saint Louis devant l'Académie Française.

La municipalité de Cherbourg donna en 1839, le nom de l'abbé à une nouvelle rue, parallèle au canal de retenue, mais celle-ci céda sa place à l'hypermarché Continent, quai de l'Entrepôt, en 1975.

Citations

  • « Soyez au milieu d'eux comme l'un d'eux et veillez à leur bonheur. » 1760, à Louis XV à propos du peuple
  • « Sire, mon devoir de ministre du Dieu de vérité m'ordonne de vous dire que vos peuples sont malheureux, que vous en êtes la cause et qu'on vous le laisse ignorer. » 1774, à Louis XV
  • « Le peuple n'a pas sans doute le droit de murmurer ; mais sans doute aussi il a le droit de se taire, et son silence est la leçon des rois » 1774, oraison funèbre de Louis XV, repris par Mirabeau le 15 Juillet 1789 dans un discours : « Le silence des peuples est la leçon des rois. »

Œuvres

  • Sermons, panégyriques et oraisons funèbres de l'abbé de Beauvais, 1807, 4 volumes in-12°

Bibliographie

  • Roland Jousselin, Monseigneur de Beauvais, évêque à la cour de Louis XV, Éditions Christian, Paris, 2005

Sources

  • Jean Baptiste de Beauvais », dans Adolphe Robert, Edgar Bourloton et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français (1889-1891)
  • L’abbé de Beauvais ou le glas de l’ancien régime, extrait de Reflets n°71, ville de Tourlaville, novembre 2002)
  • L’abbé de Beauvais ou le glas de l’ancien régime, Reflets n°71, novembre 2002, mairie de Tourlaville
  • Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, tome I.
  • Robert Appleton Company,The Catholic Encyclopedia, 1907, New York.
  • François-Xavier Feller,Biographie universelle, 1847.