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Hague

De Wikimanche

La presqu'île de la Hague est formée de la pointe nord-ouest du Cotentin.

Son nom signifie haie ou enclos en vieux norrois.

Géographie

Ses limites sont traditionnellement la Divette et la Dielette.

La Hague présente un littoral varié : des falaises abruptes (entre Landemer et Omonville-la-Rogue, et entre Auderville et Vauville), de grandes plages de sable (Urville-Nacqueville et Vauville), des îlots et platiers rocheux (cap de la Hague, pointe de Jardeheu, les Herbeuses…), des massifs dunaires (Biville), grèves de galets (anse Saint-Martin), des marais arrières-littoraux (Mare de Vauville), des vallons boisés (Hubiland, Sabine…). La côte est également agrémentée de petits ports (Goury, le Houguet, Port Racine, Le Hâgle…) et de mouillages.

Le littoral haguais est protégée au titre de la loi du 2 mai 1930 relative à la protection des monuments et sites naturels, depuis la vallée du Hubiland (Urville-Nacqueville) jusqu'aux dunes de Biville, à l'exception de l'anse des Moulinets, où se situent les installations l'usine de retraitement de la Hague.

Faune et flore

La péninsule est principalement un pays de landes sur la côte, et de bocage à l'intérieur des terres.

Les landes sont formées de fougères, bruyères, genêts, ajoncs... Sur la côte, on trouve dans les haies aubépines, chênes, frênes, sycomores et sureaux. Il existe également une concentration d'ormes dans les haies de la côte nord, malheureusement très atteints par la graphiose.

Les falaises sont recouvertes de lichens, noirs et orangés, de salicornes, d'asperge prostrée de statices de l'ouest et de carottes à gomme. Les corniches accueillent pelouse rase, arméries et Silènes maritimes. Aux abords des plages sont présents le chou marin, objet d'une protection, la véronique en épi, l'Œillet de France.

Dans les jardins, on trouve traditionnellement nombres d'hortensias, des camélias, et quelques palmiers.

La Hague possède plusieurs réserves ornithologiques (le Nez de Jobourg, les Herbeuses...), où se côtoient les goélands (argentés et marins), les fous de Bassan, les grands corbeaux, les fulmars boréals, les mouettes tridactiles, les cormorans, les foulques. La mare de Vauville accueille plus de 140 espèces d'oiseaux : migrateurs (comme la fuligule morillon ou le Pipit farlouse), canards (colverts, sarcelles...), gravelots, ou encore hérons. Nichent également dans la Hague quelques rapaces comme le busard des roseaux et le Faucon crécerelle.

Outre les oiseaux, on trouve également des batraciens (crapauds accoucheurs, rainettes vertes) et des petits reptiles (lézards verts, orvets...). Grands dauphins et marsouins sont présents au large.

Depuis une vingtaine d'années, les falaises de Jobourg abritent une harde de chèvres sauvages. Traditionnellement, chaque ferme avait quelques chèvres afin de nettoyer landes et haies. L'usage se perdant avec la mécanisation, ces animaux ont été peu à peu laissés à la vie sauvage, formant un troupeau qui arpente le chemin des douaniers. Elles permettent l'entretien nécessaire de la lande et sont à ce titre, désormais protégées par le Conservatoire du Littoral.

Concernant l'élevage, les vaches omniprésentes comme dans toute la Normandie, partagent les prés avec les moutons roussins, et quelques ânes du Cotentin et ânes normands.

Economie

La principale industrie est celui de l'énergie, plus particulièrement du nucléaire, avec l'usine de retraitement de la Hague et le centre de stockage de la Hague près de Beaumont-Hague, et la centrale électronucléaire de Flamanville dans le canton des Pieux.

Outre le nucléaire, les ressources économiques de la Hague proviennent de l'agriculture (élevage) et de la pêche. Isolé, la presqu'île est longtemps restée éloigné du tourisme, mis à part la station balnéaire d'Urville au début du XXe siècle. Depuis quelques années, les élus locaux cherchent à développer l'attrait touristique de la presqu'île, tout en gardant son caractère sauvage (campagnes de communication nationales, création d'équipement tels l'observatoire Ludiver et le centre culturel du Tourp...).