Actions

« Gréville-Hague » : différence entre les versions

De Wikimanche

Aucun résumé des modifications
Ligne 97 : Ligne 97 :


(auteurs : Yves-Marie Bonnissent ; Abbé Jean Lebas ; Marcel Lelégard ; divers témoignages oraux)
(auteurs : Yves-Marie Bonnissent ; Abbé Jean Lebas ; Marcel Lelégard ; divers témoignages oraux)
'''Le sentier des douaniers
Du sentier des douaniers à la servitude de passage pour les piétons'''
 
--------------------------------------------------------------------------------
HIER
De tout temps, on a cheminé le long du littoral. A l'époque romaine, le rivage de la méditerranée faisait partie des " res communes omnium ", des biens destinés à l'usage de tous.
Les sentiers des douaniers ont été mis en place par l'administration des Douanes, dès sa création en 1791 afin d'assurer, grâce à un droit de libre parcours, la surveillance des côtes.
Les clôtures n'étaient tolérées que sous condition expresse que les préposés des douanes disposent des clefs ouvrant les portes ou barrières.
La surveillance du littoral, effectuée à partir du sentier, devait permettre aux douaniers de :
Faire échec à la contrebande
Assurer la protection du territoire, en prenant une part active à la défense des côtes
Signaler les événements de mer et, le cas échéant, faire observer la police des sauvetages et des échouements
Participer à la protection de l'ordre public, en s'opposant aux débarquements clandestin de personnes recherchées ou en s'emparant des individus suspects et des écrits prohibés débarqués en fraude.
Les sentiers des douaniers prirent une importance stratégique lors du blocus continental (1806-1814). Ils sont tombés peu à peu en désuétude du fait de l'évolution des techniques de transport des marchandises et de détection des fraudes.
AUJOURD'HUI
 
--------------------------------------------------------------------------------
La loi n°76-1285 du 31 décembre 1976 a institué sur l'ensemble du rivage français, une servitude de passage qui réintroduit le droit de libre parcours en bord de mer, mais, cette fois, à l'usage de tous.
" Les propriétés privées riveraines du domaine public maritime sont grévées sur une bande de trois mètres de largeur d'une servitude de passage destinée à assurer exclusivement le passage des piétons " (articles L160-6 à L160-8 et R160-8 à R160-33 du code de l'urbanisme).
Dans de nombreux cas, le tracé de cette servitude doit être légèrement éloigné du rivage afin de tenir copte des caractéristiques du site (dunes fragiles, falaises.) et des sentiers déjà existants, mais aussi pour assurer la sécurité du parcours ainsi que la tranquillité des propriétés traversées.
Lorsqu'il y a modification du tracé, l'aménagement du sentier n'intervient qu'après enquête publique et approbation de ce tracé par arrêté préfectoral.
La mise en ouvre de cette servitude est assurée par l'état (direction départementale de l'équipement), en concertation avec les élus locaux et les propriétaires concernés.
Entre landemer et le cap de la Hague (21 kms), la servitude de passage réutilise en grande partie l'ancien sentier des douaniers, dont la trace avait pu être maintenue jusqu'à nos jour grâce à la persévérance d'une poignée de bénévoles amoureux des randonnées sur le littoral.


== Personnalité ==
== Personnalité ==

Version du 2 juin 2007 à 11:31

Située à 15 km de Cherbourg, sur le littoral nord-est de la presqu'île de la Hague, la commune de Gréville-Hague appartient au canton de Beaumont-Hague. Elle fait partie des 19 communes composant la Communauté de communes de la Hague.

Couvrant une superficie de 1003 ha, le territoire communal présente une façade maritime de 4 km au nord. Les falaises qui inclinent vers la mer sont inscrites à l'inventaire des richesses naturelles.
Gréville-Hague se compose, du village de l'Eglise situé à 141 m d'altitude et d'une quinzaine de hameaux répartis naturellement dans les vallons. La population actuelle est de 775 habitants.

Patrimoine

Eglise de Sainte-Colombe

Ce monument est très intéressant au point de vue architectural malgré ou à cause des multiples transformations au cours des huit siècles de son histoire. L'édifice primitif étant constitué d'un vaisseau principal flanqué d'un collatéral du côté nord.
Les arcades de la nef et du choeur sont portées par des piles carrées d'un intérêt notable et d'un type très rare, cantonnées aux angles de colonnettes à chapiteaux qui annonçaient la fin de l'art roman.

En 1774, on prolongea la nef d'une travée, où se trouvent les fonds baptismaux actuellement. On refit le mur collatéral; c'est à cette époque également que toute la grande nef fut couverte d'une voûte sur croisée d'ogives.

Le clocher tel qu'il se présente actuellement a été construit en hors d'oeuvre en 1554 comme en témoigne le blason extérieur." de Pierre Heuzey "Le rez de chaussée, aménagé en chapelle comporte côté ouest, un large enfeu qui aurait abrité jusqu'à la Révolution, les douze apôtres; une seule des ces statues aurait résisté, celle du "St Pierre "placée actuellement à l'extérieur au-dessus du portail. C'est dans cette chapelle que les célèbres statues découvertes en1993 ont retrouvé leur place. Les ogives de la voûte à trou de cloches central retombent dans les angles sur des culots sculptés : Chevalier, jeune homme, cheval, vieillard. Le linteau de la piscine, mais également celui de la porte de l'escalier du clocher sont ornés d'une accolade et surmontés du blason des Heuzey "d'azur à la botte ou hauziau de sable éperonnée d'or ".

La chapelle jouxtant celle décrite plus haut fut construite également au XVIe siècle, elle comporte une voûte dont les ogives reposent sur des culs de lampe au symbole des quatre évangélistes : lion et aigle côté Nord, ange et bouf côté sud, elle communique avec le choeur par deux arcades, la colonne centrale cylindrique est sans chapiteau.

La construction de la chapelle décidée en 1568 a été retardée par le conflit entre Robert Lebourgeois, possesseur du fief de Gruchy, Pierre Heuzey, Curé de Gréville et les promoteurs Jacques Dumoncel, beau-frère de Gilles de Gouberville et sa femme.

De l'autre côté du choeur, une chapelle en abside à trois pans orientée vers le nord est venue s'ouvrir dans la dernière travée du collatéral au cours du XVIIe siècle. Cette chapelle est dénommée "Chapelle St Jacques du Val Ferrand".

Face à la chapelle du clocher et créant avec elle un faux transept, une chapelle sans caractère a été réalisée probablement vers la deuxième moitié du XVIIIe siècle.

Sur le mur Gouttereau entre les deux chapelles nord des arcatures du XIIIe siècle sont peintes à Fresque.

Telle qu'elle se présente actuellement, cette église n'a changé par rapport à ce qu'elle était lorsqu'elle fut immortalisée par Millet qui reçu le baptême sur ses fonds Baptismaux le 5 Octobre 1814 et qui pendant les années de son adolescence remplissait les fonctions de Thuriféraire alors que son père était maître chantre au lutrin.

Edifice du XIIe siècle, cette église n'est plus de pur style roman. D'importants éléments du bâtiment original ont disparu mais elle apparaît bien comme un signal : Dressé à l'extrême limite des Terres, grignoté, usé par le temps, la mer, le vent riche d'histoire et de beauté.

Les Peintures murales du XIIIè siècle

Les peintures murales conservées dans l'église se situent dans l'actuel bas-côté nord du sanctuaire. Elles s'étendent sur une longueur de 2,18m sur le mur gouttereau.

La tombe de Jean Fleury

Dans le cimetière, une tombe se remarque pour le poème gravé sur la stèle, c'est là que repose Jean Fleury.


Jean Fleury est né en 1816 à Vasteville. Il fut rédacteur en chef au journal de Cherbourg de 1837 à 1841. Après quelques livres sur Cherbourg et ses environs, il monta à Paris et en 1857 il partit en Russie et enseigna à St Petersbourg la littérature française, l'histoire et la géographie. Il y resta 37 années et y écrivit l'essentiel de son oeuvre.


Jean Fleury est décédé en 1894 à Gréville. Sur le registre d'état civil il est inscrit : " Fleury Jean, François, Bonaventure âgé de 78 ans et demi, né à Vasteville, domicilié en Russie à St Petersbourg, résidant momentanément à Gréville chez son épouse Léger Alexandrine, hameau Gruchy, (...) est décédé en la maison de son épouse... ".

(auteurs : Yves-Marie Bonnissent ; Abbé Jean Lebas ; Marcel Lelégard ; divers témoignages oraux)

Le support de l'Autel Central

il s'agit en fait de l'ancienne chaire. Cette oeuvre du Maître Laqueur Pierre BOBOT, date de 1942. Les six panneaux en laque de chine qui l'illustrent ont été ciselés sur fond écail, les motifs en sont gravés, légèrement polychromés et rehaussés d'or et d'argent. Ils représentent le seigneur et ses apôtres.

Le Retable

Le Retable actuel fut mis en place par le curé Marion de la Martinière entre 1805 et 1827. La statue en plâtre du "Sauveur" fut placée entre 1852 et 1854 en remplacement d'un tableau qui tombait en lambeaux du fait de l'humidité. (Dommage qu'on ait pas demandé à Millet de peindre un nouveau tableau). En 1860, le Retable fut polychromé. De chaque côté surmontant les portes de la sacristie les statues de Sainte Colombe (titulaire de l'Eglise) et de Saint Barnabé en bois peint provenant probablement de l'ancien retable mis en place entre 1744 et 1753.

Le Saint Pierre à l'extérieur

Cette statue du XVème siècle, selon la tradition orale faisait partie d'un ensemble des douze apôtres. A la révolution, elle fut la seule rescapée, décapitée. On recolla la tête et la plaça à l'endroit où elle se trouve actuellement. Au cours de la dernière guerre, sa tête disparu pour de bon. Elle resta en place jusqu'aux années 60, date à laquelle les services de l'architecture demandèrent que cette belle statue de pierre calcaire soit mise à l'abri des intempéries.

En 1996, on décida de faire le moulage de l'original auquel on ajusta une tête de St Pierre de la même époque (St Pierre de Hoquigny) l'original est en sécurité.

La Vierge de Gloire (ou de Perque)

Du XVIe siècle provenant de l'ancienne poutre de Gloire et recouverte par une peinture plus récente. Dommage qu'on ait perdu le St Jean qui lui faisait pendant.

Sainte Marguerite

En bois de chêne polychromé du XVIIe siècle avec une tête en pierre beaucoup plus récente, probablement restaurée au début du XIXe siècle.

L'ensemble "la mort, la mise au tombeau, la résurrection"

En 1993, en réalisant un drainage à l'extérieur de l'église, 8 statues du moyen âge furent découvertes.

Ces statues furent glissées dans les fondations en 1774 lorsque l'église fut agrandie d'une travée. En 1997, elles ont retrouvé leur place dans la chapelle "des douze Apôtres" ; l'ensemble datant de la fin du XVème siècle a pour thème : la mort, l'ensevelissement et la résurrection.

Le Christ au coeur : Cette très belle sculpture traite un thème complètement inconnu pour l'époque. Le christ est représenté mort offrant son coeur . Est-ce une première représentation du Sacré Coeur ? Cette sculpture reste une énigme pour les spécialistes.

Le Saint Sépulcre : Autour du Christ gisant dont on peut remarquer la qualité artistique malgré les détériorations se trouvent : Joseph d'Arimathie qui tient la couronne d'épine Saint Jean : Sur son visage se lit la souffrance. On remarque la larme sur la joue gauche. La Vierge au visage triste et recueilli, s'incline vers le Christ gisant, sa main essuie les larmes.

Une sainte femme retrouvée le visage épaufré a subit un début de restauration. Deux personnages manquent à cette mise au tombeau : Sainte Marie Madeleine et aux pieds du Christ : Nicodème. Peut être sont elles dans quelque endroit de l'église.

Le Christ ressuscitant Cette statue malheureusement décapitée représente le Christ sortant du tombeau marchant sur les soldats figurés à petite échelle.

La Statue de la Vierge à l'enfant

Du XIIIème siècle, en pierre polychrome haute de 1.80m, elle fut retrouvée en 1909 cachée derrière un retable probablement à la Révolution.

(auteurs : Yves-Marie Bonnissent ; Abbé Jean Lebas ; Marcel Lelégard ; divers témoignages oraux)


Le sentier des douaniers Du sentier des douaniers à la servitude de passage pour les piétons


HIER

De tout temps, on a cheminé le long du littoral. A l'époque romaine, le rivage de la méditerranée faisait partie des " res communes omnium ", des biens destinés à l'usage de tous.

Les sentiers des douaniers ont été mis en place par l'administration des Douanes, dès sa création en 1791 afin d'assurer, grâce à un droit de libre parcours, la surveillance des côtes.

Les clôtures n'étaient tolérées que sous condition expresse que les préposés des douanes disposent des clefs ouvrant les portes ou barrières.

La surveillance du littoral, effectuée à partir du sentier, devait permettre aux douaniers de :

Faire échec à la contrebande Assurer la protection du territoire, en prenant une part active à la défense des côtes Signaler les événements de mer et, le cas échéant, faire observer la police des sauvetages et des échouements Participer à la protection de l'ordre public, en s'opposant aux débarquements clandestin de personnes recherchées ou en s'emparant des individus suspects et des écrits prohibés débarqués en fraude. Les sentiers des douaniers prirent une importance stratégique lors du blocus continental (1806-1814). Ils sont tombés peu à peu en désuétude du fait de l'évolution des techniques de transport des marchandises et de détection des fraudes.


AUJOURD'HUI



La loi n°76-1285 du 31 décembre 1976 a institué sur l'ensemble du rivage français, une servitude de passage qui réintroduit le droit de libre parcours en bord de mer, mais, cette fois, à l'usage de tous.


" Les propriétés privées riveraines du domaine public maritime sont grévées sur une bande de trois mètres de largeur d'une servitude de passage destinée à assurer exclusivement le passage des piétons " (articles L160-6 à L160-8 et R160-8 à R160-33 du code de l'urbanisme).


Dans de nombreux cas, le tracé de cette servitude doit être légèrement éloigné du rivage afin de tenir copte des caractéristiques du site (dunes fragiles, falaises.) et des sentiers déjà existants, mais aussi pour assurer la sécurité du parcours ainsi que la tranquillité des propriétés traversées.


Lorsqu'il y a modification du tracé, l'aménagement du sentier n'intervient qu'après enquête publique et approbation de ce tracé par arrêté préfectoral.


La mise en ouvre de cette servitude est assurée par l'état (direction départementale de l'équipement), en concertation avec les élus locaux et les propriétaires concernés.


Entre landemer et le cap de la Hague (21 kms), la servitude de passage réutilise en grande partie l'ancien sentier des douaniers, dont la trace avait pu être maintenue jusqu'à nos jour grâce à la persévérance d'une poignée de bénévoles amoureux des randonnées sur le littoral.

Personnalité

C'est à Gréville que naquit le 11 octobre 1814 le célèbre peintre des paysans Jean-François Millet.

Lien externe


Source

Site officiel.