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'''Gilles-Joseph Férey''', {{date naissance|16|9|1754|Besneville}} <ref name=EC>AD50, NMD Besneville, 1750 - 1759 (5 Mi 1506), page 63/156 Acte de baptême [http://www.archives-manche.fr/ark:/57115/a0112880857674Svg1Y/6bd3f76012 ''(lire en ligne)''].</ref> et mort à Rochefort-sur-Mer (Charente-Maritime) {{date décès-R|28|8|1794}}, est une personnalité catholique de la [[Manche]].
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==Le serment ou la mort à… Rochefort==
==Le serment ou la mort à… Rochefort==
Gilles-Joseph Férey devient clerc à 22 ans. Ordonné prêtre le [[8 mai]] [[1781]] par Monseigneur de [[Ange François de Talaru de Chalmazel|Talaru de Chalmazel]], il part du [[diocèse de Coutances]] pour s’installer à Anneville-en-Seine, près de Rouen en janvier [[1788]].
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Vient l’heure où il doit prêter serment à la Constitution civile du clergé. Il refuse. Il vit en cachette mais est arrêté et condamné à être déporté à Cayenne (Guyane). Il quitte Rouen le [[15 mars]] [[1794]] pour Rochefort. Là, 850 prêtres du Nord, de l’Est et de Belgique sont « parqués » sur des pontons, bateaux tellement étroits et surchargés que cet internement a été surnommé ''la guillotine sèche''.
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==Source==
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''Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche'', tome 4, sous la direction de René Gautier, ISBN 2914541562.
René Gautier (dir.), ''Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche'', tome 4, ISBN 2914541562.


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== Voir aussi ==
== Article connexe ==
* [[Férey]]
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Dernière version du 24 juillet 2023 à 00:06

Gilles-Joseph Férey, né à Besneville le 16 septembre 1754 [1] et mort à Rochefort-sur-Mer (Charente-Maritime) le 28 août 1794 (11 fructidor an II), est une personnalité catholique de la Manche.

Le serment ou la mort à… Rochefort

Gilles-Joseph Férey devient clerc à 22 ans. Ordonné prêtre le 8 mai 1781 par Monseigneur de Talaru de Chalmazel, il part du diocèse de Coutances pour s’installer à Anneville-en-Seine, près de Rouen, en janvier 1788.

Vient l’heure où il doit prêter serment à la Constitution civile du clergé. Il refuse. Il vit en cachette mais est arrêté et condamné à être déporté à Cayenne (Guyane). Il quitte Rouen le 15 mars 1794 pour Rochefort. Là, 850 prêtres du Nord, de l’Est et de Belgique sont « parqués » sur des pontons, bateaux tellement étroits et surchargés que cet internement a été surnommé la guillotine sèche.

Livrés sans défense à la brutalité des marins, victimes des épidémies et de la promiscuité, ils parviennent cependant à vivre une vie spirituelle dont les textes seront conservés sous le nom de Résolutions. Des 850 captifs, il n’en reste plus que 274 quand, en février 1795, sept mois après la chute de Robespierre, on songe à faire sortir ces morts-vivants.

L’abbé Férey, lui, est embarqué sur les Deux-Associés. Il ne survit pas et meurt à l’âge de 39 ans. Il est inhumé dans l’île Madame, à l’embouchure de la Charente, victime du fanatisme, constante de toutes les révolutions.

Source

René Gautier (dir.), Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 4, ISBN 2914541562.

Notes et références

Article connexe