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'''François Dufour''', né à [[Saint-Senier-de-Beuvron]] le 18 février [[1953]], est un syndicaliste agricole et homme politique de la [[Manche]].
'''François Dufour''', né à [[Saint-Senier-de-Beuvron]] le [[18 février]] [[1953]], est un syndicaliste agricole et homme politique de la [[Manche]].
==Biographie==
==Biographie==


Fils d'agriculteurs, il obtient un brevet professionnel agricole puis reprend l'exploitation de ses parents en [[1973]]<ref name=politix>Ivan Bruneau, « La Confédération paysanne et le « mouvement altermondialisation ». L'international comme enjeu syndical », ''Politix'', vol. 17, n{{exp|o}}68, 2004, p. 118</ref>.  
Fils d'agriculteurs, il obtient un brevet professionnel agricole puis reprend l'exploitation de ses parents en [[1973]]<ref name=politix>Ivan Bruneau, « La Confédération paysanne et le « mouvement altermondialisation ». L'international comme enjeu syndical », ''Politix'', vol. 17, n{{exp|o}}68, 2004, p. 118.</ref>.  


Après avoir milité au Mouvement rural de la jeunesse catholique (MRJC, ex Jeunesse agricole chrétienne), il adhère à la FNSEA<ref name=politix />. Après avoir suivi le modèle « productiviste », il consacre progressivement son exploitation à la production biologique de lait et de [[cidre]]. En [[1974]], il rejoint le mouvement protestataire au Larzac<ref name=eco >« [http://economiedistributive.free.fr/spip.php?article2535 Nos luttes construisent l’avenir] », ''La Grande Relève'' n{{exp|o}} 999, mai 2000</ref>. Sur fond d'opposition à la taxe de coresponsabilité laitière instaurée par la Politique agricole commune, il quitte la FNSEA en [[1978]], et fonde avec d'autres agriculteurs de la Manche, le Comité de solidarité des petits et moyens paysans, qui intègre la Confédération nationale des syndicats de travailleurs-paysans à sa fondation par Bernard Lambert, en [[1981]]. Il devient porte parole du Syndicat des travailleurs-paysans de la Manche et représentant du département au comité national du mouvement<ref name=politix />.  
Après avoir milité au Mouvement rural de la jeunesse catholique (MRJC, ex Jeunesse agricole chrétienne), il adhère à la FNSEA<ref name=politix />. Après avoir suivi le modèle « productiviste », il consacre progressivement son exploitation à la production biologique de lait et de [[cidre]]. En [[1974]], il rejoint le mouvement protestataire au Larzac<ref name=eco >« [http://economiedistributive.free.fr/spip.php?article2535 Nos luttes construisent l’avenir] », ''La Grande Relève'' n{{exp|o}} 999, mai 2000.</ref>. Sur fond d'opposition à la taxe de coresponsabilité laitière instaurée par la Politique agricole commune (PAC), il quitte la FNSEA en [[1978]], et fonde avec d'autres agriculteurs de la Manche, le Comité de solidarité des petits et moyens paysans, qui intègre la Confédération nationale des syndicats de travailleurs-paysans à sa fondation par Bernard Lambert, en [[1981]]. Il devient porte parole du Syndicat des travailleurs-paysans de la Manche et représentant du département au comité national du mouvement<ref name=politix />.  


La CNSTP devient en [[1987]] la Confédération paysanne. Au côté de José Bové, rencontré au comité national de la CNSTP au début des années 1980, il devient en [[1995]] porte-parole national de la Confération paysanne jusqu'en [[2000]]. Il gère alors la communication du saccage du Mac Donald de Millau, puis l'incarcération médiatique de José Bové. Partisan d'un syndicalisme agricole en liaison avec les mouvements sociaux, il milite au sein de l'association Droit au logement (DAL), et intègre de [[2000]] à [[2004]] comme vice-président, le bureau de l'association altermondialiste Attac, dont le syndicat agricole est membre fondateur<ref name=eco />.
La CNSTP devient en [[1987]] la Confédération paysanne. Au côté de José Bové, rencontré au comité national de la CNSTP au début des années 1980, il devient en [[1995]] porte-parole national de la Confération paysanne jusqu'en [[2000]]. Il gère alors la communication du saccage du Mac Donald de Millau, puis l'incarcération médiatique de José Bové. Partisan d'un syndicalisme agricole en liaison avec les mouvements sociaux, il milite au sein de l'association Droit au logement (DAL), et intègre de [[2000]] à [[2004]] comme vice-président, le bureau de l'association altermondialiste Attac, dont le syndicat agricole est membre fondateur<ref name=eco />.
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Candidat à l'élection législative de [[2007]] dans la [[deuxième circonscription de la Manche|circonscription d'Avranches]], sous l'étiquette Gauche alternative et antilibérale, il obtient 2 382 voix, soit 4,9 % des suffrages<ref>[http://elections2007.ouest-france.fr/legislatives/50/circonscription5002.html ''Ouest-france.fr'']</ref>.
Candidat à l'élection législative de [[2007]] dans la [[deuxième circonscription de la Manche|circonscription d'Avranches]], sous l'étiquette Gauche alternative et antilibérale, il obtient 2 382 voix, soit 4,9 % des suffrages<ref>[http://elections2007.ouest-france.fr/legislatives/50/circonscription5002.html ''Ouest-france.fr'']</ref>.


Lors des élections européennes de juin [[2009]], il est candidat en seconde position de la liste Europe Écologie pour la circonscription Nord-Ouest, en seconde position derrière Hélène Flautre. Sa liste réunit 12,1 % des suffrages, ce qui ne suffit pas à l'envoyer siéger au Parlement européen<ref>Jean-Pierre Buisson, « Dufour : « Il m'a manqué 81 voix pour être élu » », ''Ouest-France'', 9 juin 2009</ref>.
Lors des élections européennes de juin [[2009]], il est candidat en seconde position de la liste Europe Écologie pour la circonscription Nord-Ouest, en seconde position derrière Hélène Flautre. Sa liste réunit 12,1 % des suffrages, ce qui ne suffit pas à l'envoyer siéger au Parlement européen<ref>Jean-Pierre Buisson, « Dufour : « Il m'a manqué 81 voix pour être élu » », ''Ouest-France'', 9 juin 2009.</ref>.


Il conduit la liste Europe Écologie pour les [[Élections régionales dans la Manche#2010|élections régionales]] de mars [[2010]] en Basse-Normandie.
Il conduit la liste Europe Écologie pour les [[Élections régionales dans la Manche#2010|élections régionales]] de mars [[2010]] en Basse-Normandie.
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Il a collaboré, aux côtés de José Bové et Gilles Luneau, à l'ouvrage ''Le Monde n’est pas une marchandise''.
Il a collaboré, aux côtés de José Bové et Gilles Luneau, à l'ouvrage ''Le Monde n’est pas une marchandise''.


Il est conseiller municipal de Saint-Senier-de-Beuvron de [[1983]] à [[2001]] <ref>''Ouest-France'', 27-28 mars 2010 </ref>.
Il est conseiller municipal de Saint-Senier-de-Beuvron de [[1983]] à [[2001]] <ref>''Ouest-France'', 27-28 mars 2010. </ref>.


== Notes et références ==
== Notes et références ==

Version du 5 avril 2013 à 19:28

François Dufour, né à Saint-Senier-de-Beuvron le 18 février 1953, est un syndicaliste agricole et homme politique de la Manche.

Biographie

Fils d'agriculteurs, il obtient un brevet professionnel agricole puis reprend l'exploitation de ses parents en 1973[1].

Après avoir milité au Mouvement rural de la jeunesse catholique (MRJC, ex Jeunesse agricole chrétienne), il adhère à la FNSEA[1]. Après avoir suivi le modèle « productiviste », il consacre progressivement son exploitation à la production biologique de lait et de cidre. En 1974, il rejoint le mouvement protestataire au Larzac[2]. Sur fond d'opposition à la taxe de coresponsabilité laitière instaurée par la Politique agricole commune (PAC), il quitte la FNSEA en 1978, et fonde avec d'autres agriculteurs de la Manche, le Comité de solidarité des petits et moyens paysans, qui intègre la Confédération nationale des syndicats de travailleurs-paysans à sa fondation par Bernard Lambert, en 1981. Il devient porte parole du Syndicat des travailleurs-paysans de la Manche et représentant du département au comité national du mouvement[1].

La CNSTP devient en 1987 la Confédération paysanne. Au côté de José Bové, rencontré au comité national de la CNSTP au début des années 1980, il devient en 1995 porte-parole national de la Confération paysanne jusqu'en 2000. Il gère alors la communication du saccage du Mac Donald de Millau, puis l'incarcération médiatique de José Bové. Partisan d'un syndicalisme agricole en liaison avec les mouvements sociaux, il milite au sein de l'association Droit au logement (DAL), et intègre de 2000 à 2004 comme vice-président, le bureau de l'association altermondialiste Attac, dont le syndicat agricole est membre fondateur[2].

Candidat à l'élection législative de 2007 dans la circonscription d'Avranches, sous l'étiquette Gauche alternative et antilibérale, il obtient 2 382 voix, soit 4,9 % des suffrages[3].

Lors des élections européennes de juin 2009, il est candidat en seconde position de la liste Europe Écologie pour la circonscription Nord-Ouest, en seconde position derrière Hélène Flautre. Sa liste réunit 12,1 % des suffrages, ce qui ne suffit pas à l'envoyer siéger au Parlement européen[4].

Il conduit la liste Europe Écologie pour les élections régionales de mars 2010 en Basse-Normandie.

Il a collaboré, aux côtés de José Bové et Gilles Luneau, à l'ouvrage Le Monde n’est pas une marchandise.

Il est conseiller municipal de Saint-Senier-de-Beuvron de 1983 à 2001 [5].

Notes et références

  1. 1,0 1,1 et 1,2 Ivan Bruneau, « La Confédération paysanne et le « mouvement altermondialisation ». L'international comme enjeu syndical », Politix, vol. 17, no68, 2004, p. 118.
  2. 2,0 et 2,1 « Nos luttes construisent l’avenir », La Grande Relève no 999, mai 2000.
  3. Ouest-france.fr
  4. Jean-Pierre Buisson, « Dufour : « Il m'a manqué 81 voix pour être élu » », Ouest-France, 9 juin 2009.
  5. Ouest-France, 27-28 mars 2010.