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Constructions mécaniques de Normandie

De Wikimanche

Atelier.
Ateliers des CMN, depuis le quai de France à Cherbourg-Octeville

Les Constructions mécaniques de Normandie (CMN) sont une entreprise de construction navale, spécialisée dans les bâtiments militaires.

Historiquement implantées à Cherbourg, les CMN ont leur siège social à Paris. Elles disposent également d'installations en Grande-Bretagne, à Newcastle et à Lowestoft.

Historique

Les chantiers ont été fondés en 1956, sur les bases des Chantiers Amiot, par Félix Amiot, qui avait fait carrière dans la conception aéronautique durant l'entre-deux-guerres.

Ils ont bâti leur renommée sur les modèles de Combattante (navires rapides de combat) et Vigilante (navires de surveillance), aidés en cela par l'épisode des vedettes de Cherbourg. L'idée d'Amiot était en effet de créer des chasseurs de mer, bâtiments légers et rapides, puissamment armés.

En 1986, l'entrerpise est affectée par une crise. Le nombre d'heures de travail tombe de 1,85 million en 1980 à 1,09 million [1]. Son directeur général, Marcel-Henry Marty, démissionne, bientôt suivi par son directeur des relations sociales, Claude Coutanceau. Le 4 juillet, 261 suppressions de postes sont annoncés, dont 130 licenciements secs [1]. Le plan est rejté, mais un autre est annoncé le 26 septembre : 426 suppressions d'emplois, dont 192 licenciements secs [1]. La banque Parisbas, puis le groupe Bouygues et la Compagnie Suez s'intéressent à l'affaire mas ne donnent pas suite.

Façade côté boulevard Félix-Amiot.

Le 22 mai 1987, la Société financière de Rosario prend le contrôle de l'ensemble du groupe Amiot, pour 90 millions de francs [2]. Quelques jours plus tard, 334 licenciements sont annoncés. Des manifestations des employés dégégèrent devant le tribunal de grande instance, puis le tribunal de commerce.

Le 15 janvier 1992, le pdg André Ravier annonce qu'il vient de céder ses parts à la société Soffia dirigée Iskandar Safa, un homme d'affaires français d'origine libanaise.

Patrouilleur en attente sur le terre-plein.

En 2008, les CMN présentent, en partenariat avec Veolia, un projet pour la concession du port de Cherbourg, mais l'alliance entre la Chambre de commerce et Louis Dreyfus Armateurs lui est privilégiée.

La société rachète le chantier allemand Nobis Krug implanté en mer Baltique, et devient ainsi le leader mondial de la construction de yacht de luxe. Le site cherbourgeois construit des yachts de 50 à 70 mètres, Nobis Krup des yachts de 60 à 85 mètres, et ceux élaborés à Abou Dhabi peuvent aller jusqu'à 140 mètres[3].

Chiffres clés

  • Société par actions simplifiée (SAS) au capital de 50 millions d'euros
  • Chiffre d'affaires : 45 millions d'euros
  • Résultat net : 7,8 millions d'euros
  • Effectif : 400 salariés

Bibliographie

  • Frédéric Patart, L’aventure Amiot-CMN, des hommes, le ciel et la mer, éditions des Champs, Bricqueboscq, 1998

Notes et références

  1. 1,0 1,1 et 1,2 « 120 ans en Cotentin», La Presse de la Manche, hors-série, novembre 2009, p. 205.
  2. « 120 ans en Cotentin 1889-2009 », La Presse de la Manche, hors-série, novembre 2009, p. 206.
  3. « CMN : leader mondial de la construction de mega-yachts », La Manche libre, août 2009

Sources

Articles connexes