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Le '''château des Ruettes''' est la dénomination donnée par les habitants de la commune de [[Blainville-sur-Mer]] à une grande maison de la rue de Bas, datant de [[1889]], qui fut tour à tour une ferme puis une maison particulière.
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Le '''château des Ruettes''' est une habitation à [[Blainville-sur-Mer]], sise rue de Bas.


C'est en [[1889]] que l'éditeur parisien Garnier fit l'achat de ce grand corps de ferme auquel il fit contruire deux ailes de style néogothique en s'inspirant des travaux de [[Viollet-le-Duc]]. L'aile nord est flanquée d'une [[tour]] ronde et d'une tour carrée qui allègent l'aspect un peu massif de l'édifice.Le propriétaire avait fait orner la grande salle nord d'un beau  vitrail du peintre Caillebotte, vitrail qui fut déposé à la vente du [[château]]. Celui-ci conserve la collection complète de revues de la seconde moitié du {{XIXe siècle}}, entre autres de la [[Revue des Deux Mondes]].
==Histoire==
Construite en [[1888]], elle est d'abord une ferme puis une maison particulière.


Pendant la [[Seconde Guerre mondiale]], une partie de la ''Kommandantur'' y fut installée. Lors du débarquement de Normandie en juin 1944, les habitants du Cotentin ont fui les combats, et notamment certains habitants de [[Denneville]], qui sont venus se réfugier entre autres dans les communes de [[Créances]] et de Blainville-sur-Mer. C'est dans ce château des Ruettes que se produisit un drame le 29 juillet 1944. L'abbé Leprieur fut en effet victime d'une « balle perdue » lorsqu'il réfréna l'ardeur d'un soldat américain ivre voulant conter fleurette à la châtelaine de l'époque. L'abbé Leprieur fut par la suite inhumé dans la commune de Denneville et l'armée américaine, se confondant en excuses, participa au financement du tombeau où une plaque commémorative indique que le curé a payé de sa vie la défense de la morale... On peut encore aujourd'hui voir les traces de la balle dans une des portes du château, et dans le haut d'une [[cheminée]].
Léon Pillet ([[1853]]-[[1923]]), né à Blainville, marchand d'estampes à Paris <ref> « Nécrologie », ''L'amateur d'estampes'', janvier 1923 [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6101592q/f206.item. ''(lire en ligne)'']. </ref>, est propriétaire de ce grand corps de ferme <ref> Panneau d'informations en haut de la rue de Bas. </ref> auquel il fait adjoindre deux ailes de style néogothique en s'inspirant des travaux de Viollet-le-Duc. L'aile nord est flanquée d'une tour ronde et d'une tour carrée qui allègent l'aspect un peu massif de l'édifice. Le propriétaire avait fait orner la grande salle nord d'un beau  vitrail du peintre Caillebotte, vitrail qui fut déposé à la vente du château. Celui-ci conserve la collection complète de revues de la seconde moitié du XIX{{e}} siècle, entre autres de ''La Revue des Deux Mondes''.


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Le bâtiment qui donne sur la rue est couvert d'un toit terrasse bordé d'une balustrade ; ses fenêtres à meneaux sont soulignées d'accolades et de corbeaux sculptés de feuillages.
 
Pendant la [[Seconde Guerre mondiale]], une partie de la ''Kommandantur'' y est installée. Lors du débarquement de Normandie en juin [[1944]], les habitants du [[Cotentin]] fuient les combats, et notamment certains habitants de [[Denneville]], venus se réfugier entre autres dans les communes de [[Créances]] et de Blainville-sur-Mer.
 
Le [[29 juillet]] [[1944]], un drame se produit dans ce château. L'abbé Leprieur y est victime d'une « balle perdue » en refrénant l'ardeur d'un soldat américain ivre voulant conter fleurette à la châtelaine de l'époque. L'abbé Leprieur fut par la suite inhumé dans la commune de Denneville et l'armée américaine, se confondant en excuses, participa au financement du tombeau où une plaque commémorative indique que le curé a payé de sa vie la défense de la morale... On peut encore aujourd'hui voir les traces de la balle dans une des portes du château, et dans le haut d'une cheminée.
 
==Situation==
Il est situé rue de Bas, surnommée la rue des Libraires.
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[[Catégorie:Château de la Manche|Blainville-sur-Mer]]
[[Catégorie:Blainville-sur-Mer|Chateau des Ruettes]]

Dernière version du 13 juin 2023 à 14:41

Château des Ruettes.
en 2023.

Le château des Ruettes est une habitation à Blainville-sur-Mer, sise rue de Bas.

Histoire

Construite en 1888, elle est d'abord une ferme puis une maison particulière.

Léon Pillet (1853-1923), né à Blainville, marchand d'estampes à Paris [1], est propriétaire de ce grand corps de ferme [2] auquel il fait adjoindre deux ailes de style néogothique en s'inspirant des travaux de Viollet-le-Duc. L'aile nord est flanquée d'une tour ronde et d'une tour carrée qui allègent l'aspect un peu massif de l'édifice. Le propriétaire avait fait orner la grande salle nord d'un beau vitrail du peintre Caillebotte, vitrail qui fut déposé à la vente du château. Celui-ci conserve la collection complète de revues de la seconde moitié du XIXe siècle, entre autres de La Revue des Deux Mondes.

Le bâtiment qui donne sur la rue est couvert d'un toit terrasse bordé d'une balustrade ; ses fenêtres à meneaux sont soulignées d'accolades et de corbeaux sculptés de feuillages.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, une partie de la Kommandantur y est installée. Lors du débarquement de Normandie en juin 1944, les habitants du Cotentin fuient les combats, et notamment certains habitants de Denneville, venus se réfugier entre autres dans les communes de Créances et de Blainville-sur-Mer.

Le 29 juillet 1944, un drame se produit dans ce château. L'abbé Leprieur y est victime d'une « balle perdue » en refrénant l'ardeur d'un soldat américain ivre voulant conter fleurette à la châtelaine de l'époque. L'abbé Leprieur fut par la suite inhumé dans la commune de Denneville et l'armée américaine, se confondant en excuses, participa au financement du tombeau où une plaque commémorative indique que le curé a payé de sa vie la défense de la morale... On peut encore aujourd'hui voir les traces de la balle dans une des portes du château, et dans le haut d'une cheminée.

Situation

Il est situé rue de Bas, surnommée la rue des Libraires.

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Notes et références

  1. « Nécrologie », L'amateur d'estampes, janvier 1923 (lire en ligne).
  2. Panneau d'informations en haut de la rue de Bas.