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Le fief de Carneville passe dans les mains de Thomas de Clamorgan, puis de Gautier Charlton avant de revenir aux Bazan.  
Le fief de Carneville passe dans les mains de Thomas de Clamorgan, puis de Gautier Charlton avant de revenir aux Bazan.  


En [[1616]], [[Famille La Luthumière#Jean de La Luthumière|Jean Le Tellier de la Luthumière]], fils de Marthe Bazan et Antoine Le Tellier de la Luthumière mariés en [[1569]], échange Carneville avec François Symon contre le fief de Dur-Écu à [[Picauville]]<ref name=pithois>[[Claude Pithois]], ''Val de Saire'', éd. Arnaud-Bellée, 1974.</ref>.
En [[1616]], [[Famille La Luthumière#Jean de La Luthumière|Jean Le Tellier de la Luthumière]], fils de Marthe Bazan et Antoine Le Tellier de la Luthumière mariés en [[1569]], échange Carneville avec François Symon contre le fief de Dur-Écu à [[Picauville]] <ref name=pithois>[[Claude Pithois]], ''Val de Saire'', éd. Arnaud-Bellée, 1974.</ref>.


Les Symon de Carneville construisent un premier manoir en [[1640]], la ferme des Anoteaux, et un second en [[1699]], agrandi en [[1725]] quand la boulangerie est bâtie.
Les Symon de Carneville construisent un premier manoir en [[1640]], la ferme des Anoteaux, et un second en [[1699]], agrandi en [[1725]] quand la boulangerie est bâtie.


Le château est édifié vers [[1755]] par François-Hervé Symon, sur le modèle de [[château de Saint-Pierre-Église|celui de Saint-Pierre-Église]]<ref name=pithois/>. Il couvre 900 mètres carrés, auxquels il faut ajouter 2 000 mètres carrés de dépendances et un parc de 7 hectares <ref name=OF2>Jean-Christophe Lalay, « Un châtelain de 23 ans redonne vie à Carneville », ''Ouest-France'', 11 avril 2015. </ref>.
Le château est édifié vers [[1755]] par François-Hervé Symon, sur le modèle de [[château de Saint-Pierre-Église|celui de Saint-Pierre-Église]] <ref name=pithois/>. Il couvre 900 mètres carrés, auxquels il faut ajouter 2 000 mètres carrés de dépendances et un parc de 7 hectares <ref name=OF2>Jean-Christophe Lalay, « Un châtelain de 23 ans redonne vie à Carneville », ''Ouest-France'', 11 avril 2015. </ref>.


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Le [[28 juillet]] [[1975]],  les façades et toitures du château, ainsi que la salle à manger, le bureau et le petit salon au rez-de-chaussée, la chambre au-dessus du petit salon et les cheminées des chambres 4, 8, 15 avec leur truneau, sont classés au titre des [[monuments historiques]] tandis que les façades et toitures des communs et de la boulangerie sont inscrites <ref>Monuments historiques, octobre 2014 ''({{Mérimée|PA00110357}})''.</ref>.
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En [[2015]], le prix Hélie de Noailles, doté de 15 000 € , récompensant un jeune repreneur, est attribué à Guillaume Garbe, nouveau propriétaire <ref name=OF1>« Le château reconnu au plan national », ''Ouest-France'', 14 février 2015. </ref>. La somme va l'aider à restaurer une partie du château d'environ 100 mètres carrés pour y créer une suite nuptiale et une antichambre sous forme de bibliothèque <ref name=OF1/>.
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Sélectionné pour être aidé par le « Loto du patrimoine », le château bénéficie pour sa rénovation d'un chèque de 490 000 € qui est remis à Guillaume Garbe le [[15 septembre]] [[2018]] par le directeur général de la Française des jeux <ref>« Ticket gagnant pour le château en péril », ''Ouest-France'', site internet, 15 septembre 2018. </ref>.
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Des partenariats sont multipliés. Le château est sélectionné pour le « Loto du patrimoine » et bénéficie pour sa rénovation d'un chèque de 490 000 € qui est remis à Guillaume Garbe le [[15 septembre]] [[2018]] par le directeur général de la Française des jeux <ref>« Ticket gagnant pour le château en péril », ''Ouest-France'', site internet, 15 septembre 2018. </ref>.


==Administration==
==Administration==

Version du 21 septembre 2018 à 11:55

Façade du château.
Étang du parc.

Le château de Carneville est une ancienne demeure seigneuriale de la Manche, située à Carneville.

Histoire

Le fief de Carneville passe dans les mains de Thomas de Clamorgan, puis de Gautier Charlton avant de revenir aux Bazan.

En 1616, Jean Le Tellier de la Luthumière, fils de Marthe Bazan et Antoine Le Tellier de la Luthumière mariés en 1569, échange Carneville avec François Symon contre le fief de Dur-Écu à Picauville [1].

Les Symon de Carneville construisent un premier manoir en 1640, la ferme des Anoteaux, et un second en 1699, agrandi en 1725 quand la boulangerie est bâtie.

Le château est édifié vers 1755 par François-Hervé Symon, sur le modèle de celui de Saint-Pierre-Église [1]. Il couvre 900 mètres carrés, auxquels il faut ajouter 2 000 mètres carrés de dépendances et un parc de 7 hectares [2].

En 1927, le comte René de Tocqueville rachète le château aux Carneville [2]. Hélène de Tocqueville le revend à Guillaume Garbe, antiquaire, en 2012 [2]. L'achat est conclu par un échange de soulte : « Nous avons échangé notre maison contemporaine contre le château, explique Guillaume Garbe. Afin de rétablir l'équilibre, je dois verser une certaine somme d'argent au vendeur durant vingt-huit ans. » [3].

Le 28 juillet 1975, les façades et toitures du château, ainsi que la salle à manger, le bureau et le petit salon au rez-de-chaussée, la chambre au-dessus du petit salon et les cheminées des chambres 4, 8, 15 avec leur truneau, sont classés au titre des monuments historiques tandis que les façades et toitures des communs et de la boulangerie sont inscrites [4].

L'association Les Amis du château de Carneville voit le jour en mai 2014 [2].

Le parc est ouvert au public en 2014 et reçoit 5 700 visiteurs [2]. On peut y admirer un jardin à l'anglaise, une roseraie de 600 pieds, un conservatoire d'hortensias, un jardin asiatique, une allée de charmes du XVIIIe siècle... [2].

En 2015, le prix Hélie de Noailles, doté de 15 000 € , récompensant un jeune repreneur, est attribué à Guillaume Garbe, nouveau propriétaire [5]. La somme va l'aider à restaurer une partie du château d'environ 100 mètres carrés pour y créer une suite nuptiale et une antichambre sous forme de bibliothèque [5].

En 2016, le plafond du vestibule s'effondre : on découvre que la mérule infecte 1 000 mètres carrés de structures et de charpentes [3]. Le coût des travaux est estimé à un million d'euros [3].

Des partenariats sont multipliés. Le château est sélectionné pour le « Loto du patrimoine » et bénéficie pour sa rénovation d'un chèque de 490 000 € qui est remis à Guillaume Garbe le 15 septembre 2018 par le directeur général de la Française des jeux [6].

Administration

Adresse : 5, le Château
50330 Carneville
Tél. 06 06 40 93 83
Courriel : chateaudecarneville@gmail.com

Notes et références

  1. 1,0 et 1,1 Claude Pithois, Val de Saire, éd. Arnaud-Bellée, 1974.
  2. 2,0 2,1 2,2 2,3 2,4 et 2,5 Jean-Christophe Lalay, « Un châtelain de 23 ans redonne vie à Carneville », Ouest-France, 11 avril 2015.
  3. 3,0 3,1 et 3,2 Pascale Monnier, « À Carneville, le « château de mon père », Dimanche Ouest-France, 16 septembre 2018.
  4. Monuments historiques, octobre 2014 (« Notice n°PA00110357 », base Mérimée (architecture), médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine, ministère de la Culture. ).
  5. 5,0 et 5,1 « Le château reconnu au plan national », Ouest-France, 14 février 2015.
  6. « Ticket gagnant pour le château en péril », Ouest-France, site internet, 15 septembre 2018.

Lien interne

Lien externe