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Bion est une commune du département de la Manche.

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Commune de Api.php
Arrondissement Avranches
Canton Mortain
Intercommunalité Communauté de communes de Mortain
Gentilé Bionnais(es)
Population 375 hab.
Superficie 12,67 km²
Densité Erreur d’expression : opérateur < inattendu. hab./km2
Altitude 76 m (mini) - 305 m (maxi)
Code postal 50140
N° INSEE 50056
Maire Daniel Heuzé

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Toponymie

Attestations anciennes

  • ad Bium 1082 [1].
  • Bion 1106/1135 [copie 14e s. d'un vidimus du 13e s.] [2], 1145 [1].
  • Biun 1160 [1].
  • Radulfus de Bion 1198 [3].
  • Byon ~1200 [1], 1369/1370, 1371/1372 [4].
  • ecclesia de Bione 1412 [5].
  • ecclesia de Byone ~1480 [6].
  • Bion 1612/1636 [7], 1677 [8], 1713 [9], 1753/1785 [10], 1854 [11], 1903 [12], 1962 [13], 1972 [14], 1978, 1993 [15].

Étymologie

L'origine de ce nom visiblement ancien, étant donné sa réduction phonétique, a embarrassé la plupart des spécialistes, et ceux qui se sont risqués à émettre une hypothèse ont des avis divergents. Étant donné qu'il a déjà acquis sa forme quasi-définitive dès le 11e siècle, et qu'il n'existe pas, pour l'instant, d'attestations antérieures, les différentes explications avancées, quoique plausibles, sont impossibles à vérifier.

La finale -on peut en effet représenter le résultat de l'évolution de plusieurs éléments différents :

  • une finale gallo-romane -Ó-DUNU issue du gaulois -ó-dūnon, constituée d'une voyelle de liaison accentuée à la gauloise et de l'élément gaulois °dūnon, l’un des plus fréquents de la toponymie européenne d’origine celtique. Il a désigné un fort, une citadelle circulaire, une enceinte fortifiée et fermée, éventuellement juchée sur une hauteur [16]. C’est dans ce dernier cas l’équivalent de l'oppidum latin. Attesté chez les auteurs grecs sous la forme dounon, il est régulièrement latinisé en dunum à l’époque gallo-romaine. Cet élément est principalement employé en composition dans des toponymes de création plutôt tardive, désignant pour la plupart des oppida défendant une voie antique. Cette interprétation postule l'origine pré-celtique, celtique ou éventuellement latine [17] du premier élément.
  • une finale gallo-romane -Ó-MAGU issue du gaulois -ó-magos, constituée d'une voyelle de liaison accentuée à la gauloise et de l'élément gaulois magos; c’est également l’un des éléments toponymiques gaulois les plus fréquents, presque toujours employé en seconde position. Ce mot a initialement désigné un espace dégagé et plat, une plaine, puis une terre cultivée, un champ, et, de manière générale, tout espace où s’organisait l’activité humaine : place, marché ; ville, lieu [18]. En Normandie, la terminaison -ó-magos aboutit le plus souvent à [-ã], noté -an ou -en, comme dans les noms des villes de Caen < °Catú-magos « le champ de bataille », Rouen < °Rotó-magos « le champ de courses (?) » ou Argentan < °Argantó-magos « le champ / le marché de l’argent (?) », etc. Mais on peut aussi avoir une finale en [-õ], notée -on, comme dans Manthelon (Eure) < °Mantaló-magos « le champ / le marché / la ville (près) de la route ». Comme précédemment, cette interprétation postule l'origine pré-celtique, celtique ou éventuellement latine du premier élément.
  • un suffixe gallo-roman -ÓNE, d'origine gauloise ou latine, et dénotant généralement une présence vague (faune, flore, propriété, etc.). Celui-ci, employé très longtemps, permet en outre d'envisager une origine germanique pour le premier élément.

Auguste Longon [19], Auguste Vincent [20], Albert Dauzat [21], Marie-Thérèse Morlet [22] et Ernest Nègre [23] restent muets à ce sujet, et ne mentionnent même pas le toponyme.

Adigard des Gautries et Lechanteur [2] se bornent à signaler une « origine obscure ».

François de Beaurepaire [1] envisage une finale en -dunum ou -o(ne), et ne postule qu'une origine pré-latine pour le premier élément, sans le préciser.

René Lepelley [24] propose un nom de personne d'origine germanique Bego [25], suivi du « suffixe latin de propriété -o / -onis » (comprendre le suffixe gallo-roman -ÓNE).

Cette dernière proposition, qui a le mérite d'exister, ne reste qu'une simple hypothèse, rien ne venant l'infirmer ni la confirmer.

Nous ajouterons simplement que, si l'on opte pour une finale d'origine gauloise, la toute première attestation (Bium 1082) suggère davantage l'élément -ó-magos que -ó-dūnon. Dans cette hypothèse, on pourrait alors considérer également la solution qu'offre le gaulois °becos « abeille » [26]. L'élément -ó-magos se combine en effet assez fréquemment avec un nom d'animal, et °Becó-magos pourrait éventuellement avoir le sens de « rucher; lieu où l'on élève des abeilles ».

Géographie

  • Longitude Ouest : 00° 55' 09
  • Latitude Nord  : 48° 37' 15

Histoire

Démographie

Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006
395 394 408 471 488 431 375
Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes

Administration

Circonscriptions administratives avant la Révolution

  • Généralité : Caen.
  • Élection : Mortain.
  • Sergenterie : Hallé.

Les maires

Liste des maires successifs
Période Identité Qualité
....... - ....... Raymond Clouard
1989 - 2008 André Hamon
2008 - ....... Daniel Heuzé
À compléter

Religion

Circonscriptions ecclésiastiques avant la Révolution

Lieux et monuments

  • Église moderne
  • La Mangeantière (16e) : deux échauguettes
  • Forêt de la Lande Pourrie
  • Chapelle de Bourberouge (19e)
  • Rochers du Dolmen
  • Rochers du Balcon
  • Rochers d'Hamon

Personnalités liées à la commune

Économie

Annexes

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 et 1,4 François de Beaurepaire, Les noms de communes et anciennes paroisses de la Manche, Picard, Paris, 1986, p. 80-81.
  2. 2,0 et 2,1 Jean Adigard des Gautries & Fernand Lechanteur, “Les noms de communes de Normandie”, in Annales de Normandie XIII (juin 1963), § 329.
  3. Léchaudé D’Anisy et Antoine Charma, Magni Rotuli Scaccariæ Normanniæ sub regibus Angliæ, pars secunda, Mémoire de la Société des Antiquaires de Normandie XVI, 2e série, 6e volume, Paris, 1852, p. 27b.
  4. Comptes du Diocèse d’Avranches, dressés en 1369/1370 et 1371/1372, in Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903, p. 144G, 152A.
  5. Pouillé du Diocèse d’Avranches, 1412, in Auguste Longnon, op. cit., p. 156F.
  6. Pouillé du Diocèse d’Avranches, ~1480, in Auguste Longnon, op. cit., p. 172A.
  7. Jean Bigot sieur de Sommesnil, État des paroisses des élections de Normandie, 1612/1636 [BN, ms. fr. 4620].
  8. Roles par généralités et élections des paroisses de France et de leur imposition aux tailles, 1677 [BN, cinq cents Colbert, ms. 261 f° 229 à 275].
  9. Dénombrement des généralités de 1713 [BN, ms. fr. 11385, f° 1 à 132].
  10. Carte de Cassini.
  11. V. Lavasseur, Atlas National Illustré des 86 départements et des possessions de la France, A. Combette éditeur, Paris, 1854.
  12. Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903.
  13. Atlas de Normandie, Caen, 1962.
  14. Anne Vallez, Pierre Gouhier, Jean-Marie Vallez, Atlas Historique de Normandie II (économie, institutions, comportements), Université de Caen, Caen, 1972.
  15. Annuaire officiel des abonnés au téléphone.
  16. Le mot gaulois °dūnon, issu du celtique commun °dūnom (cf. ancien irlandais dún « fort, enceinte fortifiée », gallois, ancien breton din « citadelle »), procède de l'indo-européen °dhūno-m « endroit clos, circulaire, fortifié ». Ce dernier représente apparemment un dérivé nominal en -no- d’une racine °dheu- « décrire un cercle, se refermer sur soi-même ».
  17. Il existe en effet un assez grand nombre de composés hybrides en -dunum, dont le premier élément est un mot latin.
  18. Le mot gaulois magos est issu du celtique commun °magos « plaine », d’où « terrain découvert; champ » (cf. ancien irlandais mag, breton -ma « champ »; gallois ma « lieu, endroit »). Ce mot semble reposer sur la racine indo-européenne °meg(ə)- « grand », que l’on retrouve dans l’un des noms sanskrits de la terre, Mahī « la Grande », et peut-être aussi dans celui de la déesse latine Maia (incarnation de la Terre mère) < indo-européen °mag-yā « la grande ».
  19. Auguste Longnon, Les noms de lieux de la France, Paris, 1920-1929; rééd.Champion, Paris, 1979.
  20. Auguste Vincent, Toponymie de la France, Bruxelles, 1937.
  21. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Larousse, Paris, 1963 (rééd. Guénégaud, avec supplément de Marie-Thérèse Morlet, s.d.).
  22. Marie-Thérèse Morlet, Les noms de personnes sur le territoire de l’ancienne Gaule du VIe au XIIe siècle, Paris, CNRS, t. III (les noms de personnes contenus dans les noms de lieux), 1985.
  23. Ernest Nègre, Toponymie Générale de la France, Droz, Genève, t. I 1990, tt. II et III 1991.
  24. René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Caen, Presses Universitaires de Caen / Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, 1993, p. 69a.
  25. René Lepelley ne fournit pas de justifications pour ce nom, mais il est effectivement attesté en Gaule; cf. Marie-Thérèse Morlet, Les noms de personnes sur le territoire de l’ancienne Gaule du VIe au XIIe siècle, Paris, CNRS, t. I (les noms issus du germanique continental et les créations gallo-germaniques), 1968, p. 51b. Il représente une variante de Beco, hypocoristique des noms germaniques continentaux dont le premier élément est Bec(c)-, probablement emprunté au latin beccus « bec », qui pourrait lui-même avoir été emprunté au celtique.
  26. Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, Errance, Paris, 2001, p. 60. Le gaulois °becos est issu du celtique commun °bekos (cf. ancien irlandais bech « abeille »), et a survécu dans certains dialectes français et italiens (limousin bec « guêpe », creusois beco, italien dialectal bega, etc.). Il repose en dernier lieu sur l'indo-européen °bhei- « abeille » (cf. anglais bee, vieux-slave bĭčela, vieux-prussien bitte « abeille »).

48°37′26″N 0°55′10″W48.62389, -0.91944