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Louis-Marie Perrée

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Louis-Marie Perrée.

Louis Marie Perrée, né à Paris le 16 mars 1816, mort dans cette même ville le 16 juin 1851, est un homme politique de la Manche.

Il est fils de Nicolas François Perrée, négociant et banquier à Paris, petit-fils de Pierre-Nicolas Perrée-Duhamel, maire de Granville, membre du Conseil des Anciens et du Tribunat et régent de la Banque de France, et de Joseph Marie Vial, caissier du remboursement des billets de la Banque de France, arrière petit-fils de René Jean Perrée, maire de Granville.

Licencié en droit à la faculté de Paris, il rédige quelques ouvrages, dont une traduction des Nuits d'Young, et investit en 1840 dans le journal républicain Le Siècle, dont il devient directeur, lui valant les attaques de la part du ministère Guizot. Sa prise de position contre la condamnation de Dupoty, conduit à l'interdiction des comptes-rendus des séances de la Chambre des Pairs, qui condamne Perrée à un mois de prison et à 10 000 francs d'amende.

Entré dans le comité électoral du 3e arrondissement de Paris, et devenu capitaine de la 3e légion de la garde nationale, il poursuit sa lutte contre la Monarchie de Juillet. Participant aux événements parisiens de février 1848, il dégage à la tête de sa compagnie le général Bedeau, cerné sur le boulevard par le peuple révolté. Il est porté maire du 3e arrondissement et membre de la commission chargée du change des billets de banque en espèces.

Après une tentative infructueuse aux législatives de 1846, face au monarchiste Hippolyte Alphonse Quénault, il est élu le 23 avril 1848, 14e représentant de la Manche sur 15 à l'Assemblée constituante, où il siège au comité des finances. Tentant d'éviter l'effusion de sang lors des émeutes de juin, il vote au Parlement pour le bannissement de la famille d'Orléans et les poursuites contre Louis Blanc, mais contre celles visant Marc Caussidière, en faveur de l'abolition de la peine de mort, contre l'impôt progressif, pour la Constitution, mais contre sa sanction par le peuple.

Il meurt d'une attaque d'apoplexie foudroyante à trente-cing ans.

Article connexe

Sources

  • Dictionnaire des parlementaires français.
  • Christian Lebrument, Généalogie des Perrée, Section généalogique de l'association artistique de la Banque de France.
  • C. M. Lesaulnier, Biographie des neuf cents députés à l'Assemblée nationale (2e éd.), Paris, 1848.

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