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Faucon crécerelle

De Wikimanche

Faucon crécerelle, digiscopie

Le faucon crécerelle (Falco tinnunculus) est un oiseau de la Manche.

Description

Appartenant à la famille des falconidés, il est le deuxième rapace le plus abondant en Normandie. Le mâle a le dos roux tacheté de noir et la queue grise à barre noire terminale. Le dos et la queue de la femelle sont roux barré de noir.

Habitat

Dans le département de la Manche, c’est dans le bocage herbager qu’il est le plus abondant. Cette espèce est sédentaire.

Comportement

Il peut rester perché à l’affût sur un arbre ou sur un poteau électrique. Afin de repérer ses proies, il peut aussi pratiquer le vol stationnaire, à plusieurs mètres de hauteur, ailles battantes et caudales bien écartées. Avec son exceptionnelle acuité visuelle, il peut ainsi repérer aisément ses proies au sol, d’autant qu’il peut tenir deux heures durant cette position , qu’on appelle le « vol en Saint-Esprit ». En vol rapide, soit en plané, soit en piqué, ses caudales se resserrent, lui donnant une silhouette caractéristique. Sa vitesse lui permet ainsi d’échapper à ses prédateurs, les pies, qui n’hésitent pas à l’attaquer en plein vol, dès lors qu’il traverse leur territoire de chasse, ou emmène dans son bec une proie qu’elles convoitent !

Alimentation

Il se nourrit d’insectes et surtout de petits rongeurs, essentiellement les campagnols des champs.

Chant

Il émet une série de sons aigus rapides et brefs. On dit que le faucon réclame, rédame. Ce chant particulier lui a valu son nom : le faucon crécerelle.

Reproduction

Le faucon crécerelle niche dans la cavité des arbres. Il pond de trois à six œufs qui seront couvés pendant quatre semaines. Les jeunes quittent le nid quatre à cinq semaines après l'éclosion.

Populations de faucons crécerelles dans la Manche

En 2022, le GONm a édité son troisième Atlas des oiseaux de Normandie, issu d'un travail collectif de contributeurs bénévoles sur la période 2016-2019. Les cinq départements normands ont été quadrillés en « mailles » de 10 x 10 kilomètres. Le département de la Manche en compte ainsi 76. La présence du faucon crécerelle a été attestée sur la totalité des mailles en hiver. D’ avril à mai, pendant la période des nids et des naissances, la proportion des mailles avec reproduction certaine était de 71 %. Ce chiffre est encourageant, sachant que 16% des mailles restantes indiquaient une reproduction probable. Ce sont les marais de Carentan qui abritent la plus forte concentration de faucons crécerelles, on a ainsi calculé une densité de 50 couples sur 100 km2 au début des années 2000. Globalement la population normande de faucons crécerelles semble se maintenir ( entre 5400 et 7700 couples en 2006). Rien n’indique qu' en 2024 ces chiffres aient pu s’effondrer, en particulier dans la Manche.

Source

  • Gérard Debout et Bruno Chevalier, Nouvel Atlas des oiseaux de Normandie, Orep éditions (2022)

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