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Édouard Lefoulon

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Édouard Lefoulon.

Édouard Théodore Lefoulon, né à Coutances le 18 juillet 1842 et mort dans la même commune en juillet 1920, est une personnalité de la Manche.

Biographie

Édouard Lefoulon naît rue de la Verjusière, d'un père tisserand et d'une mère institutrice qui se voit décerner le prix Montyon de l'Académie française [1][2]. Il fait ses études au lycée de Coutances, puis entre en apprentissage chez les messieurs Boutry, négociants en nouveautés, rue Basse-Grande-Rue. En 1859, il s'engage pour deux ans dans le but de faire une carrière militaire [2], mais son père meurt le 20 novembre 1862 et il est réformé car fils de veuve [1]. Il entre alors dans l'administration du chemin de fer de l'Est, où il débute comme facteur. Il est nommé employé principal à vingt-cinq ans et devient chef du service des messageries à la gare Paris-Bastille [2].

La Commune de Paris éclate en 1871. Lefoulon manque de se faire tuer en aidant ceux qui refusent de participer au mouvement insurrectionnel à fuir la ville. Il facilite ainsi la fuite d'un député bonapartiste, dont la tête était mise à prix [1]. Reconnaissant, ce dernier le fait entrer à la préfecture de police de Paris. Réfugié à Saint-Maur-des-Fossés, Lefoulon rentre à Paris, où il est inspecteur des brigades de recherches à partir de septembre 1872 [2]. Il se voit octroyer un rapide avancement et, en 1890, il est nommé inspecteur principal. Pendant des années il traque et arrête de nombreux criminels condamnés par contumace, dont des anarchistes célèbres (Decamp, Béala, Bricou, Simon, Schouppe ...) [2]. En mars 1895, le sultan Abdülhamid II l'appelle à réorganiser sa police privée [1], et, le 1er mai suivant, il est nommé inspecteur général adjoint à la police. En 1897, il est promu inspecteur général du ministère de la Police de l'empire ottoman [2]. En 1900, il est créé comte romain pour avoir sauvé un grand nombre d'Arméniens du massacre [3].

Lefoulon aimait beaucoup Coutances et y venait plusieurs fois par an [1].

Distinctions

  • Médaille Imtiyaz (or)
  • Médaille Liakat (argent, or)
  • Ordre de l'Osmaniye (2e classe)
  • Ordre du Medjidieh (2e classe)
  • Ordre de Saint-Stanislas (Russie, 2e classe)
  • Ordre de l'Aigle Rouge (Prusse, 2e classe)
  • Ordre du Christ (Portugal, 2e classe)
  • Ordre de la Croix de Takovo (Serbie, 2e classe)
  • Ordre d'Isabelle la Catholique (Espagne, 3e classe)
  • Ordre du Sauveur (Grèce, 3e classe)
  • Ordre du Mérite civil (Bulgarie)
  • Ordre de Saint-Sylvestre (Vatican, 3e classe)
  • Ordre du Saint-Sépulcre (3e classe)

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 et 1,4 Guy des Vignettes, « Édouard Lefoulon », Coutainville-Plage, 28 novembre 1897.
  2. 2,0 2,1 2,2 2,3 2,4 et 2,5 Jules Meulemans, « Édouard Lefoulon », Le Moniteur des consulats et du commerce international, 2 juillet 1903.
  3. L'Éclair, 3 décembre 1900.

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