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Les '''Tricots Saint-James''' sont une entreprise de la [[Manche]], basée à [[Saint-James]].
'''Tricots Saint James''' est une entreprise de la [[Manche]] implantée à [[Saint-James]].


==Histoire==
== Histoire ==
Depuis le Moyen-Âge, Saint-James est un centre de commerce de la laine des moutons du [[Cotentin]] et de l'[[Avranchin]]. À partir de la moitié du XIXe siècle, la famille Legallais crée à Saint-James, une activité de filage de laine du pays, et commercialise des écheveaux et de pelotes de laine, puis des chemises de laine, ancêtre du pull marin. L'entreprise adopte une forme industrielle sous l'égide de Léon Legallais, maire de la commune, et adopte le statut de société anonyme en [[1929]].  
[[Fichier:Legallais-leon.jpg|thumb|right|Léon Legallais.]]
Depuis le Moyen Âge, Saint-James est un centre de commerce de la laine des moutons du [[Mouton du Cotentin|Cotentin]] et de l'[[Mouton de l'Avranchin|Avranchin]].  


En [[1950]], un entrepreneur de Roubaix (Nord), Julien Bonte, rachète l'entreprise. Avec son fils, il abandonne l'activité de bonneterie pour se concentrer sur la fabrication de pulls dont le "vrai chandail marin breton" pure laine, près du corps et presque imperméable. L'entreprise qui a retrouvé la prospérité devient en [[1970]] les Tricots Saint-James.  
En [[1889]] la famille Legallais crée à Saint-James une activité de filage de laine du pays, et commercialise des écheveaux et des pelotes de laine, puis des chemises de laine, ancêtre du pull marin. L'entreprise adopte une forme industrielle sous l'égide de [[Léon Legallais]], maire de la commune de [[1925]] à [[1934]] et de [[1935]] à [[1945]], et adopte le statut de société anonyme en [[1929]].  


Le fils de Julien Bonte, [[Bernard Bonte]], prend la tête de l'entreprise en [[1972]]. Il poursuit la modernisation de l'entreprise, qu'il installe dans de nouveaux locaux en 1972, et dont il diversifie les collections désormais saisonnières.  
En [[1950]], un entrepreneur de Roubaix (Nord), Julien Bonte, rachète l'entreprise. Avec son fils, il abandonne l'activité de bonneterie pour se concentrer sur la fabrication de pulls dont le « vrai chandail marin breton » pure laine, près du corps et presque imperméable. L'entreprise qui a retrouvé la prospérité devient en [[1957]] les Tricots Saint-James <ref>« [https://www.societe.com/societe/tricots-saint-james-405750753.html Tricots Saint-James] », ''Société.com'', site internet consulté le 8 décembre 2022.</ref>.  


Prévoyant son retrait de la direction de l'entreprise, Bernard Bonte met en place un directoire et un conseil de surveillance, et place dans ces instances sa femme, héritière des Legallais, et ses filles. Il organise ensuite la cession de 55% du capital de l'entreprise par 80% des salariés le 5 décembre [[1990]], portée à 70% en [[1998]].
Le fils de Julien Bonte, [[Bernard Bonte]], prend la tête de l'entreprise en [[1972]]. Il poursuit la modernisation de l'entreprise, qu'il installe dans de nouveaux locaux en 1972, et diversifie les collections, désormais saisonnières.  


Sous la direction de Yannick Duval, l'entreprise poursuit son développement, agrandissant son unité de production à Saint-James en [[1994]] et 2001 jusqu'à 12 000 m², doublant sa capacité de production, et ouvrant des magasins à travers le monde.  
Prévoyant son retrait de la direction de l'entreprise, Bernard Bonte met en place un directoire et un conseil de surveillance, et place dans ces instances sa femme, héritière des Legallais, et ses filles. Il organise ensuite la cession de 55 % du capital de l'entreprise par 80 % des salariés le [[5 décembre]] [[1990]], portée à 70 % en [[1998]].


==Chiffre d'affaires==
Sous la direction de Yannick Duval, président du directoire, et de Joël Legendre, directeur financier, l'entreprise poursuit son développement, agrandissant son unité de production à Saint-James en [[1994]] et [[2001]] jusqu'à 12 000 m² <ref>Martine Valo, « Saint-James, le vrai chic marin français au nom “british” », ''Le Monde'', 17 août 2001. </ref>, doublant sa capacité de production, et ouvrant des magasins à travers le monde, notamment au [[Le Japon et la Manche|Japon]] où la marque est très recherchée. C'est Bernard Bosson, ministre des Transports et de l'Équipement, qui pose la première pierre de l'extension de l'usine le [[8 mars]] 1994 <ref>Site internet des Tricots Saint-James, consulté le 14 décembre 2012. </ref>.
En [[2001]], le chiffre d'affaires des Tricots Saint-James s'élevait à 26,22 millions d'euros (en hausse de 12 % par rapport à l'exercice 2000), dont 30% à l'export, avec un effectif de 340 salariés. En [[1980]], il était de 29 millions de francs pour 121 salariés.  


[[Catégorie:Économie de la Manche]]
À la fin de [[2012]], le fabricant est racheté par un groupe de cadres dirigeants, au terme d'une procédure de « reprise par endettement » (LBO) <ref name=OF1>« Nouvelle donne aux Tricots Saint-James », ''Ouest-France'', 13 décembre 2012. </ref>. [[Luc Lesénécal]], ancien responsable du développement international d'[[Fromagerie coopérative Isigny-Sainte-Mère|Isigny-Sainte-Mère]] recruté en juillet, devient président du directoire, et Patrice Guinebault est nommé directeur général <ref name=OF1/>.
 
En novembre [[2013]], les Tricots Saint-James se voient attribuer le [[Label Entreprise du patrimoine vivant dans la Manche|label « Patrimoine vivant »]] par le ministère de l'Économie qui récompense leur « maîtrise des techniques traditionnelles et un savoir-faire complexe, qu'ils soient mécaniques comme le tricotage en forme, ou manuels comme le raccoutrage, le remaillage » <ref>Mauricette Guittard, « Un label pour les Tricots Saint-James », ''Ouest-France'', 28 novembre 2013. </ref>.
 
En juin [[2015]], les Tricots Saint-James  présentent leur collection printemps-été 2016 dans le réfectoire des moines de l'[[abbaye du Mont-Saint-Michel]]. Une première <ref>« Les Tricots Saint James défilent à l'abbaye du Mont Saint-Michel », ''La Manche libre'', site internet, 2 juin 2015 [http://www.lamanchelibre.fr/actualite-117301-les-tricots-saint-james-defilent-a-abbaye-du-mont-saint-michel.html ''(lire en ligne)''].</ref>.
 
Les [[26 septembre|26]] et [[27 septembre]] [[2015]], les Tricots Saint-James exposent à Times Square, au cœur de New York ([[États-Unis]]), un pull marin géant dans le cadre de la 3{{e}} édition « Best of France ». Il s'agit du plus grand pull du monde <ref>« Le plus grand pull du monde est normand », ''La Manche libre'',site Internet, 25 septembre 2015 [http://www.lamanchelibre.fr/actualite-119209-le-plus-grand-pull-du-monde-est-normand-.html'' (lire en ligne)''].</ref>.
 
Le [[21 octobre]] [[2015]], Luc Lesénécal accueille l'ancien Premier ministre Alain Juppé, en course pour l'investiture Les Républicains pour l'[[Élection présidentielle de 2017 dans la Manche|élection présidentielle]], dans son atelier <ref>''Ouest-France'', site Internet, 22 octobre 2015 [http://www.ouest-france.fr/politique-alain-juppe-recu-avec-bienveillance-dans-la-manche-3786516 ''(lire en ligne)''] ; ''La Manche Libre'', site Internet, 22 octobre 2015 [http://www.lamanchelibre.fr/avranches/actualite-119683-les-tricots-saint-james-confirment-leur-bonne-forme-a-export.html ''(lire en ligne)''].</ref>.
 
En décembre [[2018]], au [[haras de Saint-Lô]], lors de la soirée des partenaires du festival [[Papillons de nuit]],  Luc Lesénécal, président directeur général des Tricots Saint-James,  et le rappeur normand Orelsan, créateur de la marque Avnier,  annoncent la création d'une ligne de vêtements commune <ref>« Mode. Une collaboration entre Orelsan et Saint-James », ''Ouest-France'', site internet, 21 décembre 2018.[https://www.ouest-france.fr/normandie/normandie-une-collaboration-entre-orelsan-et-saint-james-6144569 ''(lire en ligne)''].</ref>.
 
Le [[20 mars]] [[2020]], l'entreprise change sa ligne de production pour fabriquer des masques de protection contre l'[[Épidémie de COVID-19 de 2020 dans la Manche|épidémie de coronavirus]] <ref>« Coronavirus : les premiers masques des Tricots Saint-James sont homologués », ''Ouest-France'', site internet, 30 mars 2020. </ref> commandés par le [[Conseil départemental de la Manche|conseil départemental]] et les [[Intercommunalités de la Manche|huit EPCI de la Manche]] et distribués à partir du [[9 mai]] suivant <ref>« Communiqué de presse », ''Conseil départemental de la Manche'', site internet, 11 mai 2020.</ref>.
 
== Chiffre d'affaires ==
[[Fichier:Cherbourg - boutique Saint-James.JPG|thumb|Boutique Saint-James à [[Cherbourg-en-Cotentin]].]]
Son chiffre d'affaires est de 60 millions d'euros en [[2021]] <ref name=com>Service communication Tricots Saint James</ref> (47,5 M€ en 2020, 46,7 M€ en 2019, 42,6 M€ en 2016, 40 M€ en 2011, dont 30 % à l'export <ref name=OF1/>, 33,1 M€ en 2010, 30,9 M€ en 2008, 26,2 M€ en 2001, 29 MF en 1980).
 
== Effectifs ==
L'entreprise emploie 400 personnes en [[2022]] <ref name=com/> (272 personnes en 2020, 270 en 2019, 274 en 2016, 272 en 2015, 271 en 2010, 281 en 2008, 340 en 2001, 180 en 1980).
 
== Récompenses ==
Le [[31 octobre]] [[2014]], Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, accompagné de Mathias Feki, secrétaire d'État chargé du Commerce extérieur, vient remettre à l'entreprise le [[Label Entreprise du patrimoine vivant dans la Manche|label « Entreprise du patrimoine vivant »]] <ref>Éric Bléas, « Fabius à Saint-James : “simplement bravo” », ''Ouest-France'', 1-2 novembre 2014. </ref>.
 
== Visites ==
On peut visiter les ateliers sur réservation uniquement au 02 33 89 15 55 ou par mail : visite@saint-james.fr
 
Durée de la visite : 1 heure
 
Jours de visite :
du lundi au vendredi  (aucune visite les week-ends et jours fériés)
 
Tarif :
5€ ;  gratuit pour les moins de 12 ans
 
;Boutique officielle sur place :
Une boutique, située à l'entrée de l'usine, est ouverte du lundi au samedi de 10 h à 19 h.
 
== Administration ==
''Adresse'' : Z.I, route d'Antrain <br>
50240 Saint-James <br>
Tél. 02 33 89 15 60 <br>
 
{{Notes et références}}
 
==Lien interne==
* [[:Catégorie:Tricots Saint-James (image)|Galerie d'images]]
 
==Lien externe==
*[https://fr.saint-james.com/ Site officiel]
 
[[Catégorie:Entreprise de la Manche]]
[[Catégorie:Saint-James]]

Dernière version du 29 décembre 2022 à 11:20

Tricots Saint James est une entreprise de la Manche implantée à Saint-James.

Histoire

Léon Legallais.

Depuis le Moyen Âge, Saint-James est un centre de commerce de la laine des moutons du Cotentin et de l'Avranchin.

En 1889 la famille Legallais crée à Saint-James une activité de filage de laine du pays, et commercialise des écheveaux et des pelotes de laine, puis des chemises de laine, ancêtre du pull marin. L'entreprise adopte une forme industrielle sous l'égide de Léon Legallais, maire de la commune de 1925 à 1934 et de 1935 à 1945, et adopte le statut de société anonyme en 1929.

En 1950, un entrepreneur de Roubaix (Nord), Julien Bonte, rachète l'entreprise. Avec son fils, il abandonne l'activité de bonneterie pour se concentrer sur la fabrication de pulls dont le « vrai chandail marin breton » pure laine, près du corps et presque imperméable. L'entreprise qui a retrouvé la prospérité devient en 1957 les Tricots Saint-James [1].

Le fils de Julien Bonte, Bernard Bonte, prend la tête de l'entreprise en 1972. Il poursuit la modernisation de l'entreprise, qu'il installe dans de nouveaux locaux en 1972, et diversifie les collections, désormais saisonnières.

Prévoyant son retrait de la direction de l'entreprise, Bernard Bonte met en place un directoire et un conseil de surveillance, et place dans ces instances sa femme, héritière des Legallais, et ses filles. Il organise ensuite la cession de 55 % du capital de l'entreprise par 80 % des salariés le 5 décembre 1990, portée à 70 % en 1998.

Sous la direction de Yannick Duval, président du directoire, et de Joël Legendre, directeur financier, l'entreprise poursuit son développement, agrandissant son unité de production à Saint-James en 1994 et 2001 jusqu'à 12 000 m² [2], doublant sa capacité de production, et ouvrant des magasins à travers le monde, notamment au Japon où la marque est très recherchée. C'est Bernard Bosson, ministre des Transports et de l'Équipement, qui pose la première pierre de l'extension de l'usine le 8 mars 1994 [3].

À la fin de 2012, le fabricant est racheté par un groupe de cadres dirigeants, au terme d'une procédure de « reprise par endettement » (LBO) [4]. Luc Lesénécal, ancien responsable du développement international d'Isigny-Sainte-Mère recruté en juillet, devient président du directoire, et Patrice Guinebault est nommé directeur général [4].

En novembre 2013, les Tricots Saint-James se voient attribuer le label « Patrimoine vivant » par le ministère de l'Économie qui récompense leur « maîtrise des techniques traditionnelles et un savoir-faire complexe, qu'ils soient mécaniques comme le tricotage en forme, ou manuels comme le raccoutrage, le remaillage » [5].

En juin 2015, les Tricots Saint-James présentent leur collection printemps-été 2016 dans le réfectoire des moines de l'abbaye du Mont-Saint-Michel. Une première [6].

Les 26 et 27 septembre 2015, les Tricots Saint-James exposent à Times Square, au cœur de New York (États-Unis), un pull marin géant dans le cadre de la 3e édition « Best of France ». Il s'agit du plus grand pull du monde [7].

Le 21 octobre 2015, Luc Lesénécal accueille l'ancien Premier ministre Alain Juppé, en course pour l'investiture Les Républicains pour l'élection présidentielle, dans son atelier [8].

En décembre 2018, au haras de Saint-Lô, lors de la soirée des partenaires du festival Papillons de nuit, Luc Lesénécal, président directeur général des Tricots Saint-James, et le rappeur normand Orelsan, créateur de la marque Avnier, annoncent la création d'une ligne de vêtements commune [9].

Le 20 mars 2020, l'entreprise change sa ligne de production pour fabriquer des masques de protection contre l'épidémie de coronavirus [10] commandés par le conseil départemental et les huit EPCI de la Manche et distribués à partir du 9 mai suivant [11].

Chiffre d'affaires

Boutique Saint-James à Cherbourg-en-Cotentin.

Son chiffre d'affaires est de 60 millions d'euros en 2021 [12] (47,5 M€ en 2020, 46,7 M€ en 2019, 42,6 M€ en 2016, 40 M€ en 2011, dont 30 % à l'export [4], 33,1 M€ en 2010, 30,9 M€ en 2008, 26,2 M€ en 2001, 29 MF en 1980).

Effectifs

L'entreprise emploie 400 personnes en 2022 [12] (272 personnes en 2020, 270 en 2019, 274 en 2016, 272 en 2015, 271 en 2010, 281 en 2008, 340 en 2001, 180 en 1980).

Récompenses

Le 31 octobre 2014, Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, accompagné de Mathias Feki, secrétaire d'État chargé du Commerce extérieur, vient remettre à l'entreprise le label « Entreprise du patrimoine vivant » [13].

Visites

On peut visiter les ateliers sur réservation uniquement au 02 33 89 15 55 ou par mail : visite@saint-james.fr

Durée de la visite : 1 heure

Jours de visite : du lundi au vendredi (aucune visite les week-ends et jours fériés)

Tarif : 5€ ; gratuit pour les moins de 12 ans

Boutique officielle sur place

Une boutique, située à l'entrée de l'usine, est ouverte du lundi au samedi de 10 h à 19 h.

Administration

Adresse : Z.I, route d'Antrain
50240 Saint-James
Tél. 02 33 89 15 60

Notes et références

  1. « Tricots Saint-James », Société.com, site internet consulté le 8 décembre 2022.
  2. Martine Valo, « Saint-James, le vrai chic marin français au nom “british” », Le Monde, 17 août 2001.
  3. Site internet des Tricots Saint-James, consulté le 14 décembre 2012.
  4. 4,0 4,1 et 4,2 « Nouvelle donne aux Tricots Saint-James », Ouest-France, 13 décembre 2012.
  5. Mauricette Guittard, « Un label pour les Tricots Saint-James », Ouest-France, 28 novembre 2013.
  6. « Les Tricots Saint James défilent à l'abbaye du Mont Saint-Michel », La Manche libre, site internet, 2 juin 2015 (lire en ligne).
  7. « Le plus grand pull du monde est normand », La Manche libre,site Internet, 25 septembre 2015 (lire en ligne).
  8. Ouest-France, site Internet, 22 octobre 2015 (lire en ligne) ; La Manche Libre, site Internet, 22 octobre 2015 (lire en ligne).
  9. « Mode. Une collaboration entre Orelsan et Saint-James », Ouest-France, site internet, 21 décembre 2018.(lire en ligne).
  10. « Coronavirus : les premiers masques des Tricots Saint-James sont homologués », Ouest-France, site internet, 30 mars 2020.
  11. « Communiqué de presse », Conseil départemental de la Manche, site internet, 11 mai 2020.
  12. 12,0 et 12,1 Service communication Tricots Saint James
  13. Éric Bléas, « Fabius à Saint-James : “simplement bravo” », Ouest-France, 1-2 novembre 2014.

Lien interne

Lien externe