« Raymond Raux » : différence entre les versions
De Wikimanche
(+ biographie + hommages) |
(Remplace DEFAULTSORT par CLEDETRI) |
||
| (Une version intermédiaire par un autre utilisateur non affichée) | |||
| Ligne 7 : | Ligne 7 : | ||
Le [[12 février]] [[1944]], Raymond Raux alias « ''Flamand'' », sentant la Libération arriver, est de ceux qui souhaitent y participer et crée le maquis « Fort-de-France » à Barrême (Basses-Alpes, aujourd'hui Alpes-de-Haute-Provence) avec [[Jacques Lesdos]] (« ''Drakkar'' ») et André Valentini (« ''Hervé'' »). | Le [[12 février]] [[1944]], Raymond Raux alias « ''Flamand'' », sentant la Libération arriver, est de ceux qui souhaitent y participer et crée le maquis « Fort-de-France » à Barrême (Basses-Alpes, aujourd'hui Alpes-de-Haute-Provence) avec [[Jacques Lesdos]] (« ''Drakkar'' ») et André Valentini (« ''Hervé'' »). | ||
Le [[25 mars]] suivant, au retour d'une reconnaissance en vue d'une attaque d'un centre de la Gestapo à Cavaillon (Vaucluse), il est arrêté avec ''Drakkar'' au hameau de la Basse-Melle sur la commune de | Le [[25 mars]] suivant, au retour d'une reconnaissance en vue d'une attaque d'un centre de la Gestapo à Cavaillon (Vaucluse), il est arrêté avec ''Drakkar'' au hameau de la Basse-Melle sur la commune de Blieux (Alpes-de-Haute-Provence). Le hameau est ensuite incendié par les Allemands. | ||
Raymond Raux est déporté à bord d'un train qui quitte Compiègne-Royallieu (Oise) le [[4 juin]] [[1944]] à destination du camp de concentration de Neuengamme (Allemagne). Dans ce convoi, se trouvent {{formatnum:2062}} hommes dont les Manchois [[Bernard Boulot|Boulot ]], [[Joseph Danlos|Danlos]], [[François Desgranges|Desgranges]], [[Gustave Desgranges|Desgranges]], [[Jean Guillaume|Guillaume]], [[Albert Houssin|Houssin]], [[Georges Legourd|Legourd]], [[Aimable Lepeu|Lepeu]], [[Raymond Lepoil|Lepoil]], [[Gustave Madeline|Madeline]], [[Joseph Ruault|Ruault]] et [[Bernard Yau|Yau]]. | Raymond Raux est déporté à bord d'un train qui quitte Compiègne-Royallieu (Oise) le [[4 juin]] [[1944]] à destination du camp de concentration de Neuengamme (Allemagne). Dans ce convoi, se trouvent {{formatnum:2062}} hommes dont les Manchois [[Bernard Boulot|Boulot ]], [[Joseph Danlos|Danlos]], [[François Desgranges|Desgranges]], [[Gustave Desgranges|Desgranges]], [[Jean Guillaume|Guillaume]], [[Albert Houssin|Houssin]], [[Georges Legourd|Legourd]], [[Aimable Lepeu|Lepeu]], [[Raymond Lepoil|Lepoil]], [[Gustave Madeline|Madeline]], [[Joseph Ruault|Ruault]] et [[Bernard Yau|Yau]]. | ||
| Ligne 15 : | Ligne 15 : | ||
Devant l'avance alliée, comme il n´y a plus de camp pour recevoir les détenus évacués du camp central, le chef de district de Hambourg réquisitionne des bateaux sur lesquels sont embarqués, à Lübeck, plus de {{formatnum:9000}} détenus dont Raymond Raux. Entassés dans les cales, beaucoup d´entre eux périssent de faim, de soif et de maladies. | Devant l'avance alliée, comme il n´y a plus de camp pour recevoir les détenus évacués du camp central, le chef de district de Hambourg réquisitionne des bateaux sur lesquels sont embarqués, à Lübeck, plus de {{formatnum:9000}} détenus dont Raymond Raux. Entassés dans les cales, beaucoup d´entre eux périssent de faim, de soif et de maladies. | ||
Le [[3 mai]] [[1945]], au cours | Le [[3 mai]] [[1945]], au cours d'un raid aérien de l'armée britannique destiné à empêcher le repli d'une partie des troupes allemandes par la Baltique, le ''Cap Arcona'' et le ''Thielbek'', deux bateaux ancrés devant Neustadt, prennent feu. Environ {{formatnum:6600}} détenus périssent dans les flammes, se noient ou sont abattus en essayant de se sauver. Seuls 450 survivent. | ||
Raymond Raux trouve la mort dans ces naufrages dans la baie. | Raymond Raux trouve la mort dans un de ces naufrages dans la baie. | ||
== Hommages == | == Hommages == | ||
[[Fichier:Plaque Drakkar-Flamand.JPG|vignette|droite|280px|Plaque Drakkar-Flamand]] | |||
* Son nom est mentionné sur les monuments commémoratifs suivants : | * Son nom est mentionné sur les monuments commémoratifs suivants : | ||
** [[Monument aux morts de Cherbourg]], avenue de Paris | ** [[Monument aux morts de Cherbourg]], avenue de Paris | ||
** [[Prison de Saint-Lô|Monument commémoratif 1939-1945]] à [[Saint-Lô]] | ** [[Prison de Saint-Lô|Monument commémoratif 1939-1945]] à [[Saint-Lô]] | ||
** Plaque commémorative 1939-1945 au [[lycée Victor Grignard]] à Cherbourg | ** Plaque commémorative 1939-1945 au [[lycée Victor Grignard]] à Cherbourg | ||
** Plaque commémorative de son arrestation sur le mur de la Chapelle de la Basse-Melle à | ** Plaque commémorative de son arrestation sur le mur de la Chapelle de la Basse-Melle à Blieux (04). | ||
* Une [[Rue Raymond-Raux (Cherbourg-Octeville)|rue de Cherbourg]] porte son nom | * Une [[Rue Raymond-Raux (Cherbourg-Octeville)|rue de Cherbourg]] porte son nom | ||
==Sources== | == Sources == | ||
* [https://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/complementter.php?id=5567332 Fiche individuelle] sur ''Mémorial Gen Web'' | * [https://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/complementter.php?id=5567332 Fiche individuelle] sur ''Mémorial Gen Web'' | ||
* [http://www.bddm.org/liv/index_liv.php Fondation pour la mémoire de la déportation]. | * [http://www.bddm.org/liv/index_liv.php Fondation pour la mémoire de la déportation]. | ||
==Article connexe== | == Article connexe == | ||
* [[Rault]] | * [[Rault]] | ||
{{ | {{CLEDETRI:Raux, Raymond}} | ||
[[Catégorie:Biographie]] | [[Catégorie:Biographie]] | ||
Dernière version du 9 août 2022 à 14:53
Raymond Louis Raux, né à Cherbourg le 29 septembre 1921 et mort dans la baie de Lübeck-Neustadt en Allemagne le 3 mai 1945, est un résistant et déporté de la Manche, « Mort pour la France ».
Biographie
Raymond Raux est le fils de Charles (1882-1954), tourneur sur métaux, et de Louise Blanchemain (1884-).
Le 12 février 1944, Raymond Raux alias « Flamand », sentant la Libération arriver, est de ceux qui souhaitent y participer et crée le maquis « Fort-de-France » à Barrême (Basses-Alpes, aujourd'hui Alpes-de-Haute-Provence) avec Jacques Lesdos (« Drakkar ») et André Valentini (« Hervé »).
Le 25 mars suivant, au retour d'une reconnaissance en vue d'une attaque d'un centre de la Gestapo à Cavaillon (Vaucluse), il est arrêté avec Drakkar au hameau de la Basse-Melle sur la commune de Blieux (Alpes-de-Haute-Provence). Le hameau est ensuite incendié par les Allemands.
Raymond Raux est déporté à bord d'un train qui quitte Compiègne-Royallieu (Oise) le 4 juin 1944 à destination du camp de concentration de Neuengamme (Allemagne). Dans ce convoi, se trouvent 2 062 hommes dont les Manchois Boulot , Danlos, Desgranges, Desgranges, Guillaume, Houssin, Legourd, Lepeu, Lepoil, Madeline, Ruault et Yau.
À son arrivée au camp de Neuengamme, Raymond Raux se voit attribuer le matricule 33628. Il intègre le commando Hannover-Misburg travaillant pour des entreprises de raffinerie Deurag. Des détenus réalisent également des travaux de déblaiement et de construction.
Devant l'avance alliée, comme il n´y a plus de camp pour recevoir les détenus évacués du camp central, le chef de district de Hambourg réquisitionne des bateaux sur lesquels sont embarqués, à Lübeck, plus de 9 000 détenus dont Raymond Raux. Entassés dans les cales, beaucoup d´entre eux périssent de faim, de soif et de maladies.
Le 3 mai 1945, au cours d'un raid aérien de l'armée britannique destiné à empêcher le repli d'une partie des troupes allemandes par la Baltique, le Cap Arcona et le Thielbek, deux bateaux ancrés devant Neustadt, prennent feu. Environ 6 600 détenus périssent dans les flammes, se noient ou sont abattus en essayant de se sauver. Seuls 450 survivent.
Raymond Raux trouve la mort dans un de ces naufrages dans la baie.
Hommages
- Son nom est mentionné sur les monuments commémoratifs suivants :
- Monument aux morts de Cherbourg, avenue de Paris
- Monument commémoratif 1939-1945 à Saint-Lô
- Plaque commémorative 1939-1945 au lycée Victor Grignard à Cherbourg
- Plaque commémorative de son arrestation sur le mur de la Chapelle de la Basse-Melle à Blieux (04).
- Une rue de Cherbourg porte son nom
Sources
- Fiche individuelle sur Mémorial Gen Web
- Fondation pour la mémoire de la déportation.