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En [[1585]], il fait l'oraison funèbre de Ronsard dont il était l'ami.<br>
En [[1585]], il fait l'oraison funèbre de Ronsard dont il était l'ami.<br>
Il entre dans les ordres et est choisi pour prononcer l’éloge de Marie Stuart. Connaissant la haine du roi Henri III pour Élisabeth 1<sup>ère</sup>, il compose une satire sur cette mort tragique. Le roi désapprouve néanmoins ce passage qui est pourtant dans ses vues.<br>
Il entre dans les ordres et est choisi pour prononcer l’éloge de Marie Stuart. Connaissant la haine du roi Henri III pour Élisabeth 1<sup>ère</sup>, il compose une satire sur cette mort tragique. Le roi désapprouve néanmoins ce passage qui est pourtant dans ses vues.<br>
Comprenant qu'il a fait fait une faute politique, Du Perron cherche à se rattraper en faisant l’éloge de Catherine de Médicis.<br>
Comprenant qu'il a fait une faute politique, Du Perron cherche à se rattraper en faisant l’éloge de Catherine de Médicis.<br>
À la mort d’Henri III, il se rallie à Henri IV. qui le fait évêque d'Évreux. Il devient familier d'Henri V. Il reçoit la conversion du roi en la religion catholique.<br>
À la mort d’Henri III, il se rallie à Henri IV qui le fait évêque d'Évreux. Il devient familier d'Henri V. Il reçoit la conversion du roi en la religion catholique.<br>
En [[1595]], le pape Clément VIII accorde l'absolution à Henri IV qui est sous le coup d'une accusation d'hérésie. La cérémonie a lieu à Saint Pierre de Rome en l'absence de du roi. Ce sont les émissaires catholiques Jacques Davy du Perron et Arnauld d'Ossat qui se prosternent aux pieds du pape et reçoivent des coups à la place du roi ainsi que l'absolution du souverain pontife.
En [[1595]], le pape Clément VIII accorde l'absolution à Henri IV qui est sous le coup d'une accusation d'hérésie. La cérémonie a lieu à Saint Pierre de Rome en l'absence du roi. Ce sont les émissaires catholiques Jacques Davy du Perron et Arnauld d'Ossat qui se prosternent aux pieds du pape et reçoivent des coups à la place du roi ainsi que l'absolution du souverain pontife.
L’abjuration d’Henri IV suscite des animosités entre les pasteurs dissidents. Du Perron sort victorieux de tous les affrontements théologiques.<br>
L’abjuration d’Henri IV suscite des animosités entre les pasteurs dissidents. Du Perron sort victorieux de tous les affrontements théologiques.<br>
Du Perron, tout entier à ses ouvrages de controverse et aux soins de son diocèse, semble avoir oublié les agitations de la cour lorsqu’il est appelé pour combattre les doctrines de Philippe Duplessis Mornay, célèbre réformiste.<br>
Du Perron, tout entier à ses ouvrages de controverse et aux soins de son diocèse, semble avoir oublié les agitations de la cour lorsqu’il est appelé pour combattre les doctrines de Philippe Duplessis Mornay, célèbre réformiste.<br>
Il l'emporte une nouvelle fois et ayant appris cette victoire, le pape Clément VIII lui envoie en [[1604]] le bonnet de cardinal.<br>
Il l'emporte une nouvelle fois et ayant appris cette victoire, le pape Clément VIII lui envoie en [[1604]] le bonnet de cardinal.<br>
Quelques mois après, il est envoyé à Rome comme chargé des affaires de France. À peine arrivé à sa nouvelle destination, Clément VIII décède. Au conclave, l’autorité de son éloquence, contribue puissamment à l’élection d’Alexandre de Médicis, frère de la reine de France, sous le nom de Léon XI. <br>
Quelques mois après, il est envoyé à Rome comme chargé des affaires de France. À peine arrivé à sa nouvelle destination, Clément VIII décède. Au conclave, l’autorité de son éloquence contribue puissamment à l’élection d’Alexandre de Médicis, frère de la reine de France, sous le nom de Léon XI. <br>
N’ayant régné que vingt-cinq jours, un nouveau conclave est convoqué, et la faction française, représentée par Du Perron, y prévaut encore par la nomination de Camille Borghèse, sous le nom de Paul V.<br>
Ce dernier n’ayant régné que vingt-cinq jours, un nouveau conclave est convoqué, et la faction française, représentée par Du Perron, y prévaut encore par la nomination de Camille Borghèse, sous le nom de Paul V.<br>
En [[1606]], Du Perron devient archevêque de Sens.<br>
En [[1606]], Du Perron devient archevêque de Sens.<br>
Comme grand aumônier et conseiller de la régence, il apporte des améliorations au collège royal de France, dont il fait rebâtir l’enceinte après la mort d’Henri IV, qui avait approuvé son plan.
Comme grand aumônier et conseiller de la régence, il apporte des améliorations au collège royal de France, dont il fait rebâtir l’enceinte après la mort d’Henri IV, qui avait approuvé son plan.

Version du 11 septembre 2008 à 14:57

Jacques Davy du Perron, né à Saint-Lô le 25 novembre 1556 et mort à Bagnolet le 5 septembre 1618, est un poète et diplomate français.

Son père Julien David, s'étant converti au protestantisme, il est amené dès son enfance à Berne (Suisse) pour échapper aux persécutions.
C’est à son père, médecin et grand érudit qu'il doit ses premières notions de langue latine et de mathématiques. Il apprend seul le grec et l'hébreu. Il apprend aussi la physique.
Vers 1562 , il revient en France avec son père et sa mère. Une nouvelle persécution force la famille à chercher refuge à Jersey.
Ses études et ses progrès dans les sciences appellent sur lui le regard des grands de cette époque ; notamment le comte Jacques de Matignon qui le présente au roi Henri III.
Le comte de Matignon lui fait connaître l’abbé Touchard, abbé de Bellozane, ancien précepteur du cardinal de Vendôme ainsi que l'abbé Desportes. Ce prélat lui représente que tout le mérite qu'il peut avoir ne le mènera à rien s'il n'embrasse pas le catholicisme. Du Perron abjure sa religion protestante. Renonçant au calvinisme, son avancement est levé.
L'abbé Desportes le présente au roi. Il obtient la charge de lecteur du roi et est pourvu d’une pension de deux cents écus.
En 1585, il fait l'oraison funèbre de Ronsard dont il était l'ami.
Il entre dans les ordres et est choisi pour prononcer l’éloge de Marie Stuart. Connaissant la haine du roi Henri III pour Élisabeth 1ère, il compose une satire sur cette mort tragique. Le roi désapprouve néanmoins ce passage qui est pourtant dans ses vues.
Comprenant qu'il a fait une faute politique, Du Perron cherche à se rattraper en faisant l’éloge de Catherine de Médicis.
À la mort d’Henri III, il se rallie à Henri IV qui le fait évêque d'Évreux. Il devient familier d'Henri V. Il reçoit la conversion du roi en la religion catholique.
En 1595, le pape Clément VIII accorde l'absolution à Henri IV qui est sous le coup d'une accusation d'hérésie. La cérémonie a lieu à Saint Pierre de Rome en l'absence du roi. Ce sont les émissaires catholiques Jacques Davy du Perron et Arnauld d'Ossat qui se prosternent aux pieds du pape et reçoivent des coups à la place du roi ainsi que l'absolution du souverain pontife. L’abjuration d’Henri IV suscite des animosités entre les pasteurs dissidents. Du Perron sort victorieux de tous les affrontements théologiques.
Du Perron, tout entier à ses ouvrages de controverse et aux soins de son diocèse, semble avoir oublié les agitations de la cour lorsqu’il est appelé pour combattre les doctrines de Philippe Duplessis Mornay, célèbre réformiste.
Il l'emporte une nouvelle fois et ayant appris cette victoire, le pape Clément VIII lui envoie en 1604 le bonnet de cardinal.
Quelques mois après, il est envoyé à Rome comme chargé des affaires de France. À peine arrivé à sa nouvelle destination, Clément VIII décède. Au conclave, l’autorité de son éloquence contribue puissamment à l’élection d’Alexandre de Médicis, frère de la reine de France, sous le nom de Léon XI.
Ce dernier n’ayant régné que vingt-cinq jours, un nouveau conclave est convoqué, et la faction française, représentée par Du Perron, y prévaut encore par la nomination de Camille Borghèse, sous le nom de Paul V.
En 1606, Du Perron devient archevêque de Sens.
Comme grand aumônier et conseiller de la régence, il apporte des améliorations au collège royal de France, dont il fait rebâtir l’enceinte après la mort d’Henri IV, qui avait approuvé son plan. Il joue un rôle actif aux États généraux de 1614.
Du Perron, fatigué des tracasseries continuelles dont il est l'objet, se retire dans sa maison de Bagnolet où il meurt.