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'''Georges Laisney''', {{date naissance|27|11|1918|Saint-Georges-d'Elle}}, mort au camp d'extermination de Dachau (Allemagne) {{date décès|18|3|1945}}, est un résistant de la [[Manche]].
'''Georges Laisney''', {{date naissance|27|11|1918|Saint-Georges-d'Elle}} et mort au camp d'extermination de Dachau (Allemagne) {{date décès|18|3|1945}}, est un résistant de la [[Manche]], « Mort pour la France ».


==Biographie==
==Biographie==
Au temps des années sombres de l’occupation, Georges Laisney est un des humbles héros de la [[résistance dans la Manche]].  
Au temps des années sombres de l’occupation, Georges Laisney est un des humbles héros de la [[résistance dans la Manche]].  


Cadet d’une famille de Saint-Georges-d’Elle, Georges Laisney s’engage comme volontaire en [[1939]]. En mai [[1940]], il participe aux opérations sur la Somme où sa bravoure au feu lui vaut d’être nommé maréchal des logis et cité à l’ordre de son régiment. Après l’armistice, le pouvoir de Vichy l’envoie combattre en Syrie où, blessé, il est fait prisonnier par les Anglais qui le renvoient des ses foyers en septembre [[1941]].  
Cadet d’une famille de Saint-Georges-d’Elle, Georges Laisney s’engage comme volontaire en [[1939]]. En mai [[1940]], il participe aux opérations sur la Somme où sa bravoure au feu lui vaut d’être nommé maréchal-des-logis et cité à l’ordre de son régiment. Après l’armistice, le pouvoir de Vichy l’envoie combattre en Syrie où, blessé, il est fait prisonnier par les Anglais qui le renvoient dans ses foyers en septembre [[1941]].  


Réformé, Georges Laisney entre au service de l’intendance du département comme rédacteur à la section des fourrages de [[Saint-Lô]]. Durant son temps libre, il anime des troupes de jeunes et des séances au profit des prisonniers. Il crée même une société de musique. Il s’agit en fait d’une « couverture » de ses activités de résistant. Ce militant chrétien profite en effet de sa situation pour venir en aide à des clandestins et pour fabriquer de faux papiers.
Réformé, Georges Laisney entre au service de l’intendance du département comme rédacteur à la section des fourrages de [[Saint-Lô]]. Durant son temps libre, il anime des troupes de jeunes et des séances au profit des prisonniers. Il crée même une société de musique. Il s’agit en fait d’une « couverture » de ses activités de résistant. Ce militant chrétien profite en effet de sa situation pour venir en aide à des clandestins et pour fabriquer de faux papiers.
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{{Notes et références}}
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==Hommages==
Son nom est mentionné sur les monuments commémoratifs suivants :
* [[Monument aux morts de Cherbourg]]
* [[Monument aux morts de Saint-Pierre-de-Semilly]]
* [[Prison de Saint-Lô|Monument commémoratif 1939-1945]] à [[Saint-Lô]]
* Nécropole nationale Le Struthof à Natzwiller (Bas-Rhin)


==Source==
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* ''[[Revue de la Manche]]'' - Avril 1994 - Numéro spécial du cinquantenaire du Débarquement - Témoignages recueillis par l’historien [[Edmond Lemonchois]].
* ''[[Revue de la Manche]]'' - Avril 1994 - Numéro spécial du cinquantenaire du Débarquement - Témoignages recueillis par l’historien [[Edmond Lemonchois]].


{{DEFAULTSORT:Laisney, Georges 1918}}
== Articles connexes ==
* [[Laisney]]
* [[Résistance dans la Manche]]
 
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[[Catégorie:Biographie]]
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[[Catégorie:Décès à 26 ans]]
[[Catégorie:Déporté de la Manche]]
[[Catégorie:Déporté de la Manche]]
[[Catégorie:Mort pour la France]]
[[Catégorie:Résistant de la Manche]]
[[Catégorie:Résistant de la Manche]]

Dernière version du 8 août 2022 à 17:00

Georges Laisney, né à Saint-Georges-d'Elle le 27 novembre 1918 et mort au camp d'extermination de Dachau (Allemagne) le 18 mars 1945, est un résistant de la Manche, « Mort pour la France ».

Biographie

Au temps des années sombres de l’occupation, Georges Laisney est un des humbles héros de la résistance dans la Manche.

Cadet d’une famille de Saint-Georges-d’Elle, Georges Laisney s’engage comme volontaire en 1939. En mai 1940, il participe aux opérations sur la Somme où sa bravoure au feu lui vaut d’être nommé maréchal-des-logis et cité à l’ordre de son régiment. Après l’armistice, le pouvoir de Vichy l’envoie combattre en Syrie où, blessé, il est fait prisonnier par les Anglais qui le renvoient dans ses foyers en septembre 1941.

Réformé, Georges Laisney entre au service de l’intendance du département comme rédacteur à la section des fourrages de Saint-Lô. Durant son temps libre, il anime des troupes de jeunes et des séances au profit des prisonniers. Il crée même une société de musique. Il s’agit en fait d’une « couverture » de ses activités de résistant. Ce militant chrétien profite en effet de sa situation pour venir en aide à des clandestins et pour fabriquer de faux papiers.

Accusé d’avoir fait passer la frontière espagnole à des jeunes gens, il est arrêté par la Gestapo le 20 avril 1943 après avoir été dénoncé par un de ses amis. D’abord emprisonné à Saint-Lô, à La Rochelle, à Fresnes et au fort de Romainville.

Le 25 novembre 1943, 56 Français, 4 Polonais et 1 Belge venant des prisons parisiennes sont regroupés dans un wagon cellulaire à la gare de l’Est. Parmi eux, Georges Laisney quitte Paris vers le camp de concentration de Natzweiler-Struthof. Ces déportés sont classés N.N. [1]. Parmi les autres déportés de ce transport se trouvent également les Manchois Caillard, Culeron, Gourdier, Lepicq et Loison.

Georges Laisney se voit attribuer le matricule 6278. Il intègre la prison de Brieg située près de Breslau en Silésie ; puis à Kochem où il travaille à la construction d’une usine souterraine.

Il intègre ensuite le camp de Gross Rosen dans la même région. La surpopulation entraîne la propagation d'une épidémie de typhus. Entre le 8 février et le 23 mars 1945, le camp est évacué vers les camps de Buchenwald, Flossenbürg, Dachau et Dora. Plus de 30 000 détenus sont ainsi embarqués dans des trains découverts, conditions entraînant une effroyable hécatombe.

Georges Laisney est transféré au camp d’extermination de Dachau où il meurt peu après son arrivée. Son corps n'a jamais été retrouvé.

Notes et références

  1.  Nacht und Nebel.

Hommages

Son nom est mentionné sur les monuments commémoratifs suivants :

Source

Bibliographie

Articles connexes