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Après la guerre, il est maître d'études au collège Rollin, à Paris, chargé d'un cours de dessin. Il se consacre entièrement à son œuvre, signant ses premiers dessins du pseudonyme de « Tohub », et se partageant entre Paris et Londres. C'est dans cette dernière ville qu'il se marie.
Après la guerre, il est maître d'études au collège Rollin, à Paris, chargé d'un cours de dessin. Il se consacre entièrement à son œuvre, signant ses premiers dessins du pseudonyme de « Tohub », et se partageant entre Paris et Londres. C'est dans cette dernière ville qu'il se marie.


Illustrateur, il se spécialise dans l'eau-forte, notamment pour les œuvres de [[Jules Barbey d'Aurevilly]]. Peintre, il est celui des paysages maritimes et des ambiances crépusculaires.
Sa production artistique utilise diverses techniques : peinture à l’huile, gouache, aquarelle et estampe. Peintre, il est celui des campagnes pittoresques, des paysages maritimes et des ambiances crépusculaires et brumeuses. Illustrateur, il se spécialise dans l'eau-forte, à partir de ses premiers essais à l’eau-forte vers 1873-1874. Proche du critique Philippe Burty, il participe à la revue ''Paris à l’eau-forte'' de Roger Lesclide entre 1874 et 1876 et illustre l’éditeur Lemerre les œuvres de [[Jules Barbey d'Aurevilly]] (''Une vieille maîtresse'', ''L’Ensorcelée'', ''Le Chevalier Destouches'') et les ''Lettres de mon moulin'' d’Alphonse Daudet. En 1889, il fonde avec Guérard, Goeneutte, Pissarro et Bracquemond, la société des Peintres-graveurs, qui expose chez Durand-Ruel.  


En [[2008]], la famille Wieviorka lègue une dizaine de croquis et toiles du peintre au [[musée Thomas-Henry]] de [[Cherbourg-Octeville]].
En [[2008]], la famille Wieviorka lègue une dizaine de croquis et toiles du peintre au [[musée Thomas-Henry]] de [[Cherbourg-Octeville]].

Version du 4 octobre 2017 à 23:39

Félix Buhot par Loÿs Delteil.

Félix Buhot, né à Valognes le 9 juillet 1847, mort à Paris le 26 avril 1898, est un peintre et graveur aquafortiste de la Manche.

Il est l'illustrateur de plusieurs romans de Jules Barbey d'Aurevilly et des Lettres de mon moulin d'Alphonse Daudet.

Biographie

Nocturne à l'entrée de l'église de Valognes (vers 1872)
Ex-libris pour L’Ensorcelée.

Félix Buhot est reçu au baccalauréat en 1865 à Caen (Calvados). Il part à Paris pour poursuivre des études de lettres. Mais il se consacre très vite à sa vocation artistique. Il entre à l'école de Lecocq de Boisbaudran, puis à l'école des Beaux-arts. Il est l'élève d'Isidore Pils (1813-1875), puis de Jules Noël (1810-1881), tout en étant, pour assurer sa subsistance, le secrétaire du député de Valognes, le général Jacques Félix Meslin.

Après la guerre, il est maître d'études au collège Rollin, à Paris, chargé d'un cours de dessin. Il se consacre entièrement à son œuvre, signant ses premiers dessins du pseudonyme de « Tohub », et se partageant entre Paris et Londres. C'est dans cette dernière ville qu'il se marie.

Sa production artistique utilise diverses techniques : peinture à l’huile, gouache, aquarelle et estampe. Peintre, il est celui des campagnes pittoresques, des paysages maritimes et des ambiances crépusculaires et brumeuses. Illustrateur, il se spécialise dans l'eau-forte, à partir de ses premiers essais à l’eau-forte vers 1873-1874. Proche du critique Philippe Burty, il participe à la revue Paris à l’eau-forte de Roger Lesclide entre 1874 et 1876 et illustre l’éditeur Lemerre les œuvres de Jules Barbey d'Aurevilly (Une vieille maîtresse, L’Ensorcelée, Le Chevalier Destouches) et les Lettres de mon moulin d’Alphonse Daudet. En 1889, il fonde avec Guérard, Goeneutte, Pissarro et Bracquemond, la société des Peintres-graveurs, qui expose chez Durand-Ruel.

En 2008, la famille Wieviorka lègue une dizaine de croquis et toiles du peintre au musée Thomas-Henry de Cherbourg-Octeville.

« Un martyr de l'estampe »

« (...) Son approche obstinée, d'une perfection impressionniste, exigeait de Buhot un labeur épuisant, des essais sans nombre (...). À force de corrections, de remaniements, Buhot finit par rendre la fluidité, la mouvance, la lumière des lieux aimés, la Bretagne, l'Angleterre, la Normandie et tout d'abord Paris. Pourtant, féru de poésie, il rêvait d'illustrer les romantiques. Il y avait réalisé la parfaite symbiose du texte et de l'image (...). Ah ! si les « épreuves » lui en avaient laissé le temps, alors que la mort le guettait au seuil de sa cinquante et unième année... » [1].

Expositions

Collections

Le musée Thomas-Henry possède 166 œuvres de Félix Buhot, soit 137 estampes, 16 dessins préparatoires et 13 peintures, provenant d'acquisitions (gravures en 2001, 2004 et 2005), de legs (10 peintures par M. Wievorka en 2008) et de don (Spleen et Idéal, dessin sur bois, par la SAMMCC en 2005).

En 2014, la Société des amis et monuments de Cherbourg donne à la ville de Cherbourg une huile sur carton intitulée « Les oies », achetée lors d'une vente à l'hôtel Drouot à Paris, qui viendra enrichir les collections du musée Thomas-Henry [2].

Hommage

Bibliographie

Livres
  • Pierre Leberruyer, Félix Buhot, éd. Manche-Tourisme, 1978
  • Jean-Luc Dufresne, Félix Buhot (1847-1898). Étude et catalogue raisonné des peintures, pastels, aquarelles et gouaches, 322 p., 1981 (thèse)
Articles
  • Charles Hamel, « Un grand artiste valognais : Félix Buhot », Mémoires de la Société nationale académique de Cherbourg, vol. XXIII, 1942
  • Pierre Leberruyer, « Félix Buhot, illustrateur des trois romans de Barbey d'Aurevilly », Revue du département de la Manche, n° 163, 1999

Filmographie

  • Félix Buhot, un itinéraire romantique, de Jean-Luc Dufresne, 1983

Notes et références

  1. Jean-Marie Dunoyer, « Un martyr de l'estampe », Le Monde, 17 octobre 1980.
  2. Ouest-France, 22 février 2014.

Lien interne