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Christian Dior

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Dior au jardin

Christian Dior, né à Granville le 21 janvier 1905 et décédé à Montecatini, en Italie, le 24 octobre 1957 est un couturier de la Manche, de réputation mondiale.

Le musée Richard Anacréon de Granville lui consacre sa première exposition en 1987.

Un musée est désormais consacré à son œuvre : la maison et le jardin Dior, à Granville.

Biographie

La maison qu'habitait Christian Dior à Granville.
Une robe dessinée par Christian Dior (Musée d'Indianapolis, USA).

Fils de l'industriel granvillais Maurice Dior, Christian Dior naît dans la maison Les Haubans, rue Maurice-Orange, bâtie à l'emplacement d'une ancienne corderie[1]. Il grandit dans la villa Les Rhumbs, acquise par ses parents en 1905[2].

Il quitte sa ville natale aussitôt après la Première Guerre mondiale, en 1919, pour rejoindre Paris, où il ouvre une galerie d'art. Il y expose Matisse, Picasso, et même Salvador Dali. En 1935, après son service militaire, il devient illustrateur de mode pour Le Figaro Illustré.

Après le krach boursier de 1929, sa famille essuie un sérieux revers de fortune. Elle quitte la Normandie pour se réfugier dans le sud de la France. Le père de Christian Dior y acquiert une maison modeste « où le jeune homme, alors dessinateur dans des maisons de couture parisiennes (...) laissera s'épanouir ses talents de parfumeur » [3].

En 1938, il réussit à se faire engager comme modéliste chez Robert Piguet. Il y signe trois collections. En 1941, il rejoint la maison Lucien Lelong. En 1942, il commence à travailler comme costumier pour le cinéma [4]. Huit films bénéficient de son talent, jusqu'en 1947 [4].

Soutenu financièrement par Lucien Boussac, Christian Dior fonde sa propre maison de couture au sortir de la Seconde Guerre mondiale. Il s'installe à Paris, avenue Montaigne. Dès 1947, il connaît un succès international en présentant à New York sa collection Corolle. Le style « new look » est né, qu'il définit comme la mode « de la jeunesse et de l'avenir » et du « retour au seyant et au joli dont les femmes avaient été privées depuis bien des lustres » [5]. La suite n'est qu'une collection de succès.

Il est le premier couturier à créer autour de son nom un empire du luxe en utilisant des licences internationales permettant la vente de parfums, cosmétiques, bas, etc. sous la marque « CD », emblême reconnue mondialement[2].

En octobre 1957, l'hebdomadaire américain Time met son portrait à la une, consacrant ainsi sa notoriété mondiale.

Christian Dior meurt d'une crise cardiaque en 1957, alors qu'il séjourne en Italie.

Yves Saint-Laurent prend sa suite à la tête de la maison Dior, à Paris. Il la quitte en 1960.

Son attachement à Granville

Né à Granville, Christian Dior y passe toute sa jeunesse, jusqu'à son départ pour Paris.

Il reste très attaché à sa ville natale, « bien que je n'y retourne jamais », concède-t-il [5].

« La maison de mon enfance, j'en garde le souvenir le plus tendre et le plus émerveillé. Ma vie, mon style, doivent presque tout à sa situation et à son architecture. » [6].

Hommages

Timbre-poste (1953).

Le 24 avril 1953, l'administration des PTT édite un timbre poste qui célèbre la haute couture française en reproduisant un modèle du couturier granvillais. Le timbre, d'une valeur faciale de 3 F, est dessiné par Pierre Gandon et gravé par Jules Piel. Il est tiré à 29,94 millions d'exemplaires. Il est retiré de la vente le 4 septembre 1954.

La villa de son enfance Les Rhumbs abrite le musée Christian-Dior.

Vente aux enchères

Le tailleur gris et blanc signé Christian Dior, que porte Ingrid Bergman dans le film d'Anatole Litvak Aimez-vous Brahms ? (Goodbye Again), est adjugé 42 000 € lors d'une vente aux enchères organisée le 10 juillet 2011 à Saint-Pair-sur-Mer [7].

Bibliographie

De Christian Dior
  • Christian Dior et moi, Bibliothèque Amiot Dumont, 1956, réédition La Librairie Vuivert, 2011
Sur Christian Dior
  • Marie-France Pochna, Christian Dior, Flammarion, 2004

Notes et références

  1. Aujourd'hui, la maison se divise entre Les Haubans au n° 5, et La Hune, au n° 7, « Du côté de chez Dior », Granville Magazine n° 66, octobre 2006.
  2. 2,0 et 2,1 Yves Lecouturier, Demeures célèbres de Normandie, OREP, Cully, 2010. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « yves » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
  3. Carole Paufique, « À Grasse, Christian Dior se révèle parfumeur », Paris Match, 21 octobre 2010.
  4. 4,0 et 4,1 Jean-Christophe Lalay, « Dior fait son cinéma tout l'été à Granville », Ouest-France, 10 mai 2012.
  5. 5,0 et 5,1 Christian Dior, Christian Dior et moi, Bibliothèque Amiot Dumont, 1956.
  6. Cité par Ouest-France, 5-6 mars 2011.
  7. Christophe Penot, « Le tailleur Dior de Bergman adjugé 42 000 € », Ouest-France, 16-17 juillet 2011.

Article connexe

Liens externes