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'''Christian Dior''', né à [[Granville]] le [[21 janvier]] [[1905]] et décédé à Montecatini, en Italie, le [[24 octobre]] [[1957]] est un couturier de la [[Manche]], de réputation mondiale.
'''Christian Dior''', né à [[Granville]] le [[21 janvier]] [[1905]], mort à Montecatini (Italie), le [[24 octobre]] [[1957]] est un couturier de la [[Manche]], de réputation mondiale.


==Biographie==
==Biographie==


[[Fichier:Granville - Maison et Musée de Dior.jpg|thumb|right|La maison qu'habitait Christian Dior à Granville.]]
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[[File:Christian Dior Dress.jpg|thumb|right|Une robe dessinée par Christian Dior  (Musée d'Indianapolis, USA).]]
[[Fichier:Christian Dior Dress.jpg|thumb|right|190px|Une robe dessinée par Christian Dior  (Musée d'Indianapolis, USA).]]
Fils de l'industriel granvillais [[Maurice Dior]], Christian Dior naît dans la maison ''Les Haubans'', [[Rue Maurice-Orange (Granville)|rue Maurice-Orange]], bâtie à l'emplacement d'une ancienne corderie<ref>Aujourd'hui, la maison se divise entre ''Les Haubans'' au n° 5, et ''La Hune'', au n° 7, « Du côté de chez Dior », ''Granville Magazine'' n° 66, octobre 2006.</ref>. Il grandit dans la villa ''Les Rhumbs'', acquise par ses parents en [[1905]]<ref name="yves">Yves Lecouturier, ''Demeures célèbres de Normandie'', OREP, Cully, 2010.</ref>.
[[Fichier:Christian Dior (Moscow exhibition, 2011) 26.jpg|thumb|left|170px|''Bar Suit'' (1947).]]


Il quitte sa ville natale en [[1911]], pour rejoindre Paris, où il ouvre une galerie d'art après son diplôme à Science Po Paris<ref name=dico>''Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche'', tome 1, Jean-François Hamel, sous la direction de René Gautier, ISBN 2891454190</ref>. Il y expose Matisse, Picasso, et même Salvador Dali. En [[1935]], après son service militaire, il devient illustrateur de mode pour ''Le Figaro Illustré''.  
Fils de l'industriel granvillais [[Maurice Dior]] ([[1873]]-[[1946]]), Christian Dior naît dans la maison ''Les Haubans'', [[Rue Maurice-Orange (Granville)|rue Maurice-Orange]], bâtie à l'emplacement d'une ancienne corderie <ref>Aujourd'hui, la maison se divise entre ''Les Haubans'' au n° 5, et ''La Hune'', au n° 7, « Du côté de chez Dior », ''Granville Magazine'' n° 66, octobre 2006.</ref>. Il grandit dans la villa ''Les Rhumbs'', acquise par ses parents en [[1905]] <ref>Yves Lecouturier, ''Demeures célèbres de Normandie'', Orep, Cully, 2010.</ref>.
 
Il quitte sa ville natale en [[1911]], pour rejoindre Paris, où il ouvre une galerie d'art après son diplôme à Science Po Paris <ref name=dico>''Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche'', tome 1, Jean-François Hamel, sous la direction de René Gautier, ISBN 2891454190</ref>. Il y expose Matisse, Picasso, et même Salvador Dali. En [[1935]], après son service militaire, il devient illustrateur de mode pour ''Le Figaro Illustré''.  


Après le krach boursier de [[1929]], sa famille essuie un sérieux revers de fortune. Elle quitte la [[Normandie]] pour se réfugier dans le sud de la France. Le père de Christian Dior y acquiert une maison modeste  « où le jeune homme, alors dessinateur dans des maisons de couture parisiennes (...) laissera s'épanouir ses talents de parfumeur » <ref>Carole Paufique, « À Grasse, Christian Dior se révèle parfumeur », ''Paris Match'', 21 octobre 2010. </ref>.
Après le krach boursier de [[1929]], sa famille essuie un sérieux revers de fortune. Elle quitte la [[Normandie]] pour se réfugier dans le sud de la France. Le père de Christian Dior y acquiert une maison modeste  « où le jeune homme, alors dessinateur dans des maisons de couture parisiennes (...) laissera s'épanouir ses talents de parfumeur » <ref>Carole Paufique, « À Grasse, Christian Dior se révèle parfumeur », ''Paris Match'', 21 octobre 2010. </ref>.
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Soutenu financièrement par Marcel Boussac, Christian Dior fonde sa propre maison de couture au sortir de la [[Seconde Guerre mondiale]]. Il l'installe au 30 avenue Montaigne, à Paris. Le [[12 février]] [[1947]], il présente 90 modèles printemps-été de la collection ''Corolle''. Il connaît un succès international. Le style « new look » est né, qu'il définit comme la mode « de la jeunesse et de l'avenir » et du « retour au seyant et au joli dont les femmes avaient été privées depuis bien des lustres » <ref name=CD1>Christian Dior, ''Christian Dior et moi'', Bibliothèque Amiot Dumont, 1956. </ref>. La suite n'est qu'une collection de succès.
Soutenu financièrement par Marcel Boussac, Christian Dior fonde sa propre maison de couture au sortir de la [[Seconde Guerre mondiale]]. Il l'installe au 30 avenue Montaigne, à Paris. Le [[12 février]] [[1947]], il présente 90 modèles printemps-été de la collection ''Corolle''. Il connaît un succès international. Le style « new look » est né, qu'il définit comme la mode « de la jeunesse et de l'avenir » et du « retour au seyant et au joli dont les femmes avaient été privées depuis bien des lustres » <ref name=CD1>Christian Dior, ''Christian Dior et moi'', Bibliothèque Amiot Dumont, 1956. </ref>. La suite n'est qu'une collection de succès.


[[Fichier:Dior-time-1957.jpg|thumb|left|110px|''Time Magazine'', 4 mars 1957.]]
[[Fichier:Dior-time-1957.jpg|thumb|left|120px|''Time Magazine'', 4 mars 1957.]]


Il est le premier couturier à créer autour de son nom un empire du luxe en utilisant des licences internationales permettant la vente de parfums, cosmétiques, bas, etc. sous la marque « CD », emblême reconnue mondialement<ref name="yves">Yves Lecouturier, ''Célèbres de Normandie'', OREP, Cully, 2007.</ref>.
Il est le premier couturier à créer autour de son nom un empire du luxe en utilisant des licences internationales permettant la vente de parfums, cosmétiques, bas, etc. sous la marque « CD », emblême reconnue mondialement<ref>Yves Lecouturier, ''Célèbres de Normandie'', Orep, Cully, 2007.</ref>.


En mars [[1957]], l'hebdomadaire américain ''Time'' met son portrait à la une, consacrant ainsi sa notoriété mondiale.
En mars [[1957]], l'hebdomadaire américain ''Time'' met son portrait à la une, consacrant ainsi sa notoriété mondiale.
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==Hommages==
==Hommages==
[[Fichier:Timbre-dior-1953.jpg|thumb|right|Timbre-poste (1953).]]
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Le [[24 avril]] [[1953]], l'administration des PTT édite un timbre poste qui célèbre la haute couture française en reproduisant un modèle du couturier granvillais. Le timbre, d'une valeur faciale de 3 F, est dessiné par Pierre Gandon et gravé par Jules Piel. Il est tiré à 29,94 millions d'exemplaires. Il est retiré de la vente le [[4 septembre]] [[1954]].
Le [[24 avril]] [[1953]], l'administration des PTT édite un timbre poste qui célèbre la haute couture française en reproduisant un modèle du couturier granvillais. Le timbre, d'une valeur faciale de 3 F, est dessiné par Pierre Gandon et gravé par Jules Piel. Il est tiré à 29,94 millions d'exemplaires. Il est retiré de la vente le [[4 septembre]] [[1954]].



Version du 8 avril 2017 à 10:26

Dior au jardin

Christian Dior, né à Granville le 21 janvier 1905, mort à Montecatini (Italie), le 24 octobre 1957 est un couturier de la Manche, de réputation mondiale.

Biographie

La maison qu'habitait Christian Dior à Granville.
Une robe dessinée par Christian Dior (Musée d'Indianapolis, USA).
Bar Suit (1947).

Fils de l'industriel granvillais Maurice Dior (1873-1946), Christian Dior naît dans la maison Les Haubans, rue Maurice-Orange, bâtie à l'emplacement d'une ancienne corderie [1]. Il grandit dans la villa Les Rhumbs, acquise par ses parents en 1905 [2].

Il quitte sa ville natale en 1911, pour rejoindre Paris, où il ouvre une galerie d'art après son diplôme à Science Po Paris [3]. Il y expose Matisse, Picasso, et même Salvador Dali. En 1935, après son service militaire, il devient illustrateur de mode pour Le Figaro Illustré.

Après le krach boursier de 1929, sa famille essuie un sérieux revers de fortune. Elle quitte la Normandie pour se réfugier dans le sud de la France. Le père de Christian Dior y acquiert une maison modeste « où le jeune homme, alors dessinateur dans des maisons de couture parisiennes (...) laissera s'épanouir ses talents de parfumeur » [4].

En 1938, il réussit à se faire engager comme modéliste chez Robert Piguet. Il y signe trois collections. En 1941, il rejoint la maison Lucien Lelong. En 1942, il commence à travailler comme costumier pour le cinéma [5]. Huit films bénéficient de son talent, jusqu'en 1947 [5].

Soutenu financièrement par Marcel Boussac, Christian Dior fonde sa propre maison de couture au sortir de la Seconde Guerre mondiale. Il l'installe au 30 avenue Montaigne, à Paris. Le 12 février 1947, il présente 90 modèles printemps-été de la collection Corolle. Il connaît un succès international. Le style « new look » est né, qu'il définit comme la mode « de la jeunesse et de l'avenir » et du « retour au seyant et au joli dont les femmes avaient été privées depuis bien des lustres » [6]. La suite n'est qu'une collection de succès.

Time Magazine, 4 mars 1957.

Il est le premier couturier à créer autour de son nom un empire du luxe en utilisant des licences internationales permettant la vente de parfums, cosmétiques, bas, etc. sous la marque « CD », emblême reconnue mondialement[7].

En mars 1957, l'hebdomadaire américain Time met son portrait à la une, consacrant ainsi sa notoriété mondiale.

Christian Dior meurt en 1957, victime d'une crise cardiaque, alors qu'il joue aux cartes dans un grand hôtel, lors d'un séjour en Italie [8]. Il a 52 ans.

Il est inhumé à Callian (Var).

Yves Saint-Laurent prend sa suite à la tête de la maison Dior, à Paris. Il la quitte en 1960.

Son attachement à Granville

Né à Granville, Christian Dior y passe toute sa jeunesse, jusqu'à son départ pour Paris.

Il reste très attaché à sa ville natale, « bien que je n'y retourne jamais », concède-t-il [6].

« La maison de mon enfance, j'en garde le souvenir le plus tendre et le plus émerveillé. Ma vie, mon style, doivent presque tout à sa situation et à son architecture. » [9].

Hommages

Timbre-poste (1953).

Le 24 avril 1953, l'administration des PTT édite un timbre poste qui célèbre la haute couture française en reproduisant un modèle du couturier granvillais. Le timbre, d'une valeur faciale de 3 F, est dessiné par Pierre Gandon et gravé par Jules Piel. Il est tiré à 29,94 millions d'exemplaires. Il est retiré de la vente le 4 septembre 1954.

Le musée Richard Anacréon de Granville lui consacre sa première exposition en 1987.

Les jardins de la villa de son enfance Les Rhumbs prend le nom de jardin Christian-Dior en 1957 et abrite le musée Christian-Dior, consacré à son œuvre.

Vente aux enchères

Le tailleur gris et blanc signé Christian Dior, que porte Ingrid Bergman dans le film d'Anatole Litvak Aimez-vous Brahms ? (Goodbye Again), est adjugé 42 000 € lors d'une vente aux enchères organisée le 10 juillet 2011 à Saint-Pair-sur-Mer [10].

Bibliographie

De Christian Dior
  • Christian Dior et moi, Bibliothèque Amiot Dumont, 1956, réédition La Librairie Vuivert, 2011
Sur Christian Dior
  • Marie-France Pochna, Christian Dior, Flammarion, 2004

Notes et références

  1. Aujourd'hui, la maison se divise entre Les Haubans au n° 5, et La Hune, au n° 7, « Du côté de chez Dior », Granville Magazine n° 66, octobre 2006.
  2. Yves Lecouturier, Demeures célèbres de Normandie, Orep, Cully, 2010.
  3. Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 1, Jean-François Hamel, sous la direction de René Gautier, ISBN 2891454190
  4. Carole Paufique, « À Grasse, Christian Dior se révèle parfumeur », Paris Match, 21 octobre 2010.
  5. 5,0 et 5,1 Jean-Christophe Lalay, « Dior fait son cinéma tout l'été à Granville », Ouest-France, 10 mai 2012.
  6. 6,0 et 6,1 Christian Dior, Christian Dior et moi, Bibliothèque Amiot Dumont, 1956.
  7. Yves Lecouturier, Célèbres de Normandie, Orep, Cully, 2007.
  8. « Francis Huster, « J'ai vu mourir Christian Dior », Paris Match, 30 janvier 2013.
  9. Cité par Ouest-France, 5-6 mars 2011.
  10. Christophe Penot, « Le tailleur Dior de Bergman adjugé 42 000 € », Ouest-France, 16-17 juillet 2011.

Articles connexes

Liens externes