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Il est souvent associé à son frère [[Aristide Frémine]] ([[1837]]-[[1897]]).
Il est souvent associé à son frère [[Aristide Frémine]] ([[1837]]-[[1897]]).


== Biographie ==
== Biographie ==
Né à Villedieu d'une famille d'origine [[Bricquebec|bricquebétaise]], Charles Frémine fait ses études au collège de [[Cherbourg-Octeville|Cherbourg]], commence à travailler aux Contributions indirectes, puis aux Chemins de fer de l'Ouest, mais souhaitant effectuer une carrière littéraire, il rejoint son frère aîné Aristide dans la région parisienne. Devenu journaliste, il collabore à de nombreux journaux et revues dans les trente années qui suivent : ''Le Siècle'', ''Le Rappel'', ''La Justice'', ''La Jeune France'', ''L'Artiste'', ''Le Cercle'', ''La Revue du Monde nouveau'', ''La Renaissance littéraire et artistique'', ''Les Annales politiques et littéraires'', etc., où il livre articles, chroniques, critiques et poésies. Dès 1868, il contribue même à la création de la revue ''Le Voyageur de commerce''.
Né à Villedieu d'une famille d'origine [[Bricquebec|bricquebétaise]], Charles Frémine fait ses études au collège de [[Cherbourg-Octeville|Cherbourg]] et commence sa vie professionnelle aux Contributions indirectes comme son père et son frère avant lui. Il passe ensuite aux Chemins de fer de l'Ouest mais souhaitant effectuer une carrière littéraire, il abandonne le travail de bureau en [[1867]] et part rejoindre son frère aîné Aristide dans la région parisienne. Dès l'année suivante, il contribue à la création d'une revue, ''Le Voyageur de commerce'', qui ne survivra pas à la guerre franco-prussienne.
 
Pendant le siège de Paris, il s'engage dans le régiment d'artillerie de la Garde nationale.
 
La paix revenue, il devient journaliste et, pendant les trente années qui suivent, il collabore à de nombreux journaux et revues : ''Le Siècle'', ''Le Rappel'', ''La Justice'', ''La Jeune France'', ''L'Artiste'', ''Le Cercle'', ''La Revue du Monde nouveau'', ''La Renaissance littéraire et artistique'', ''Les Annales politiques et littéraires'', etc., où il livre articles, chroniques, critiques et poésies.


Il fréquente régulièrement le salon de Nina de Villard, où il côtoie notamment Charles Cros, Maurice Rollinat, Jean Richepin et Auguste de Chatillon avec lesquels il publie ''Les dixains réalistes'' en 1876. Avec plusieurs d'entre eux, il rejoint dès 1878 le club littéraire des ''Hydropathes'' et la revue du même nom.
Il fréquente régulièrement le salon de Nina de Villard, où il côtoie notamment Charles Cros, Maurice Rollinat, Jean Richepin et Auguste de Chatillon avec lesquels il publie ''Les dixains réalistes'' en 1876. Avec plusieurs d'entre eux, il rejoint dès 1878 le club littéraire des ''Hydropathes'' et la revue du même nom.


En [[1911]], la revue ''L'Hippogriffe'' le décrira comme « vif, gouailleur, d'une humeur endiablée, indépendant, pétulant, insouciant, joignant, aux allures d'un héros de Murger, les qualités et les défauts d'un parfait bohême »<ref>Manuel Manquez, ''L'Hippogriffe'', avril 1911, cité dans ''Quand Bricquebec honore ses poètes'', Imprimerie commerciale, Cherbourg, 1964 </ref>.
En [[1911]], la revue ''L'Hippogriffe'' le décrira comme « vif, gouailleur, d'une humeur endiablée, indépendant, pétulant, insouciant, joignant, aux allures d'un héros de Murger, les qualités et les défauts d'un parfait bohème »<ref>Manuel Manquez, ''L'Hippogriffe'', avril 1911, cité dans ''Quand Bricquebec honore ses poètes'', Imprimerie commerciale, Cherbourg, 1964 </ref>.


Au fil des années, Charles Frémine publie plusieurs recueils de poésies, mais aussi plusieurs volumes de contes. Il sort aussi deux ouvrages en collaboration avec son frère Aristide dont il reste très proche.
Au fil des années, Charles Frémine publie plusieurs recueils de poésies, mais aussi plusieurs volumes de prose, essentiellement des contes ou des récits. Il sort aussi deux ouvrages en collaboration avec son frère Aristide dont il reste très proche.


Son inspiration doit beaucoup à la nature et au Cotentin, à Bricquebec notamment, ce qui le fait classer souvent comme écrivain régionaliste.
Le [[Cotentin]] étant très présent dans son œuvre, on l'a souvent classé comme un écrivain régionaliste, mais son audience a longtemps été plus large. Sa description de la nature, des animaux comme des plantes, a conduit à intégrer ses textes dans de nombreuses anthologies, ainsi que dans les manuels de lecture des écoliers dans la première partie du XXe siècle.


Souvent reprise dans des anthologies, sa poésie ''Les Pommiers'' reste probablement sa production la plus célèbre. Elle a d'ailleurs été mise en musique par un Bricquebétais, Eugène Vaasche, et reste bien connue sous cette forme en Normandie.
''Les Pommiers'' et ''Noël normand'' restent probablement ses poésies les plus célèbres. La mise en musique de la première par un Bricquebétais, Eugène Vaasche, en [[1929]] a renforcé à sa popularité en Normandie.


Très atteint par la disparition de son frère et atteint d'une affection du larynx qui se révèle incurable, il se donne la mort dans son appartement parisien le 10 juin 1906.
Très atteint par la disparition de son frère et souffrant d'une affection du larynx qui se révèle incurable, il se donne la mort dans son appartement parisien de la rue d'Assas le 10 juin 1906.


== Œuvres ==
== Œuvres ==
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== Liens externes ==
== Liens externes ==
* [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54898014.r=.langFR à lire sur Gallica] à lire sur Gallica
* [http://www.e-monumen.net/index.php?option=com_monumen&monumenTask=monumenDetails&monumenId=9096&Itemid=19 Dossier sur le monument aux frères Aristide et Charles Frémine à Bricquebec]
* [http://www.patrimoine-de-france.org/oeuvres/richesses-13-4192-34743-P80344-80800.html Dossier sur le monument aux frères Frémine à Bricquebec]
* [http://fr.wikisource.org/wiki/Anthologie_des_po%C3%A8tes_fran%C3%A7ais_du_XIX%C3%A8me_si%C3%A8cle/Charles_Fr%C3%A9mine ''Les pommiers'' sur Wikisource]]
* [http://www.bmlisieux.com/archives/fremin01.htm ''Le Roi des Écréhou'']
* [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k124572g/f352.image.r=noel%20normand%20fremine.langFR ''Noël normand'' sur Gallica (2 pages)]
* [http://www.bmlisieux.com/archives/fremin01.htm ''Le Roi des Écréhou'' en mode texte sur le site de la bibliothèque de Lisieux]


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Version du 18 août 2014 à 20:02

Charles Frémine (1841-1906)

Armand Charles Camille Frémine, né à Villedieu-les-Poêles le 3 mai 1841 et décédé à Paris le 10 juin 1906, est un écrivain et un journaliste de la Manche.

Il est souvent associé à son frère Aristide Frémine (1837-1897).


Biographie

Né à Villedieu d'une famille d'origine bricquebétaise, Charles Frémine fait ses études au collège de Cherbourg et commence sa vie professionnelle aux Contributions indirectes comme son père et son frère avant lui. Il passe ensuite aux Chemins de fer de l'Ouest mais souhaitant effectuer une carrière littéraire, il abandonne le travail de bureau en 1867 et part rejoindre son frère aîné Aristide dans la région parisienne. Dès l'année suivante, il contribue à la création d'une revue, Le Voyageur de commerce, qui ne survivra pas à la guerre franco-prussienne.

Pendant le siège de Paris, il s'engage dans le régiment d'artillerie de la Garde nationale.

La paix revenue, il devient journaliste et, pendant les trente années qui suivent, il collabore à de nombreux journaux et revues : Le Siècle, Le Rappel, La Justice, La Jeune France, L'Artiste, Le Cercle, La Revue du Monde nouveau, La Renaissance littéraire et artistique, Les Annales politiques et littéraires, etc., où il livre articles, chroniques, critiques et poésies.

Il fréquente régulièrement le salon de Nina de Villard, où il côtoie notamment Charles Cros, Maurice Rollinat, Jean Richepin et Auguste de Chatillon avec lesquels il publie Les dixains réalistes en 1876. Avec plusieurs d'entre eux, il rejoint dès 1878 le club littéraire des Hydropathes et la revue du même nom.

En 1911, la revue L'Hippogriffe le décrira comme « vif, gouailleur, d'une humeur endiablée, indépendant, pétulant, insouciant, joignant, aux allures d'un héros de Murger, les qualités et les défauts d'un parfait bohème »[1].

Au fil des années, Charles Frémine publie plusieurs recueils de poésies, mais aussi plusieurs volumes de prose, essentiellement des contes ou des récits. Il sort aussi deux ouvrages en collaboration avec son frère Aristide dont il reste très proche.

Le Cotentin étant très présent dans son œuvre, on l'a souvent classé comme un écrivain régionaliste, mais son audience a longtemps été plus large. Sa description de la nature, des animaux comme des plantes, a conduit à intégrer ses textes dans de nombreuses anthologies, ainsi que dans les manuels de lecture des écoliers dans la première partie du XXe siècle.

Les Pommiers et Noël normand restent probablement ses poésies les plus célèbres. La mise en musique de la première par un Bricquebétais, Eugène Vaasche, en 1929 a renforcé à sa popularité en Normandie.

Très atteint par la disparition de son frère et souffrant d'une affection du larynx qui se révèle incurable, il se donne la mort dans son appartement parisien de la rue d'Assas le 10 juin 1906.

Œuvres

  • Floréal, Paris, Alphonse Lemerre, 1870 - à lire sur Gallica
  • Armand Le Bailly (avec Aristide Frémine), Sandoz et Fischbacher, 1877 - à lire sur Gallica
  • Vieux airs et jeunes chansons, Lemerre, 1884.
  • Au pays de J.-F. Millet (Gruchy-Barbizon 1814-1875), Lemerre, 1885.
  • Le Roi des Écréhou, Dentu, 1886, réédition en 1998 chez Paréiasaure Sardinosaure - à lire sur Gallica
  • Les Français dans les îles de la Manche (avec Aristide Frémine), Picard & Kahn, 1888.
  • Bouquet d'automne, Lemerre, 1890.
  • La Chanson du pays - Récits normands, Librairie Furne, 1893, réédition Arnaud-Bellée, 1973.
  • Poésies : Floréal, Chansons d'été, Bouquet d'automne, Société d'éditions littéraires et artistiques, 1900.
  • Poèmes et récits, Librairie de l'Education nationale, 1904.
  • Promenades et rencontres, Librairie générale, 1905, réédition Ville de Bricquebec, 2012 - à lire sur Gallica
  • Christi-Badet, L'écoute s'il pleut, Cahiers culturels de la Manche, 1993.
  • Contes et histoires de Normandie, Pocket, 2001

Hommages

Une statue de Robert Delandre, inaugurée en 1929 à Bricquebec, le représente avec son frère et le sculpteur Armand Le Véel (1821-1905).

En outre, deux noms de voies de communes de la Manche commémorent Charles et Aristide Frémine :

À Bricquebec, Charles Frémine a donné son nom à une école maternelle.

Au Vrétot, à côté de Bricquebec, un groupe folklorique normand porte le nom de "Groupe Charles Frémine".

Bibliographie

  • Pierre Leberruyer, Bricquebec et ses environs dans l’œuvre des Frémine, Impr. commerciale cherbourgeoise, 1961.
  • André Guillon, « Deux écrivains régionalistes Aristide et Charles Frémine », Revue du département de la Manche, n° 124, 1989.
  • Pierre Leberruyer, « À l'occasion du 100e anniversaire de la mort du poète et conteur Charles Frémine », Revue du département de la Manche, n° 196, 2007.

Notes et références

  1. Manuel Manquez, L'Hippogriffe, avril 1911, cité dans Quand Bricquebec honore ses poètes, Imprimerie commerciale, Cherbourg, 1964

Liens externes