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Au 18{{e}} siècle, il est la propriété de [[Gabriel | Au 18{{e}} siècle, il est la propriété de [[Gabriel de Vaufleury de Saint-Cyr]] (1744-1804) et son épouse, morts tous les deux au château de Saint-Jean<ref name = HS>[[Hippolyte Sauvage]], « Saint-Jean-du-Corail », ''Histoire générale des communes de France'', 1907, Paris, p. 21-23. [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1453806/f23.image ''(lire en ligne)'']</ref>. | ||
M. et Mme Vaufleury de Saint-Cyr ont quatre filles dont l'une, Pauline, épouse Auguste | M. et Mme Vaufleury de Saint-Cyr ont quatre filles dont l'une, Pauline, épouse [[Auguste Gaudin de Villaine (1778)|Auguste Gaudin de Villaine]] (1778-1834) et reçoit en partage ce château<ref name = HS/>. Elle-même le transmet à son fils aîné Sylvain Charles Gaudin de Villaine (1798-1848) <ref name = HS/>. Le château de Saint-Jean revient ensuite au frère de Sylvain, [[Adrien Gaudin de Villaine (1800)|Adrien Gaudin de Villaine]], mort en 1876 général de brigade<ref name = HS/>. | ||
Après sa démission de l'armée, [[Adrien Gaudin de Villaine (1852)|Adrien Gaudin de Villaine (fils)]], héritier, revient à Saint-Jean-du-Corail et | Après sa démission de l'armée, [[Adrien Gaudin de Villaine (1852)|Adrien Gaudin de Villaine (fils)]], héritier, revient à Saint-Jean-du-Corail et, en [[1882]], fait restaurer presque entièrement l'ancien château, à l'exception du pavillon ouest<ref name = HM>[[Henri Moulin]], « Visite au château de Saint-Jean-du-Corail », ''Mémoires de la Société d'archéologie, de littérature, sciences et arts d'Avranches'', 1888, p. 217-219. [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6430440w/f229.image ''(lire en ligne)'']</ref>, embellissant son château au moyen de tours aux toits en pointe<ref name = HS/>. | ||
Le [[15 juin]] [[1944]], après le [[Débarquement de Normandie|débarquement]], les services de sécurité de SS, la Feldgendarmerie de la division en ligne et le tribunal militaire allemand s'installent au château<ref name = fougerolles>''Patrimoine 53 Fougerolles'', site internet consulté le 27 juillet 2019.[http://patrimoine53fougerolles.e-monsite.com/pages/guerre-39-45-1/sur-les-pas-des-fusilles-de-saint-jean-du-corail.html ''(lire en ligne)'']</ref>. La cave, le grenier et les mansardes du garage sont transformés en prison et, jusqu'au [[1er août]] 1944, environ 150 personnes y sont internées<ref name = fougerolles/>. Madame de la Boissière, propriétaire des lieux, remédie aux manquements allemands en organisant le ravitaillement des prisonniers, aidée par ses employés et les fermiers du voisinage<ref name = fougerolles/>. | Le [[15 juin]] [[1944]], après le [[Débarquement de Normandie|débarquement]], les services de sécurité de SS, la Feldgendarmerie de la division en ligne et le tribunal militaire allemand s'installent au château<ref name = fougerolles>''Patrimoine 53 Fougerolles'', site internet consulté le 27 juillet 2019.[http://patrimoine53fougerolles.e-monsite.com/pages/guerre-39-45-1/sur-les-pas-des-fusilles-de-saint-jean-du-corail.html ''(lire en ligne)'']</ref>. La cave, le grenier et les mansardes du garage sont transformés en prison et, jusqu'au [[1er août]] 1944, environ 150 personnes y sont internées<ref name = fougerolles/>. Madame de la Boissière, propriétaire des lieux, remédie aux manquements allemands en organisant le ravitaillement des prisonniers, aidée par ses employés et les fermiers du voisinage<ref name = fougerolles/>. Dans la nuit du 30 au 31 juillet, six prisonniers sont emmenés au [[château de Bourberouge]], où ils sont sauvagement exécutés par des nazis<ref name = fougerolles/>. Un [[Monument aux fusillés de Saint-Jean-du-Corail|monument]] commémore l'évènement. | ||
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Dernière version du 6 décembre 2022 à 19:05
Le château de Saint-Jean, situé à Saint-Jean-du-Corail dans la commune de Mortain-Bocage est un château de la Manche.
Propriété privée, il ne se visite pas.
Histoire
Au 18e siècle, il est la propriété de Gabriel de Vaufleury de Saint-Cyr (1744-1804) et son épouse, morts tous les deux au château de Saint-Jean[1].
M. et Mme Vaufleury de Saint-Cyr ont quatre filles dont l'une, Pauline, épouse Auguste Gaudin de Villaine (1778-1834) et reçoit en partage ce château[1]. Elle-même le transmet à son fils aîné Sylvain Charles Gaudin de Villaine (1798-1848) [1]. Le château de Saint-Jean revient ensuite au frère de Sylvain, Adrien Gaudin de Villaine, mort en 1876 général de brigade[1].
Après sa démission de l'armée, Adrien Gaudin de Villaine (fils), héritier, revient à Saint-Jean-du-Corail et, en 1882, fait restaurer presque entièrement l'ancien château, à l'exception du pavillon ouest[2], embellissant son château au moyen de tours aux toits en pointe[1].
Le 15 juin 1944, après le débarquement, les services de sécurité de SS, la Feldgendarmerie de la division en ligne et le tribunal militaire allemand s'installent au château[3]. La cave, le grenier et les mansardes du garage sont transformés en prison et, jusqu'au 1er août 1944, environ 150 personnes y sont internées[3]. Madame de la Boissière, propriétaire des lieux, remédie aux manquements allemands en organisant le ravitaillement des prisonniers, aidée par ses employés et les fermiers du voisinage[3]. Dans la nuit du 30 au 31 juillet, six prisonniers sont emmenés au château de Bourberouge, où ils sont sauvagement exécutés par des nazis[3]. Un monument commémore l'évènement.
Situation
Notes et références
- ↑ 1,0 1,1 1,2 1,3 et 1,4 Hippolyte Sauvage, « Saint-Jean-du-Corail », Histoire générale des communes de France, 1907, Paris, p. 21-23. (lire en ligne)
- ↑ Henri Moulin, « Visite au château de Saint-Jean-du-Corail », Mémoires de la Société d'archéologie, de littérature, sciences et arts d'Avranches, 1888, p. 217-219. (lire en ligne)
- ↑ 3,0 3,1 3,2 et 3,3 Patrimoine 53 Fougerolles, site internet consulté le 27 juillet 2019.(lire en ligne)