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« Briqueterie du Porribet (Saint-Fromond) » : différence entre les versions

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Les '''fours à briques du Porribet''' sont implantés sur la commune de [[Saint-Fromond]] au lieu-dit éponyme.
La '''briqueterie du Porribet''' est un ancien site industriel implanté à [[Saint-Fromond]] au lieu-dit éponyme.
 
Elle fut l'une des plus importantes entreprises de fabrication de céramique architecturale de Basse-Normandie<ref name = CS>Cécile Simon, « Saint-Fromont. Briqueterie du Poribet », [notice archéologique], ''ADLFI. Archéologie de la France - Informations'' [En ligne], Normandie, mis en ligne le 01 mars 2009 [https://journals.openedition.org/adlfi/3741 ''(lire en ligne)'']</ref>.


==Histoire==
==Histoire==
Les marais sont des terres humides à souhait et la mode en la première moitié du XIX{{e}} siècle est au drainage de ces terres ingrates.
[[Alfred Mosselman]] ([[1810]]-[[1867]]), qui conduit les travaux du [[canal de Vire et Taute]], l'installe en [[1854]] près de la jonction de ce canal avec la [[Vire]]. L'usine fabrique des briques pleines et creuses et des tuiles, mais ses tuyaux de drainage en terre cuite<ref name = CS/>, utilisés dans les [[marais]] alentours, font sa réputation. L'argile, se trouvant à proximité, l'usine produit, en [[1859]], {{unité|500000|tuyaux}} de drainage.  


[[Alfred Mosselman]] ([[1810]]-[[1867]]), qui conduit les travaux du [[canal de Vire et Taute]], crée en [[1854]] une usine de tuyaux de drainage à Porribert en Saint-Fromond.
Les fours à briques du Porribet, dont ne subsistent plus que deux tours, sont gérés par la Compagnie Chaufournière de l'Ouest.  
L'argile, se trouvant à proximité, l'usine produit, en [[1859]], 500 000 tuyaux de drainage.
Les fours à briques du Porribet, dont ne subsistent plus que deux tours, sont gérés par la Compagnie Chaufournière de l'Ouest qui fabrique également des briques réfractaires et ordinaires ainsi que des tuiles.


L'écoulement de la production est facilité par proximité du canal de Vire et Taute qui permet le halage des gabarres.
L'écoulement de la production est facilité par la proximité du canal de Vire et Taute et de la Vire qui permettent le halage des [[Au temps des gabares dans la Manche|gabares]].


La fabrication des briques et tuiles est couronnée à de nombreuses reprises par des médailles d'or aux concours régionaux.
La fabrication des briques et tuiles est couronnée à de nombreuses reprises par des médailles d'or aux concours régionaux.


L'usine des fours à briques cesse sa production vers [[1875]]. Elle est remplacée par d'autres usines situées à [[Airel]], Saint-Fromond et Lison (Calvados) qui ont, elles aussi, cessé toute fabrication.
La briqueterie cesse sa production vers [[1875]]. Elle est remplacée par d'autres usines situées à [[Airel]], Saint-Fromond et Lison (Calvados) qui ont, elles aussi, cessé toute fabrication.
 
À partir de [[2006]], des campagnes de fouilles archéologiques permettent d'observer les deux fours encore visibles et de mettre au jour, sur {{unité|5000|m|2}}, la quasi-totalité des bâtiments et de leur environnement<ref>Cyrille Billard (dir.), ''Archéologies. 10 ans de recherches dans la Manche'', Drac de Basse-Normandie, Caen, 2015</ref>.
 
==Fonctionnement==
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==Situation des vestiges==
 
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==Composition==
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Les fours à briques sont dits « à flamme directes ». Les flammes pénètrent dans le four par cinq alandiers (foyer placé à la base de la tour). La température atteint 1 000°. Les flammes montent à travers les empilages de tuyaux, de briques ou de tuiles et finissent par s'échapper par la cheminée en briques.


[[Catégorie:Économie de la Manche]]
[[Catégorie:Ancienne entreprise de la Manche]]
[[Catégorie:Saint-Fromond]]
[[Catégorie:Saint-Fromond]]
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La briqueterie du Porribet est un ancien site industriel implanté à Saint-Fromond au lieu-dit éponyme.

Elle fut l'une des plus importantes entreprises de fabrication de céramique architecturale de Basse-Normandie[1].

Histoire

Alfred Mosselman (1810-1867), qui conduit les travaux du canal de Vire et Taute, l'installe en 1854 près de la jonction de ce canal avec la Vire. L'usine fabrique des briques pleines et creuses et des tuiles, mais ses tuyaux de drainage en terre cuite[1], utilisés dans les marais alentours, font sa réputation. L'argile, se trouvant à proximité, l'usine produit, en 1859, 500 000 tuyaux de drainage.

Les fours à briques du Porribet, dont ne subsistent plus que deux tours, sont gérés par la Compagnie Chaufournière de l'Ouest.

L'écoulement de la production est facilité par la proximité du canal de Vire et Taute et de la Vire qui permettent le halage des gabares.

La fabrication des briques et tuiles est couronnée à de nombreuses reprises par des médailles d'or aux concours régionaux.

La briqueterie cesse sa production vers 1875. Elle est remplacée par d'autres usines situées à Airel, Saint-Fromond et Lison (Calvados) qui ont, elles aussi, cessé toute fabrication.

À partir de 2006, des campagnes de fouilles archéologiques permettent d'observer les deux fours encore visibles et de mettre au jour, sur 5 000 m2, la quasi-totalité des bâtiments et de leur environnement[2].

Fonctionnement

L'argile extraite en automne et en hiver est stockée et mise à tremper dans des cuves ou directement sur le sol, avant d'être travaillée en été[1]. Elle est débarrassée de ses impuretés sur une aire de broyage[1].

Les fours à briques sont dits « à flamme directe ». Les flammes pénètrent dans le four par cinq alandiers (foyer placé à la base de la tour). La température atteint 1 000°. Les flammes montent à travers les empilages de tuyaux, de briques ou de tuiles et finissent par s'échapper par la cheminée en briques.

Situation des vestiges

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Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 et 1,3 Cécile Simon, « Saint-Fromont. Briqueterie du Poribet », [notice archéologique], ADLFI. Archéologie de la France - Informations [En ligne], Normandie, mis en ligne le 01 mars 2009 (lire en ligne)
  2. Cyrille Billard (dir.), Archéologies. 10 ans de recherches dans la Manche, Drac de Basse-Normandie, Caen, 2015