Aver
De Wikimanche
Dictionnaire manchois |
Aver |
Animaux domestiques, bétail. |
Cette page est une entrée du dictionnaire manchois. |
Aver, (dial.), n. m., plur., animaux domestiques, bétail.
Graphie normalisée : aver [1].
Répartition géographique
Attestations écrites
- Dans les glossaires et dictionnaires
Dans l'ordre chronologique.
- aver, 1843, arrondissements de Cherbourg, Valognes et Saint-Lô : « on désigne par ce mot les animaux domestiques tels que bœufs, vaches, chevaux, cochons, mais plus particulièrement ce dernier animal. »[2].
- avers, 1849, non localisé, : « animaux domestiques qui forment le principal de la richesse, l'avoir d'un pays agricole » [3].
- avēr, 1881, Val de Saire : « porc, bétail » [5].
- avé, ăvers, 1886, Hague : « animal, animaux » [7]. À Guernesey, un avé est un cochon et quelquefois un cheval ; au Bessin, un cochon seulement. À la Hague, ce mot s'applique à tous les animaux, les oiseaux exceptés. Les crapauds, les couleuvres, les souris, les grenouilles, etc., sont des avers, aussi bien que les chevaux, les vaches, les brebis. […] le russe a le mot zver qui signifie également un animal. C'est évidemment à [ce] mot qu'il faut rattacher l'avé, avers haguais. Wace a employé aussi ce mot dans le sens d'animaux en général :
- Mult li dona chiens et oisels
- Et altres avers bouen et bels. (v. 1055)
- Avats à Saint-Malo ; aveilles à Redon.
- averas, 1887, non localisé, : « bestiaux, animaux de basse-cour, mobilier agricole, choses qui composent souvent l'aveir (avoir) le plus clair du cultivateur.» [8].
- avers, 1897, hague : « animaux domestiques (au singulier on dit avé) » [9]. L'éthymologie donnée par Le Boullenger mérite peut-être d'être citée : « Français des onzième et douzième siècles aveir, avers, "biens", "richesses", "bestiaux", dérivé du lain habere, "avoir", "posséder", par l'intermédiaire du bas-latin averia, "animaux de ferme" »
Attestations orales
Pas encore d'attestation orale.
Notes et références
- ↑ [2016 Magène-UPNC] Magène et Université populaire normande du Coutançais, Trésor de la langue normande, Dictionnaire français/normand, t. 2 tomes, Éditions Eurocibles, .
- ↑ [1843 Lamarche] Jérôme-Frédéric Perrette-Lamarche, « Extrait d'un dictionnaire du vieux langage, ou patois des habitants des campagnes des arrondissements de Cherbourg, Valognes et Saint-Lô », Mémoires de la société royale académique de Cherbourg, , pp. 125-157 (lire en ligne).
- ↑ [1849 Duméril] Édélestand et Alfred Duméril, Dictionnaire du patois normand, Caen, (lire en ligne), p. 25.
- ↑ [1856 Du Bois] Louis du Bois, Glossaire du patois normand : augmenté des deux tiers, et publié par M. Julien Travers, Caen, A. Hardel, , 440 p. (lire en ligne), p. 23 (transcription).
- ↑ [1881 Romdahl] Axel Romdahl, Glossaire du patois du Val de Saire (Manche) : suivi de remarques grammaticales, Linköping, (lire en ligne), p. 17.
- ↑ [1882 Le Joly-Sénoville] Charles Le Joly-Sénoville, « Le patois parlé dans la presqu'île du Cotentin », Mémoires de la Société archéologique, artistique, littéraire et scientifique de l'arrondissement de Valognes, t. II (1880-1881), , pp. 139-183 (lire en ligne).
- ↑ [1886 Fleury] Jean Fleury, Essai sur le patois normand de la Hague, Paris, Maisonneuve frères & Ch. Leclerc, éditeurs, (lire en ligne), p. 124.
- ↑ Référence bibliographique
- ↑ [1897 Le Boullenger] François Le Boullenger, Glossaire du patois normand dérivé des langues scandinaves (Avranchin et Mont-Saint-Michel) : Notes diverses (de l'orthographe et de la prononciation), remarques sur le patois de la Hague, (lire en ligne), p. 361.