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'''Émile Eudes''', dit le général Eudes, né à [[Roncey]] le 12 septembre [[1843]] et mort à Paris en [[1888]], est une personnalité de la Commune de Paris.<br>
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'''Émile Eudes''', dit le général Eudes, {{date naissance|12|9|1843|Roncey}} <ref name=ad50>Naissance : « Acte n° 50 » — {{Source AD50 | Commune ou paroisse=Roncey | BMS ou NMD=NMD |Période=1843-1852 | Cote=3E 437/5 | Permalien=https://www.archives-manche.fr/ark:/57115/s005e628fe76df76/5e628fe81904a.ef=2&s=14 |Vue=29/399 | Quadrant=a }}</ref> et {{date décès|5|8|1888|Paris}} <ref name=ad75>{{Source AD|1=75|2={{19e}} arrondissement |3=décès |4=d |5=1888 |6=V4E 7830 |7=6 |8 =31 |9=1791 |10= }}</ref>, est une personnalité politique et militaire de la [[Manche]], chimiste de profession.


Après des études à Saint-Lô, il s'établit à Paris où il fait des études en pharmacie.<br>
Il s'illustre pendant la Commune de Paris, en [[1871]].
Il fréquente les milieux révolutionnaires et se lie à la franc-maçonnerie et participe aux activités des groupes de combat blanquistes. <br>
Début aout 1870, il participe à une vaine attaque blanquiste contre la caserne des pompiers de La Villette.
Arrêté ,il est condamné à mort. La défaite de Sedan et la proclamation de la République le sauvent.
Durant le siège de Paris par les Allemands, il devient membre du Comité central républicain des Vingt arrondissements, et capitaine du 138e bataillon de la Garde nationale. <br>
Il participe au soulèvement du 31 octobre 1870 contre le Gouvernement de la Défense nationale. À la tête des Gardes nationaux, il s'empare de l'Hôtel de Ville et propose sans succès de marcher immédiatement sur Versailles où se trouvent l'Assemblée nationale et le gouvernement Thiers. <br>
Il est nommé Délégué à la Guerre par le Comité central de la garde nationale. Il est élu au Conseil de la Commune par le XIe arrondissement et siège à la commission exécutive et à la commission de la Guerre.<br>
Il est un des instigateurs de la désastreuse offensive des communards en direction de Versailles. Nommé inspecteur des forts de la Rive gauche et commandant de la 2e brigade active de réserve, il combat sur les barricades pendant la Semaine sanglante. <br>
Il est élu au Comité de Salut public.<br>
Il réussit à se réfugier en Suisse puis à Londres. Condamné à mort par contumace 1872, il revient en France après l'amnistie de 1880.<br>
Il collabore au journal d'Auguste Blanqui Ni Dieu ni Maître, puis à L'Homme Libre qu'il fonde avec Édouard Vaillant.<br>
Il décède en 1888, il est inhumé au cimetière du Père Lachaise à Paris.


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==Bibliographie==
* Jean-Louis Ménard, ''Émile Eudes, général de la Commune et blanquiste (1843-1888)'', éd. Dittmar, Paris, 2005
 
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==Article connexe==
* [[Eudes]]
 
==Lien interne==
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[[Catégorie:Biographie]]
[[Catégorie:Décès à 44 ans]]
[[Catégorie:Franc-maçon de la Manche]]
[[Catégorie:Personnalité militaire de la Manche]]
[[Catégorie:Personnalité politique de la Manche]]
[[Catégorie:Personnalité politique de la Manche]]
[[Catégorie:Personnalité militaire de la Manche]]

Dernière version du 4 mars 2023 à 14:15

Vers 1880.

Émile Eudes, dit le général Eudes, né à Roncey le 12 septembre 1843 [1] et mort à Paris le 5 août 1888 [2], est une personnalité politique et militaire de la Manche, chimiste de profession.

Il s'illustre pendant la Commune de Paris, en 1871.

Biographie

Buste au cimetière du Père Lachaise.
Tombeau d'Émile Eudes au Père Lachaise.

Après des études à Saint-Lô, il s'établit à Paris où il fait des études en pharmacie.

Il fréquente les milieux révolutionnaires, se lie à la franc-maçonnerie et participe aux activités des groupes de combat blanquistes.

Début août 1870, il participe à une vaine attaque blanquiste contre la caserne des pompiers de La Villette. Arrêté, il est condamné à mort. La défaite de Sedan et la proclamation de la République le sauvent.

Durant le siège de Paris par les Allemands, il devient membre du Comité central républicain des vingt arrondissements, et capitaine du 138e bataillon de la Garde nationale.

Il participe au soulèvement du 31 octobre 1870 contre le gouvernement de la Défense nationale. À la tête des Gardes nationaux, il s'empare de l'Hôtel de Ville le 18 mars 1871 et propose sans succès de marcher immédiatement sur Versailles où se trouvent l'Assemblée nationale et le gouvernement Thiers.

Il est nommé délégué à la Guerre par le Comité central de la garde nationale. Il est élu le 26 mars au Conseil de la Commune par le XIe arrondissement et siège à la commission exécutive et à la commission de la Guerre.

Le 3 avril 1871, il est un des instigateurs de la désastreuse offensive des communards en direction de Versailles. Nommé inspecteur des forts de la rive gauche et commandant de la 2e brigade active de réserve, il combat sur les barricades pendant la Semaine sanglante. Il est élu le 9 mai au Comité de salut public.

Il réussit à se réfugier en Suisse puis à Londres. Condamné à mort par contumace en août 1872, il revient en France après l'amnistie de 1880 et exerce le métier de chimiste.

Il collabore au journal d'Auguste Blanqui Ni Dieu ni Maître, puis à L'Homme Libre, qu'il fonde avec Édouard Vaillant.

Il décède en 1888 ; il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise à Paris.

Bibliographie

  • Jean-Louis Ménard, Émile Eudes, général de la Commune et blanquiste (1843-1888), éd. Dittmar, Paris, 2005

Notes et références

  1. Naissance : « Acte n° 50 » — Archives de la Manche ­— (NMD) Roncey 1843-1852 (3E 437/5) — Vue : 29/399
  2. Décès : « Acte 1791 » — Archives de Paris — (décès) 19e arrondissement 1888 (V4E 7830) — Vue : 6/31.

Article connexe

Lien interne