Actions

« Émile Bizet » : différence entre les versions

De Wikimanche

(date décès)
(compléments)
Ligne 1 : Ligne 1 :
'''Émile Bizet''', né le 17 octobre [[1920]] au [[Le Teilleul|Teilleul]] et mort le 8 février [[1983]] <ref>le 9, selon ''Le Monde'', 11 février 1983.</ref> à Caen (Calvados), est un homme politique.
'''Émile Bizet''', né au [[Le Teilleul|Teilleul]] le 17 octobre [[1920]] et mort à Caen (Calvados) le 8 février [[1983]] <ref>selon ''La Manche Libre'', 16 février 1986 ; le 9, selon ''Le Monde'', 11 février 1983.</ref>, est un homme politique de la [[Manche]], vétérinaire de profession.
   
   
Il dirige un groupe de résistance au Teilleul durant la [[Seconde Guerre mondiale]].
==Un défenseur du monde agricole==
Émile Bizet, vétérinaire, nait au sein d'une famille issue du milieu rural, un milieu auquel il demeura attaché durant toute sa vie <ref name=dico/>. Cet homme intègre et pudique allait devenir une des grandes figures politiques de la Manche <ref name=dico >Jean-François Hamel, sous la direction de René Gautier, ''Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche'', tome 1, 2001, ISBN:2-914541-09-0.</ref> .


==Un grand défenseur du monde agricole<ref name=dico >Jean-François Hamel, sous la direction de René Gautier, ''Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche'', tome 1, [http://www.normandiffusion.com/ Éditions Eurocibles], [[Marigny]], 2001, ISBN:2-914541-09-0</ref> ==
Il fait ses études primaires à l'école du Teilleul, puis ses études secondaires au collège de [[Mortain]] et au collège Émile Littré d'[[Avranches]] <ref name=LML1>''La Manche Libre'', 16 février 1986. </ref>. Il entre ensuite à l'école régionale d'agriculture des Trois-Croix à Rennes <ref name=LML1/>. Diplômé de l'école Grignon à Rennes, il commence une licence de de sciences. En [[1942]], il est admis au concours des écoles vétérinaires. Mais, refusant le STO (Service du travail obligatoire), il entre dans la clandestinité <ref name=LML1/>. Il dirige un groupe de résistance au Teilleul durant la [[Seconde Guerre mondiale]]. Il est arrêté trois fois par la Gestapo, mais il réussit à s'évader et à sauver son groupe <ref name=LML1/>.
Emile Bizet, vétérinaire, nait au sein d'une famille issue du milieu rural, un milieu auquel il demeura attaché durant toute sa vie. Cet homme intègre et pudique allait devenir une des grandes figures politiques de la Manche.<ref name=dico >Jean-François Hamel, sous la direction de René Gautier, ''Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche'', tome 1, [http://www.normandiffusion.com/ Éditions Eurocibles], [[Marigny]], 2001, ISBN:2-914541-09-0</ref>  
 
Maire de [[Barenton]] en [[1952]], il fut élu député en [[1962]] et ses électeurs l’envoyèrent siéger au Palais Bourbon jusqu’à la fin de sa vie.<ref name=dico >Jean-François Hamel, sous la direction de René Gautier, ''Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche'', tome 1, [http://www.normandiffusion.com/ Éditions Eurocibles], [[Marigny]], 2001, ISBN:2-914541-09-0</ref>
Il milite dans plusieurs organisations, à la Jeunesse agricole catholique (JAC) notamment.
 
Il est alors remplacé par son suppléant [[René André]].  
En [[1947]], il s'installe comme vétérinaire à [[Barenton]].
 
Il commence sa carrière politique en [[1952]] en étant élu conseiller municipal de Barenton, puis maire quelques jours plus tard <ref name=LML1/>. Candidat malheureux aux élections législatives de [[1956]], il est élu député en [[1962]] dans la [[Deuxième circonscription de la Manche|circonscription d'Avranches]]. Il siège au Palais Bourbon jusqu’à la fin de sa vie. Il est alors remplacé par son suppléant [[René André]].
 
En [[1964]], il est élu conseiller général de [[Canton de Barenton|Barenton]]. Il reste en poste jusqu'en [[1983]] <ref>« Tout sur la Manche », ''Revue du département de la Manche'', tome 29, n° 113-114-115, 1987. </ref>.


Il allait consacrer la plus large partie de son activité publique à la défense des intérêts agricoles et à la modernisation d’une agriculture dont il craignait qu’elle n’entrât dans le Marché commun en état d’infériorité. S’il se révéla un grand spécialiste du foncier, il oeuvra aussi au renforcement de la protection sociale des agriculteurs. C’est lui qui obtint le rattachement de son département à la zone Ouest de Rénovation rurale. Défenseur de la famille et des valeurs traditionnelles, il soutint le maire de Tours, Jean Royer, lors de l’élection présidentielle de 1974. Décédé en 1983, le Lycée agricole de Barenton porte avec fierté le nom de ce grand défenseur du monde rural.<ref name=dico >Jean-François Hamel, sous la direction de René Gautier, ''Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche'', tome 1, [http://www.normandiffusion.com/ Éditions Eurocibles], [[Marigny]], 2001, ISBN:2-914541-09-0</ref>
Il consacre la plus large partie de son activité publique à la défense des intérêts agricoles et à la modernisation d’une agriculture dont il craignait qu’elle n’entrât dans le Marché commun en état d’infériorité. S’il se révèle un grand spécialiste du foncier, il œuvre aussi au renforcement de la protection sociale des agriculteurs. C’est lui qui obtient le rattachement de son département à la zone Ouest de rénovation rurale. Défenseur de la famille et des valeurs traditionnelles, il soutient le maire de Tours, Jean Royer, lors de l’[[élection présidentielle de 1974 dans la Manche|élection présidentielle de 1974]]. En [[1975]], il est le rapporteur de la commission de la production et des échanges pour la réforme du statut des fermages <ref name=LM1>''Le Monde'', 11 février 1983. </ref>. Il soutient la candidature de Michel Debré à l'[[élection présidentielle de 1981 dans la Manche|élection présidentielle de 1981]] <ref name=LM1/>.


Il est le père de [[Jean Bizet]], actuel sénateur-maire du Teilleul.
Il est le père de [[Jean Bizet]], actuel sénateur-maire du Teilleul.
Ligne 22 : Ligne 27 :
* 14/06/1981 - 08/02/1983 (Rassemblement pour la République-RPR)
* 14/06/1981 - 08/02/1983 (Rassemblement pour la République-RPR)


== Notes ==  
==Hommage==
Le Lycée agricole de Barenton porte le nom de ce grand défenseur du monde rural.
 
== Notes et références ==  
<references />
<references />
   
   
{{DEFAULTSORT:Bizet, Emile}}
{{DEFAULTSORT:Bizet, Emile}}
[[Catégorie:Député de la Manche]]
[[Catégorie:Député de la Manche]]
[[Catégorie:Conseiller général de la Manche]]
[[Catégorie:Résistant de la Manche]]

Version du 25 novembre 2010 à 13:31

Émile Bizet, né au Teilleul le 17 octobre 1920 et mort à Caen (Calvados) le 8 février 1983 [1], est un homme politique de la Manche, vétérinaire de profession.

Un défenseur du monde agricole

Émile Bizet, vétérinaire, nait au sein d'une famille issue du milieu rural, un milieu auquel il demeura attaché durant toute sa vie [2]. Cet homme intègre et pudique allait devenir une des grandes figures politiques de la Manche [2] .

Il fait ses études primaires à l'école du Teilleul, puis ses études secondaires au collège de Mortain et au collège Émile Littré d'Avranches [3]. Il entre ensuite à l'école régionale d'agriculture des Trois-Croix à Rennes [3]. Diplômé de l'école Grignon à Rennes, il commence une licence de de sciences. En 1942, il est admis au concours des écoles vétérinaires. Mais, refusant le STO (Service du travail obligatoire), il entre dans la clandestinité [3]. Il dirige un groupe de résistance au Teilleul durant la Seconde Guerre mondiale. Il est arrêté trois fois par la Gestapo, mais il réussit à s'évader et à sauver son groupe [3].

Il milite dans plusieurs organisations, à la Jeunesse agricole catholique (JAC) notamment.

En 1947, il s'installe comme vétérinaire à Barenton.

Il commence sa carrière politique en 1952 en étant élu conseiller municipal de Barenton, puis maire quelques jours plus tard [3]. Candidat malheureux aux élections législatives de 1956, il est élu député en 1962 dans la circonscription d'Avranches. Il siège au Palais Bourbon jusqu’à la fin de sa vie. Il est alors remplacé par son suppléant René André.

En 1964, il est élu conseiller général de Barenton. Il reste en poste jusqu'en 1983 [4].

Il consacre la plus large partie de son activité publique à la défense des intérêts agricoles et à la modernisation d’une agriculture dont il craignait qu’elle n’entrât dans le Marché commun en état d’infériorité. S’il se révèle un grand spécialiste du foncier, il œuvre aussi au renforcement de la protection sociale des agriculteurs. C’est lui qui obtient le rattachement de son département à la zone Ouest de rénovation rurale. Défenseur de la famille et des valeurs traditionnelles, il soutient le maire de Tours, Jean Royer, lors de l’élection présidentielle de 1974. En 1975, il est le rapporteur de la commission de la production et des échanges pour la réforme du statut des fermages [5]. Il soutient la candidature de Michel Debré à l'élection présidentielle de 1981 [5].

Il est le père de Jean Bizet, actuel sénateur-maire du Teilleul.

Mandats

Député de la Manche
  • 18/11/1962 - 02/04/1967 (Union des démocrates pour la République-Union pour la nouvelle République-UDT)
  • 12/03/1967 - 30/05/1968 (Union des démocrates pour la République-Union démocratique pour la V°eRépublique)
  • 23/06/1968 - 01/04/1973 (Union des démocrates pour la République-UDR)
  • 11/03/1973 - 02/04/1978 (Union des démocrates pour la République-UDR)
  • 19/03/1978 - 22/05/1981 (Rassemblement pour la République-RPR)
  • 14/06/1981 - 08/02/1983 (Rassemblement pour la République-RPR)

Hommage

Le Lycée agricole de Barenton porte le nom de ce grand défenseur du monde rural.

Notes et références

  1. selon La Manche Libre, 16 février 1986 ; le 9, selon Le Monde, 11 février 1983.
  2. 2,0 et 2,1 Jean-François Hamel, sous la direction de René Gautier, Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 1, 2001, ISBN:2-914541-09-0.
  3. 3,0 3,1 3,2 3,3 et 3,4 La Manche Libre, 16 février 1986.
  4. « Tout sur la Manche », Revue du département de la Manche, tome 29, n° 113-114-115, 1987.
  5. 5,0 et 5,1 Le Monde, 11 février 1983.