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Église Saint-Jean-Baptiste (Saint-Jean-le-Thomas)

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L'église Saint-Jean-Baptiste.

L'église Saint-Jean-Baptiste de Saint-Jean-le-Thomas est un édifice catholique de la Manche.

Dédiée à saint Jean-Baptiste, elle relève de la paroisse Saint-Auguste-Chapdelaine du doyenné du pays de Granville-Villedieu.

Histoire

L'église est donnée par Guillaume Longue-Epée à l'abbaye du Mont-Saint-Michel en 917. En 1162, Guillaume de Saint-Jean, seigneur du lieu, la donne à abbaye de la Lucerne dont il est second fondateur ; l'un des moines dessert l'église et l'abbé de La Lucerne en est toujours le patron au 15e siècle[1]. Elle appartient alors au doyenné de Genêts ressortissant de l'archidiaconé d'Avranches.

En 1895-1896, l'ancienne tour est remplacée par un imposant clocher en granite des carrières de Saint-James[1].

En 1964, on découvre deux petites baies romanes dans la façade occidentale[1].

Le chœur est restauré à partir de 1965 sous la direction d'Yves-Marie Froidevaux, architecte en chef des monuments historiques[1]. En 1973, on termine la construction partielle de la voûte en berceau de bois, on mure la baie centrale du mur pignon ouest et on met à jour les deux petites baies inférieures[1].

En 1974, on découvre les peintures romanes du 12e siècle sous l'enduit du mur sud de la nef et on les dégage[1].

L'église est inscrite aux monuments historiques par arrêté du 8 juin 1967[2].

Description

Ses remaniements et cicatrices, tant à l'extérieur qu'à l'intérieur de l'édifice, marquent les onze siècles de son histoire.

  • le chœur du 10e siècle, reconnaissable aux moellons de granit et aux petites fenêtres,
  • les murs de la nef et la voûte du 11e siècle,
  • les ouvertures de la nef sont de style gothique,
  • le porche sud et le crucifix (16e s.),
  • la tour clocher (19e s.)

Mobilier

L'église recèle de nombreuses œuvres :

  • les peintures murales du 11e siècle,
  • la statue de sainte Anne (14e)
  • un ex-voto marin,
  • le retable des 18e, 19e et 20e siècles,
  • les peintures murales, qui sont peu lisibles, ont été identifiées comme la représentation du cycle biblique de Caïn et Abel. L'affrontement des deux frères :
l'offrande par Abel au manteau rouge d'un agneau que Dieu bénit et l'offrande par Caïn au manteau jaune d'une petite gerbe, alors qu'une gerbe plus importante demeure entre ses jambes.
le meurtre d'Abel par Caïn avec un outil de travaux agricoles, une pelle triangulaire. Dans la scène suivante, Dieu intervient pour protéger Caïn.

Une Vierge à l'Enfant en pierre polychromée de 128 cm, réalisée au 15e siècle, classée le 26 février 1954[3].

Protégé le même jour, un Moïse en bois de 160 cm de haut, daté du 18e siècle, dont les tables de la Loi servent de pupitre[4].

Le 22 septembre 1980 ont été classés un groupe en pierre polychromée du dernier quart du 15e siècle figurant sainte Anne et la Vierge[5], la chaire en bois époque Louis XIII[6], un Christ en croix en bois de 135 cm, issu de la poutre de gloire[7].

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 et 1,5 Marie Lebert, L'art roman dans la baie du Mont-Saint-Michel, NEF, 2010, p. 54- 64 (lire en ligne)
  2. « Notice n°PA00110580 », base Mérimée (architecture), médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine, ministère de la Culture. .
  3. « Notice n°PM50000375 », base Palissy (mobilier), plateforme ouverte du patrimoine (POP), ministère de la Culture.
  4. « Notice n°PM50000374 », base Palissy (mobilier), plateforme ouverte du patrimoine (POP), ministère de la Culture.
  5. « Notice n°PM50000994 », base Palissy (mobilier), plateforme ouverte du patrimoine (POP), ministère de la Culture.
  6. « Notice n°PM50000993 », base Palissy (mobilier), plateforme ouverte du patrimoine (POP), ministère de la Culture.
  7. « Notice n°PM50000992 », base Palissy (mobilier), plateforme ouverte du patrimoine (POP), ministère de la Culture.

Liens internes

Lien externe

Géolocalisation : 48°43′49.23″N 1°30′48.87″W48.7303417, -1.513575