« Église Saint-Jean-Baptiste (Saint-Jean-le-Thomas) » : différence entre les versions
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Version du 9 mai 2020 à 14:28
L'église Saint-Jean-Baptiste de Saint-Jean-le-Thomas est un édifice catholique de la Manche.
Dédiée à saint Jean-Baptiste, elle relève de la paroisse Saint-Auguste-Chapdelaine du doyenné du pays de Granville-Villedieu.
Histoire
L'église est donnée par Guillaume Longue-Epée à l'abbaye du Mont-Saint-Michel en 917. En 1162, Guillaume de Saint-Jean, seigneur du lieu, la donne à abbaye de la Lucerne dont il est second fondateur ; l'un des moines dessert l'église et l'abbé de La Lucerne en est toujours le patron au 15e siècle[1]. Elle appartient alors au doyenné de Genêts ressortissant de l'archidiaconé d'Avranches.
En 1895-1896, l'ancienne tour est remplacée par un imposant clocher en granite des carrières de Saint-James[1].
En 1964, on découvre deux petites baies romanes dans la façade occidentale[1].
Le chœur est restauré à partir de 1965 sous la direction d'Yves-Marie Froidevaux, architecte en chef des monuments historiques[1]. En 1973, on termine la construction partielle de la voûte en berceau de bois, on mure la baie centrale du mur pignon ouest et on met à jour les deux petites baies inférieures[1].
En 1974, on découvre les peintures romanes du 12e siècle sous l'enduit du mur sud de la nef et on les dégage[1].
L'église est inscrite aux monuments historiques par arrêté du 8 juin 1967[2].
Description
Ses remaniements et cicatrices, tant à l'extérieur qu'à l'intérieur de l'édifice, marquent les onze siècles de son histoire.
- le chœur du 10e siècle, reconnaissable aux moellons de granit et aux petites fenêtres,
- les murs de la nef et la voûte du 11e siècle,
- les ouvertures de la nef sont de style gothique,
- le porche sud et le crucifix (16e s.),
- la tour clocher (19e s.)
Mobilier
L'église recèle de nombreuses œuvres :
- les peintures murales du 11e siècle,
- la statue de sainte Anne (14e)
- un ex-voto marin,
- le retable des 18e, 19e et 20e siècles,
- les peintures murales, qui sont peu lisibles, ont été identifiées comme la représentation du cycle biblique de Caïn et Abel. L'affrontement des deux frères :
- l'offrande par Abel au manteau rouge d'un agneau que Dieu bénit et l'offrande par Caïn au manteau jaune d'une petite gerbe, alors qu'une gerbe plus importante demeure entre ses jambes.
- le meurtre d'Abel par Caïn avec un outil de travaux agricoles, une pelle triangulaire. Dans la scène suivante, Dieu intervient pour protéger Caïn.
Une Vierge à l'Enfant en pierre polychromée de 128 cm, réalisée au 15e siècle, classée le 26 février 1954[3].
Protégé le même jour, un Moïse en bois de 160 cm de haut, daté du 18e siècle, dont les tables de la Loi servent de pupitre[4].
Le 22 septembre 1980 ont été classés un groupe en pierre polychromée du dernier quart du 15e siècle figurant sainte Anne et la Vierge[5], la chaire en bois époque Louis XIII[6], un Christ en croix en bois de 135 cm, issu de la poutre de gloire[7].
Notes et références
- ↑ 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 et 1,5 Marie Lebert, L'art roman dans la baie du Mont-Saint-Michel, NEF, 2010, p. 54- 64 (lire en ligne)
- ↑ « Notice n°PA00110580 », base Mérimée (architecture), médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine, ministère de la Culture. .
- ↑ « Notice n°PM50000375 », base Palissy (mobilier), plateforme ouverte du patrimoine (POP), ministère de la Culture.
- ↑ « Notice n°PM50000374 », base Palissy (mobilier), plateforme ouverte du patrimoine (POP), ministère de la Culture.
- ↑ « Notice n°PM50000994 », base Palissy (mobilier), plateforme ouverte du patrimoine (POP), ministère de la Culture.
- ↑ « Notice n°PM50000993 », base Palissy (mobilier), plateforme ouverte du patrimoine (POP), ministère de la Culture.
- ↑ « Notice n°PM50000992 », base Palissy (mobilier), plateforme ouverte du patrimoine (POP), ministère de la Culture.
Liens internes
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