Nicolas du Bosc
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Nicolas du Bosc (ou du Bosq), né à Digulleville en 1638 et mort à Taisnières-sur-Hon (aujourd'hui dans le Nord) le 11 septembre 1709, est une personnalité militaire de la Manche.
L’intrépide mousquetaire
Il est issu d'une famille noble du XIVe siècle, originaire de Rouen mais installée dans la Hague au début du XVIe siècle par un mariage avec une dame de Surtainville, héritière du seigneur d'Omonville et Saint-Germain-des-Vaux [1]. Ils portent « de gueules à la croix d’argent, le pied fiché d’or et fleurdelisé, contourné de quatre trèfles d’argent » [2].
Nicolas du Bosc, sieur des Gruberts, s’engage très jeune dans les mousquetaires du roi et y conquiert tous les grades, jusqu'à celui de cornette à la pointe de son épée [1]. Après la guerre de Hollande, le 8 février 1694, le roi récompense sa bravoure en le proclamant brigadier de ses armées et en le faisant chevalier de Saint-Louis [3]. Il est ensuite général de brigade des mousquetaires noirs [4].
Le 23 mai 1706, il se bat à Ramillies [1]. Il vient de fêter ses soixante et onze ans quand notre intrépide mousquetaire se retrouve face à Malborough lors de la fameuse bataille de Malplaquet le 11 septembre 1709 qui, on le sait, est fatale au maréchal de Villars. Elle l'est tout autant pour Nicolas du Bosc, qui a ses deux jambes emportées par un boulet [3]. Son neveu, Pierre des Gruberts, major des mousquetaires gris, se porte à son secours, mais se voit répondre par le vieux soldat : « Allez au feu, et laissez mort moi ? mourir » [1].
À Digulleville, son ancienne propriété porte toujours le nom de Cour du Bosc.
Notes et références
- ↑ 1,0 1,1 1,2 et 1,3 Jean-Baptiste Digard de Lousta, Nicolas du Bosc, sieur des Gruberts, Mémoires de la Société nationale académique de Cherbourg, 1873.
- ↑ Nicolas du Bosq, sieur des Gruberts (1638 - 1709), site de la commune de Digulleville.
- ↑ 3,0 et 3,1 René Gautier (dir.), Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 1, ISBN 291454190.
- ↑ Claude Pithois, La Hague, terre ignorée..., Libraire G. Gautier, 1961, p. 23.