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Louis Méaux

De Wikimanche

Le lieutenant Méaux, alors sous-lieutenant, entre 1902 et 1904.

Louis Joseph Alexandre Méaux, né à Épinal (Vosges) le 13 janvier 1878 et mort à Aïn Fouzer, dans les confins de la Chaouïa (Maroc) le 18 février 1910, est une personnalité militaire liée au département de la Manche.

Biographie

Il est le fils de François Méaux, médaillé militaire, et de Léonie Lecarpentier, son épouse.

Bachelier [1], Louis Méaux s'engage pour quatre ans le 21 avril 1896 à Épinal au 25e régiment d'infanterie caserné à Cherbourg. Ses parents s'installent à Équeurdreville, 154 rue de la Paix [2], et il s'occupe à conquérir ses grades : caporal le 24 décembre 1896, sergent-fourrier le 1er octobre 1897, sergent le 2 mai 1898. Rengagé pour trois ans en avril 1900, il est promu sergent-major et entre à l'École militaire d'infanterie de Saint-Maixent l'année suivante. En 1902, sorti l'un des premiers de l'École, il est nommé sous-lieutenant du 30e bataillon de chasseurs à pied à Bône [3], et lieutenant dans les chasseurs alpins le 1er avril 1904 [4]. Il sert notamment à Grenoble (Isère) et à Aiguilles (Hautes-Alpes), où il est « très estimé » [5]. Il fonde le tennis-club d'Aiguilles et se fait professeur de ski. Sur sa demande, il est versé en 1906 au 3e régiment de tirailleurs algériens [5], d'où il est envoyé à Casablanca (Maroc) [6]. En 1908, il est affecté au camp de Boulhaut (Maroc), à la tête des goumiers, où il est surtout chargé de missions topographiques.

Le 18 février 1910, le lieutenant Méaux commande un détachement de son régiment à la recherche d'un évadé de la prison de son camp, inculpé du meurtre d'un Ziaïda, protégé français. Alors qu'elle arrive au douar où le fuyard s'est réfugié, à la limite de la Chaouïa et des Zaër, l'escouade est accueillie à coups de fusil. Méaux est tué d'une balle dans la tête [5]. Sa dépouille est rapatriée à Cherbourg, où elle arrive le 15 mars, et ses obsèques sont célébrées à Équeurdreville le 17.

Ses deux frères sont également engagés dans l'armée [2]; l'un d'eux, Paul, sera commandeur de la Légion d'honneur et mourra au combat en 1940 [7]. Il a aussi trois soeurs, toutes institutrices, dont l'une exerce à Digosville et l'autre à Lessay en 1910 [8]. Son père meurt à Équeurdreville en 1927 et sa mère en 1931 [9].

Distinctions

  • Légion d'honneur
  • Palmes académiques

Notes et références

  1. L'Éclair, 22 février 1910.
  2. 2,0 et 2,1 L'Ouest-Éclair, 22 février 1910.
  3. Journal officiel de la République française , 25 mars 1902.
  4. Le Petit Journal, 20 février 1910.
  5. 5,0 5,1 et 5,2 Le Petit Parisien, 20 février 1910.
  6. Le Petit Journal, 23 février 1910.
  7. Il sera inhumé à Équeurdreville le 11 août 1948.
  8. Le journal de la Manche et de la Basse-Normandie, 23 février 1910.
  9. Cherbourg-Éclair, 20 août 1931.