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Gare de Granville-Ouest

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L'impressionnant immeuble des CFM

L'immeuble des CFM vu de l'autre côté.

La Gare de Granville-Ouest est une ancienne gare de Granville.

Elle se trouvait sur la ligne Granville-Condé-sur-Vire (de 1910 à 1937), ainsi que sur Granville-Sourdeval (de 1908 à 1935), toutes deux exploitées par la Société des chemins de fer de la Manche (CFM)[1].

Entre Granville-Ouest et Donville-triage il y avait une halte nommée Donville-Blancs-Arbres.

Si le tracé de la voie reste sensible dans le paysage urbain, il ne reste absolument rien des bâtiments.

Une correspondance compliquée

Le bâtiment voyageurs (BV) est extrêmement atypique pour une ligne de chemin de fer secondaire de la Manche, où les BV sont relativement standardisés. Les lignes des CFM passent dans le vallon du ruisseau du Boscq, c'est à dire huit mètres plus bas que le Paris-Granville des chemins de fer de l'État, actuelle ligne SNCF. Le bâtiment de quatre niveaux plus les combles mansardés est donc dans le talus, les deux niveaux les plus bas ne sont éclairés qu'au nord-ouest, et servent accessoirement de soutènement. Tout en bas, ce sont les installations voyageurs et le logement du chef de gare. Le sol du troisième niveau est aligné en altitude avec la plateforme de la gare de Granville-État. Comme on le voit sur les photos ci-jointes, le bâtiment a cinq niveaux d'un côté et seulement trois de l'autre. Les étages abritent les « bureaux du chef d'exploitation du réseau ».[2].

Un escalier extérieur franchit en seulement deux volées les huit mètres de dénivelé, censé assurer le parcours des voyageurs en correspondance entre les deux gares. Ce ne devait guère être pratique avec une valise dans chaque main. Mais un autre escalier accessible par une passerelle permet de traverser la voie pour accéder à un abri de quai supplémentaire. Ces installations singulièrement complexes valent de rudes négociations entre le département, les chemins de fer de l'ouest, et les CFM[2].

Pourquoi « Granville-Ouest » ? Et accident tragique

Notoirement plus à l'est que Granville-Port qui est le terminus des lignes, on peut supposer qu'elle emprunte son nom à son imposante voisine, gérée par les chemins de fer de l'ouest. L'appellation est malheureuse, dans la presse de l'époque, on cite souvent la gare de Granville (ouest, état puis SNCF) de la même façon.

Le 7 septembre 1920, un notaire de l'Orne a les deux jambes coupées par le tramway et ne survit pas à ses blessures [3].

Situation

Elle était située avenue de la Gare, face à la gare-État.

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Notes et références

  1. Voir les indicateurs horaires des deux lignes : Journal de la Manche et de la Basse-Normandie, 1er septembre 1915, p.4 (lire en ligne).
  2. 2,0 et 2,1 Rapports et délibérations, département de la Manche, Conseil général, 1908, pp.432-441 (lire en ligne).
  3. L'Ouest-Éclair, 8 septembre 1920, p.3 m(lire en ligne).

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