Château du Quesnoy (Saint-Martin-des-Champs)
De Wikimanche
Le château du Quesnoy est une demeure historique de la Manche située à Saint-Martin-des-Champs.
Histoire
Les du Quesnoy
Le château tire son nom de la famille du Quesnoy, venue de Bourg-Achard (Eure) [1]. Les du Quesnoy portaient « d'argent au lion de gueules avec neuf glands de sinople en orle »[2].
En 1578, Robert du Quesnoy, officier dans l'armée du roi, en garnison à Avranches, épouse une riche veuve, Anne Vivien, qui possédait plusieurs fiefs autour d'Avranches, dont ceux de Chambeure et de la Chaussonière ; il meurt l'année même de son mariage [2].
Jean du Quesnoy, fils de Robert, obtient par lettres patentes d'août 1636, que les différents fiefs nobles qu'il à Saint-Martin soient réunis sous le nom de fief du Quesnoy avec le titre de baronnie [1]. Compromis dans les menées qui précèdent la Révolte des Nu-pieds, il se retire à la Chartreuse de Paris et devient procureur du couvent [2]. Son frère Louis du Quesnoy se retrouve seul héritier de la famille et augmente son domaine de la terre de Baffé [2].
En 1714, Emmanuel du Quesnoy, fils de Louis, fait ériger ce fief en marquisat [2].
Le 26 janvier 1790, Jean Jacques Julien du Quesnoy est élu le premier maire de Saint-Martin, mais démissionne le 6 février 1791, émigre peu après et ses biens sont confisqués [2].
Le château
L'ancien manoir seigneurial des du Quesnoy était situé près de la route de Pontorson, en un lieu alors nommé Chambeure, près des virages de l'M, presque en bas du coteau [2]. Il est reconstruit en 1660 à peu près au même endroit [2].
Peu avant la Révolution, Jean Jacques Julien du Quesnoy fait construire un nouveau château à peu de distance de l'autre, mais en un point plus élevé [2]. « C'était un vaste logis, composé d'une façade et de deux ailes, tournées vers le sud et vers la baie » [3]. Vendu comme bien national, il est détruit, ainsi que le château précédent, en 1792 [2], il ne reste que les écuries et l'orangerie [3].
Le château actuel est construit sous la Restauration (1815-1830) par Julien Emmanuel du Quesnoy (1780-1867) sur la ferme du Bois-Morisset qui faisait partie des biens confisqués et vendus après l'émigration de son père [2]. Le château et ses terres restent dans la famille du Quesnoy jusqu'en 1867 où les derniers héritiers les vendent à leur cousin Médéric du Bouëxic de la Driennays [4].
À la fin du XIXe siècle, il abrite un pensionnat dirigé par M. Thompson [5].
Situation
Il est situé « sur le flanc d'un coteau abrupte, en face du magnifique spectacle de la baie du Mont-Saint-Michel » [3].
Notes et références
- ↑ 1,0 et 1,1 Revue de l'Avranchin, t.2.1884, p.39.
- ↑ 2,00 2,01 2,02 2,03 2,04 2,05 2,06 2,07 2,08 2,09 et 2,10 Sosthène Mauduit, « Monographie de la commune de Saint-Martin-des-Champs », Mémoires de la Société d'archéologie, de littérature, sciences et arts d'Avranches, 1886 (T8),p. 256-260 (lire en ligne)
- ↑ 3,0 3,1 et 3,2 Édouard Le Héricher, « Commune de Saint-Martin-des-Champs », Avranchin monumental et historique, vol. 1, éd. Tostain, 1845, p. 112 (lire en ligne).
- ↑ Francis Cahu, Marcelle Lemonnier et Nicole Tauziat, Saint-Martin-des-Champs : sa création, son évolution, son histoire, 2002, p.16.
- ↑ Revue de l'Avranchin, t. II, 1884.