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Église Notre-Dame (Sainte-Mère-Église)

De Wikimanche

Église de Sainte-Mère-Église.

L'église Notre-Dame de Sainte-Mère-Église est un édifice catholique de la Manche.

Le vocable de Sainte-Mère-Église désigne l'église dédiée à la Sainte Mère. Sous l’Ancien Régime, elle relevait du diocèse de Bayeux ; aujourd’hui, sous le vocable de Notre-Dame, elle est intégrée à la paroisse Notre-Dame-de-la-Paix centrée à Sainte-Mère-Église.

Elle est classée monument historique depuis 1840 [1].

Un mannequin et son parachute sont accrochés au clocher, faisant référence à la mésaventure de John Steele le 6 juin 1944.

Description

Le choeur.

La nef de quatre travées et les bas-côtés voûtés par des croisées d'ogives sont d'un gothique très pur et datent des premières années du XIIIe siècle.

Le chœur et les deux petites chapelles qui flanquent la première travée datent d'une même campagne de construction effectuée vraisemblablement dans le milieu du XIVe siècle.

Le mur du fond était ajouré d'une très grande baie, bouchée par le retable depuis le XVIIIe.

Le transept est la partie la plus ancienne de l'édifice. Ce sont les seuls vestiges romans de l'église du XIe.

Les chapiteaux présentent une belle décoration :

  • Le pilier sud-ouest : un homme tenant un poisson dans chaque main. A droite, une tête de porc, à gauche, une poule.
  • Le pilier sud-ouest : côté est, un lapin ; côté ouest, un joueur d'instrument à cordes. Au dessous, une tête de chevalier casqué.
  • Le pilier nord-ouest : une tête de singe, une tête d'homme et des béliers, un chien de chasse avec gibier dans la gueule et symétriquement par rapport à la tête du chevalier casqué, la tête de la dame.
  • Le pilier nord-est : des canards avec au-dessus des têtes de chats.

Le portail est orné d'une série de quatre colonnettes. Les quatre chapiteaux sont sculptés, de chaque côté du portail dans un seul bloc de calcaire. Côté nord, un lapin broutant une feuille, côté sud : une frise de feuillage avec, inscrit en chiffres romains, la date 1412. Dais flamboyants en saillie sur le tympan et archivolte retombant sur des modillons obscènes.

Le tour en bâtière, est percée, sur chacune de ses quatre faces, de deux belles fenêtres ogivales accolées. Au nord et au sud, les balustrades formées de trèfles sculptés en creux donnent grâce et légèreté à l'imposante masse architecturale.


Mobilier

Vitrail hommage aux parachutistes.

Le maître-autel et le retable sont du XVIIIe siècle. Le tableau signé et daté : Rebuffet 1753 représente une Assomption. Les stalles sont du XVIIIe mais encore d'esprit Louis XIV.

Le lutrin du XVIIIe est considéré comme l'un des plus beaux de la Manche. L'aigle en bois doré est supporté par un pied chantourné à trois pans sur lesquels sont sculptés des instruments de musique : trompette, luth, « serpent » qui accompagnaient au siècle dernier les chants de l'église.

Dans l'absidiole nord du transept, l'orgue mémorial est dédié à tous les morts civils et militaires de la Seconde Guerre mondiale inauguré le 5 juin 1984. L'absidiole est éclairé du vitrail dit des parachutistes représentant Saint Michel archange, patron et protecteur des parachutistes. Ce vitrail a été offert par les vétérans du 505e régiment de la 82e division à l'occasion du 25e anniversaire du débarquement. Ce vitrail est l’œuvre du maître-verrier Gabriel Loire.

Un autre vitrail représentant la Vierge Marie avec des parachutistes orne cet édifice.

L'ancienne cuve baptismale, retournée, est encastrée dans le mur et sert de bénitier près de la porte latérale sud. Cette cuve est ornée, en faible relief, de bustes sculptés des baptisés sortant de l'eau vivifiante, les bras levés dans le geste antique de la prière.

La chaire date du XVIIIe siècle avec des réminiscences du XVIIe.

Situation

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Notes et références

  1. « Notice n°PA00110593 », base Mérimée (architecture), médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine, ministère de la Culture.

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